2005

L'année mondiale de la physique à l'UniGe

Année mondiale de la physique à l'UniGe: accélération vers le passé

L'année 2005, décrétée année mondiale de la physique par l'UNESCO, est l'occasion pour la Section de physique de l'UniGe d'ouvrir ses portes au grand public pour une série de conférences.

2005 marque le centième anniversaire de la publication des travaux les plus révolutionnaires d'Albert Einstein. En 1905, paraissaient en effet trois articles qui ont fait la célébrité du plus populaire des physiciens modernes, alors âgé de 26 ans. Le premier, qui lui valut le Prix Nobel, établissait que la lumière est faite de particules. Il ouvrait ainsi la voie à la mécanique quantique et au principe d'incertitude, qu'Einstein n'épousera jamais, convaincu que "Dieu ne joue pas aux dés". Le second papier introduisait la théorie de la relativité restreinte, avec ses deux corollaires: le temps diffère selon la vitesse de l'observateur et - formule restée la plus célèbre - la masse et l'énergie ne sont que les deux facettes d'un même phénomène (E = mc2). Le troisième parlait du mouvement aléatoire (Brownien) des particules.

Les réflexions d'Einstein sur le temps demeurent au cœur de la recherche actuelle en physique théorique, où se rejoignent exploration de l'infiniment grand (cosmologie) et de l'infiniment petit (physique des particules). La Section de physique de l'UniGe est à la pointe de ces recherches et collabore activement avec le CERN dans ce domaine.

"La physique des particules nous permet de nous rapprocher de plus en plus des conditions qui prévalaient au moment du Big Bang", explique Alain Blondel, professeur à la Section de physique. L'objectif des chercheurs est d'établir un scénario cohérent qui permette de saisir le passage d'un temps 0, où il n'y a rien, à un temps de quelques milliardièmes de secondes, où il y a déjà quelque chose. Les physiciens décrivent également ce passage comme celui d'un état de simplicité absolue à un état de complexité graduelle.

Les recherches dans le domaine de l'anti-matière sont venues compléter le tableau, permettant de décrire le temps 0 comme un état d'équilibre et de symétrie parfait entre matière et anti-matière. Au philosophe qui demandait "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?", le physicien est ainsi aujourd'hui tenté de répondre: "parce que la symétrie entre matière et anti-matière a été brisée".

Tout au long de l'année, une série d'affiches aux intitulés prometteurs:

  • "Comment fabrique-t-on un Univers? - Particules et Forces, le petit lego et la boîte à outils du constructeur de mondes " (15 mars 2005)
  • "Peut-on renverser le temps? - Une discussion du sens du temps et de son rôle dans la genèse de la matière"
  • "Accélérer vers le passé - Une introduction aux accélérateurs de particules 'Big Bang à Genève', les expériences de physique des particules et les manips LHC au CERN"
  • "La plus petite des petites particules - …mais sans laquelle le monde ne serait pas ce qu'il est. Les neutrinos."
  • "Einstein dans l'Univers - La gravitation et la relativité générale. La recherche des gravitons"

Chaque conférence débute par la démonstration de la détection de rayons cosmiques dans l'auditoire et l'utilisation de ces signaux venus du fond de l'univers pour produire une "musique cosmique", en collaboration avec le professeur Ellberger du Conservatoire de Genève. Ces processus étant aléatoires, chacun de ces concerts sera unique.

 

Conférence du prof. Quigg
Symétrie brisée
Mardi 1er février 2005 à 20h
Grand auditoire, Ecole de physique (24 quai E-Ansermet, Genève)


Diverses autres manifestations sont prévues tout au long de cette année de la physique. A relever d'ores et déjà la présence du Pôle de recherche national MaNEP au Salon de l'étudiant, qui se tiendra du 27 avril au 1er mai à Palexpo.


> Section de physique
> L'année de la physique en Suisse

27 janvier 2005
  2005