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Fiche de Projet
Réalisé par : Rita Trigo Trindade
Contact : Rita.TrigoTrindade@unige.ch
Cours : Groupes de sociétés et restructurations
Cursus : Master
Nombre d'étudiant-es : 25-50
Innovations utilisées :
Faire réaliser une vidéo, un podcast
Problématique :
Faire créer
Faculté : Droit
Description du Projet
Situation de départ

Depuis plusieurs années, le cours « Groupes de sociétés et restructurations » était organisé autour de présentations orales faites par les étudiant-es, en petits groupes. Chaque groupe présentait 3 à 4 exposés durant le semestre, ce qui permettait aux étudiant-es d’intégrer le feedback reçu à la fin de chaque exposé et de le mettre en œuvre lors de la présentation suivante.

Malgré le bon niveau des présentations, on pouvait sentir un certain manque d’enthousiasme et d’engagement chez les étudiant-es lorsqu’il s’agissait d’écouter leurs collègues. La question était donc de savoir comment motiver les étudiant-es à être plus impliqué-es lors des exposés des autres groupes.


Mise en place et déroulement du projet

Afin d’impliquer davantage les étudiant-es dans la phase de visionnement du travail des autres groupes, l’idée de départ a été de s’inspirer des battles en hip-hop. Dans ces compétitions de danse, deux équipes s’affrontent en s’alternant sur la piste de danse. À la fin, les spectateurs/trices votent pour l’équipe ayant réalisé la meilleure performance.

Afin de concrétiser cette idée dans le cours, les étudiant-es forment des groupes (5 étudiant-es). Chaque groupe doit réaliser 2 vidéos d’une durée de 10-15 min sur des thèmes imposés concernant la matière « groupes de sociétés » (ex. « notion de groupe », « protection des créanciers »), et 2 vidéos sur la matière « restructurations » (p.ex. « numerus clausus des restructurations », « protection des travailleurs »). Chacun des thèmes proposés aux étudiant-es est traité par 2 groupes différents.

Durant la phase de réalisation des vidéos, l’enseignante rencontre régulièrement les étudiant-es de chaque groupe (2x/semaine au début) afin d’échanger sur les recherches, les idées et la structure des vidéos.

À la fin de cette phase, 2 séances plénières ont lieu durant lesquelles toutes les vidéos sont visionnées. C’est l’occasion pour les étudiant-es (auteur-es ou non) de comparer les vidéos qui traitent du même thème. Parallèlement, les auteur-es des vidéos peuvent bénéficier de feedbacks de leurs pairs de manière informelle sur le travail fourni.

Pour l’évaluation, l’équipe enseignante tient compte du travail en groupe pour la confection des vidéos, d’une courte présentation individuelle sur un sujet imposé aux étudiant-es et une question théorique à développer sur les vidéos des autres groupes.

Ces 2 éléments, comparaisons des vidéos et questions sur le contenu des vidéos, ont pour but d’impliquer le plus possible les étudiant-es lors des séances de visionnage.


Retour et conseils sur la mise en place d'un tel projet

Au niveau technique (enregistrement des vidéos), aucune formation n’a été nécessaire pour les étudiant-es, qui font généralement des vidéos de bonne facture principalement avec leurs smartphones et leurs ordinateurs portables.

Concernant le contenu, bien que les groupes traitant des mêmes thèmes ne se coordonnent pas, lesdits thèmes — qui sont suffisamment larges — sont généralement traités de manière différente par les groupes non seulement dans la forme, mais aussi sur le fond, dès lors que chaque groupe met des accents différents sur « son » sujet. Il en résulte des vidéos qui sont complémentaires ou présentent la matière sous des angles différents, ce qui est certainement un atout pour la compréhension des thèmes traités.

L’ensemble de la structure du cours, autour de la réalisation de la vidéo, donne à l’enseignante la possibilité de suivre le processus du travail et d’être témoin de l’évolution des étudiant-es par rapport à leur apprentissage, leur compréhension du sujet, leurs difficultés. Il est possible de corriger ou rediriger en cours de route les étudiant-es afin d’améliorer le processus et le produit final.

L’objectif du changement de format du cours a été atteint dans la mesure où le niveau d’engagement des étudiant-es durant les séances de visionnage était très bon (malgré des séances relativement longues). À signaler également, le contexte de collaboration entre les étudiant-es qui les pousse à s’encourager et se soutenir mutuellement.

Petit bémol par rapport à l’ancien format de cours où les étudiant-es gagnaient manifestement en aisance et assurance devant la classe au fil des exposés, le format vidéo – qui permet aux étudiant-es timides de se « cacher » derrière la vidéo – crée une certaine distance.

Exemple de réalisation