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"Ecoféminisme de subsistance", Conférence publique le 14 décembre (zoom)

CYCLE DE CONFÉRENCES PUBLIQUES EN ÉTUDES GENRE 2020-2021

Cette conférence sera donnée en ligne (sans enregistrement)

Lien pour participer à la réunion Zoom : https://unige.zoom.us/j/94182484466  ID de réunion : 941 8248 4466

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Geneviève Pruvost est chargée de recherche au Centre d’études des mouvements sociaux (EHESS). Après avoir travaillé sur la féminisation de la police et la violence des femmes, elle travaille sur les alternatives écologiques en zone rurale et l’écoféminisme vernaculaire. Elle a notamment publié : « Critique en acte de la vie quotidienne à la zad de Notre-Dame-des-Landes 2013-2014 », Politix, 2017, vol. 117 ; « Dépenser moins pour vivre mieux. Le cas de boulangers paysans vivant en yourte », Revue des politiques sociales et familiales, 2016, n˚ 123 ; « Chantiers participatifs, collectifs, autogérés en écoconstruction. La politisation du moindre geste », Sociologie du travail, 2015, vol. 57; « Penser l’écoféminisme. Féminisme de la subsistance et écoféminisme vernaculaire », Travail, genre et société, 2019, n°42. Deux ouvrages sont à paraître, Quotidien politique 1 (2021) et Quotidien politique 2 (2022) à la Découverte, issus de son habilitation à diriger des recherches.


Le grand récit du progrès s’inscrit clairement du côté d’une disqualification de l’économie de subsistance, avec un codage tout à la fois genré et spatialisé du phénomène : l’économie de subsistance se déploierait dans des structures traditionnelles bornées aux frontières de la famille patriarcale et du village. Être « moderne », c’était à l'inverse bénéficier des vertus du brassage des civilisations et des commodités urbaines. Cette conception d’un développement nécessairement émancipatoire pour les deux sexes n’a pas fait l’unanimité parmi des féministes dans les années 1970 et 1980 qui mettent en évidence des voix minorisées, notamment celles des paysan.ne.s. Des écoféministes entendent réhabiliter la « perspective de la subsistance » en tant que projet politique, tant pour les pays du Nord que ceux du Sud, afin de répondre aux désastres écologiques et aux inégalités engendrées par la modernisation [Bennholdt-Thomsen et Mies, 1999]. 

18 novembre 2020
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