2004

Campagne pour le logement des étudiants

Logement : l'Université de Genève repart en campagne pour ses étudiants

Jamais deux sans trois, l'Office cantonal de la statistique annonce cette année encore un taux de logements vacants d'une faiblesse record. L'Université de Genève doit donc une nouvelle fois s'en remettre à la bienveillance et la solidarité des Genevois. Elle lance, dans le prolongement des efforts entrepris les années précédentes, une campagne de sensibilisation auprès de la population qui, elle l'espère, permettra de trouver suffisamment de logements "chez l'habitant" pour l'ensemble de ses nouveaux arrivants à court et moyen termes.

Le nombre de logements libres à Genève diminue chaque année alors que le nombre d'étudiant-e-s augmente. C'est à peu près en ces termes qu'on pourrait qualifier l'actuelle situation du logement étudiant à Genève. En octobre prochain, un peu plus de 3'000 étudiants débuteront leurs études à Genève; pour la moitié d'entre eux, soit environ 1'500 étudiants confédérés ou étrangers, il s'agira aussi de trouver une habitation. A ce chiffre s'ajoutent encore les quelque 200 étudiants qui ont épuisé leur temps de séjour en foyer.

L'actuelle carence de logements résulte, certes, de la croissance des effectifs estudiantins notamment étrangers à Genève. Mais cette pénurie trouve surtout son origine dans l'état d'assèchement observé sur le marché immobilier, et dans la stagnation de l'offre de logements directement destinés aux personnes en formation.

En plus d'être à l'origine de difficultés quotidiennes pour les étudiants, cette situation de pénurie pourrait menacer à long terme le rôle de Genève comme centre de formation international. En effet, ne pouvant plus garantir l'intégration des nouveaux étudiants à la vie genevoise en leur donnant accès à un hébergement, la crise pourrait également restreindre les possibilités de séjours de mobilité offertes aux étudiants originaires de l'Université de Genève.

Les solutions à court terme

  • L'Université a, l'an dernier, mis en place une "bourse aux logements", sorte de tableau d'affichage électronique en réseau qui permet de regrouper l'ensemble de l'offre et de la demande de logements pour étudiants.
  • Un système de subvention au logement a été mis sur pied. Avec un montant annuel de 50'000 francs, ce fonds est destiné aux étudiants "mobilité" qui ne viennent à Genève que pour des périodes de 3 mois à un an, et qui, de ce fait, n'ont pas le temps de chercher un logement ou d'en changer. Il leur permet ainsi de trouver un habitat légèrement en dessus du loyer de base pour étudiant.
  • 40 chambres ont été mises à disposition des étudiants au "15, Glacis-de-Rive", en mai 2004, ainsi qu'une vingtaine d'autres, au "154, route de Malagnou", dans les anciens laboratoires de Sciences III. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un contrat de confiance passé avec les étudiants locataires qui implique que ceux-ci occupent gratuitement et protègent le bâtiment en s'engageant à le libérer dès qu'on le leur demandera.

A l'avenir
A moyen et long terme, l'Université examine et entreprend divers projets de construction ou de rénovation en collaboration avec les départements cantonaux concernés (DAEL, DIP) et des organisations comme la Cité universitaire, la Fondation universitaires pour le logement des étudiants (FULE) ou la Ciguë. A ce titre, le Rectorat promeut notamment le projet d'une nouvelle cité universitaire dont la construction pourrait débuter avant 2009. En effet, grâce à la vente d'une villa à Conches, dont l'Université était propriétaire pour un tiers, la somme de 1'931'000 CHF a été obtenue et servira d'apport dans la construction de la future cité. Dans le même ordre d'idée, l'Université vient de céder en droit de superficie à la Fondation universitaire pour le logement des étudiants un immeuble à la rue de-Candolle pour le transformer en logements pour plus de 40 étudiants.

Pour ce qui concerne l'actuelle Cité universitaire, la construction d'un nouveau bâtiment pouvant loger jusqu'à 260 étudiants est en discussion, même si ce projet soulève encore des réserves de la part d'une partie du voisinage.

L'Université a également fait appel aux milieux immobiliers, aux communes genevoises et à diverses fondations afin de prendre en location, pour une durée déterminée par le propriétaire, des locaux d'habitation vides ou en attente de démolition. Un certain nombre d'autres démarches ont aussi été entreprises comme des contacts avec des régisseurs et avec les responsables des divers foyers pour jeunes en formation.

Bureau des logements universitaires
Bourse aux logements

Charles-Antoine Courcoux
Université de Genève
Presse Information Publications
Septembre 2004

28 septembre 2004
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