2018

Dix-sept étudiants traquent les effets du changement climatique en Arctique

Dix-sept étudiants en Master issus de trois universités suisses – UNIGE, EPFL et UNIL – ont participé à un périple dans l’océan arctique. Leur but ? Mener à bien des projets de recherche en lien avec le réchauffement climatique dans cette région reculée.

Cette aventure a été pour eux l’occasion de découvrir la réalité d’une expédition scientifique. Ils ont dû s’armer de patience face aux problèmes inattendus survenus lors des premiers prélèvements, ajuster leur prise de mesure aux conditions, ainsi que s’adapter aux exigences liées à la navigation. Ils ont été confrontés aux difficultés inhérentes aux conditions climatiques – le froid, le vent, la houle – mais aussi à celles liées à un contexte interculturel. En effet, ils ont collaboré avec des chercheurs et des étudiants russes et ont dû, pour cela, surmonter la barrière de la langue. Malgré ces obstacles, ils ont relevé avec brio ce challenge, et reviennent avec des résultats liminaires. Ils étaient guidé dans leur démarche par le journaliste et expert du monde russe Eric Hoesli, professeur invité à l'UNIGE.

Plusieurs équipes de recherche ont travaillé sur différents sujets. Un groupe s’est chargé de quantifier les micro-plastiques présents dans les eaux des trois mers traversées. Ils en ont trouvé partout, même en mer de Kara, qui représente un environnement normalement préservé. Ce résultat tend à démontrer qu’il y a une évolution de l’afflux d’eau atlantique dans cette mer, en raison du changement climatique.

Une seconde équipe a récolté des déchets présents sur les plages de la Nouvelle-Zemble. Encore une fois, la mer de Kara, considérée comme isolée, ne semble pas totalement préservée. En effet, des déchets ont été retrouvés sur les plages bordant cette dernière.

Un troisième groupe s’est donné pour tâche de calculer les échanges de CO2 entre la mer et l’atmosphère. D’après leurs mesures, les quantités de CO2 absorbées par l’océan varient énormément d’une mer à l’autre. Ainsi, certaines en absorberaient, alors que d’autres en rejetteraient.

Un quatrième projet de recherche visait à quantifier les planctons présents. De grandes différences ont été observées dans la distribution de ces animaux suivant les lieux de prélèvement.

http://uniarctic.ch

 

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22 août 2018
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