2004

100 ans de Dies Academicus: entre symboles et tradition

Le Dies Academicus fête ses 100 ans: entre symboles et traditions

 

Jour de fête de l'Alma mater, le Dies Academicus est chargé de traditions et de symboles. D'où viennent-ils? Quels sont les sentiments de quelques-uns des acteurs de cette cérémonie à quelques jours de l'événement?

A début du XXe siècle, en 1904 plus précisément, l'Université célèbre son premier Dies Academicus sur proposition du Sénat. Journée officielle de l'Université de Genève, cette cérémonie est fixée chaque année autour du 5 juin, en mémoire de la fondation de l'Académie en 1559. En présence des autorités politiques universitaires, des distinctions honorifiques sont décernées ce jour-là, comme le grade de docteur honoris causa et la Médaille de l'Université, pour saluer le mérite et les compétences de celles et ceux qui font la qualité de la recherche et de la formation à travers le monde.

 

Une robe qui date du XVIe siècle
C'est à l'occasion des festivités du 400ème anniversaire de la fondation de l'Académie, en 1959, que différents rituels ont été ajoutés aux traditions du Dies. Pour cette cérémonie particulière, il a été décidé de réintroduire la robe académique que tout le monde portait du temps de Calvin et de Théodore de Bèze. L'assemblée des professeurs a alors été conviée à porter ce vêtement le jour du Dies, ainsi que pendant les sessions du Sénat. Temps bien révolu, puisque aujourd'hui, celles-ci ne sont plus utilisées que par le Rectorat et les doyens lors des cérémonies officielles. Chacune de ces robes noires est ornée d'un tissu aux couleurs de la faculté de celui qui la porte, un velours très particulier, disponible uniquement dans un atelier situé en Angleterre. Une robe académique qui suscite presque autant de convoitise que le titre qui l'accompagne ; celle du doyen de la Faculté des lettres a en effet été dérobée en 1986, lors du transport des robes, la cérémonie du Dies s'étant déroulée à la cathédrale Saint-Pierre pour le 450ème anniversaire de l'adoption de la Réforme à Genève.

Créations d'un célèbre artisan
Autres symboles incontournables de la cérémonie: la chaîne du Recteur et la masse de l'Université. Créées pour le 400ème par le bijoutier Gilbert Albert, elles portent les emblèmes de chaque faculté (cf. encadré). "La chaîne est plutôt lourde, il faut faire attention à ce qu'elle ne tombe pas. C'est assez impressionnant de la porter, elle qui a déjà servi à de nombreux prédécesseurs. C'est le véritable symbole de notre maison" confie André Hurst, à la veille de son premier Dies en tant que recteur.

Une chorégraphie bien rodée
Raymond Dubois, huissier à Uni Dufour, revêt depuis plus de cinq ans la cape et le béret de l'huissier de l'Université. Portant la masse de l'Université, symbole du pouvoir du Recteur, il escorte celui-ci au moment de son allocution. "Lors de mes premières prestations, j'étais plutôt impressionné. Me retrouver sur le devant de la scène, face à 300 ou 400 personnes, ne fait pas partie de mes habitudes. Maintenant, je le fais avec plaisir et surtout avec fierté" nous livre-t-il.

Les docteurs honoris causa les plus célèbres
1909 - Albert Einstein et Marie Curie
1918 - Woodrow Wilson
1945 - Carl Jung
1963 - Le Corbusier
2002 - Kofi Annan

   

Pour en savoir plus:
Le Dies academicus vu par les Zofingiens >>
Les emblèmes des Facultés >>
Le site du Dies Academicus 2004, avec le programme et la liste des doctorats honoris causa

   

Alexandra Mossiere
Université de Genève
Presse Information Publications
mai 2004

2 juin 2004
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