2004

Prix Pfizer

La Faculté de médecine tient le haut du pavé

Trois équipes de la Faculté de médecine de l'UniGe et des Hôpitaux universitaires de Genève, se sont vu décerner le Prix de recherche Pfizer 2004 le 6 février dernier. Il s'agit là d'un des prix de recherche les plus prestigieux de Suisse. Il a été remis cette année à des scientifiques dans cinq domaines de recherche en médecine: système cardiovasculaire, rhumatologie et immunologie, neurosciences et système nerveux, infectiologie, urologie et néphrologie.

Responsable de l'Unité d'endocrinologie de la Faculté de médecine de l'UniGe, le docteur Christoph A. Meier est récompensé pour ses travaux sur l'IL-1Ra, une substance qui inhibe le processus inflammatoire en cas d'arthrite rhumatoïde ou d'athérosclérose. Les recherches qu'il a dirigées ont permis de montrer que l'IL-1Ra est produit non seulement par le foie et les globules blancs notamment, mais aussi par le tissu adipeux. Elles ont, de plus, permis d'identifier des facteurs induisant la production d'IL-1Ra par le tissu adipeux. Celui-ci pourrait être dès lors utilisé comme nouvelle cible thérapeutique auprès de patients souffrant de maladies inflammatoires. Christoph A. Meier a effectué ses études à l'Université de Bâle. Après avoir occupé divers postes dans des hôpitaux aux Etats-Unis et à Genève, il a rejoint la Faculté de médecine de l'UniGe en 1988.

Identifier rapidement l'ennemi
La presse s'est fait récemment l'écho du taux élevé d'infections contractées dans les hôpitaux, véritables nids à bactéries. L'utilisation considérable d'antibiotiques favorise en effet la sélection de bactéries extrêmement résistantes. Parmi celles-ci, le staphylococcus aureus résistant à la méthiciline (SARM), susceptible de provoquer des infections parfois fatales. Une équipe de la Faculté de médecine, composée du professeur Jacques Schrenzel, du docteur Patrice François et de Manuela Bento, a effectué un pas microscopique, mais qui pourrait se révéler un pas de géant, dans la lutte contre ce fléau, en développant une stratégie moléculaire permettant une détection rapide et fiable du SARM en l'espace de 6h.

Enfin, une équipe dirigée par le docteur Eric Féraille, du Département de médecine interne, a établi le rôle joué par le transport du sodium dans les inflammations rénales. Ces résultats permettraient le développement de nouvelles approches thérapeutiques dans le traitement de maladies liées à la rétention rénale du sodium, y compris l'œdème et l'hypertension.

Le site de la Fondation Pfizer

Jacques Erard
Université de Genève
Presse Information Publications
Février 2004

10 février 2004
  2004