2004

L'UniGe créée une fédération de ses enseignements internationaux

Pour une fédération des enseignements internationaux

 

Avec une nouvelle équipe rectorale émergent de nouveaux projets. La fédération des enseignements internationaux est l'un d'entre eux. Elle traduit, pour l'Université de Genève, une volonté de jouer un véritable rôle actif dans le paysage universitaire suisse. André Hurst, Recteur de l'Université, nous présente ce projet "fédérateur" en quatre réponses.

L'Université de Genève a récemment créé la fédération des enseignements internationaux. De quoi s'agit-il?
André Hurst: Cette fédération est l'équivalent, sur le plan de l'enseignement, de ce que le RUIG représente au niveau de la recherche. Il s'agit d'un réseau à même de proposer aux étudiants le meilleur cursus possible concernant le fonctionnement, ainsi que l'histoire des organisations internationales. Il faut noter que cette démarche s'inscrit dans le cadre d'un des objectifs fixés par notre future "convention d'objectifs", celui de jouer un rôle actif dans le paysage universitaire suisse. En effet, si notre Université remplit déjà cette tâche, notamment en tant que maison-mère de deux Pôles de recherche nationaux (PRN) - MANEP et Frontiers in Genetics -, il semblait important qu'elle le fasse également au travers de l'une de ses spécificités: la concentration exceptionnelle, à Genève, d'organisations internationales.

Comment s'est dès lors concrétisée cette volonté de fédération?
Forte de cette remarquable présence, notre institution compte un certain nombre d'entités, parmi lesquelles l'Institut européen de l'Université de Genève (IEUG), et collabore avec d'autres comme l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI), l'Institut universitaire d'études du développement (IUED), le Réseau universitaire international de Genève (RUIG), qui étudient justement les questions liées à l'histoire et au fonctionnement de ces organisations. Ainsi, depuis septembre dernier, nous avons mis en place un groupe réunissant des gens communs à ces différentes entités. Présidé par Gilles Petitpierre, ce groupe, qui constitue le cadre structuré de la fédération, permet à ses membres de réfléchir ensemble, et de mettre sur pied une offre compétitive d'enseignements liés à ces domaines.

Cette fédération a-t-elle d'autres objectifs?
Un nouvel appel d'offre a récemment été lancé par Berne pour des PRN en sciences humaines. A ce titre, le prof. Braillard, directeur de l'IEUG, va soumettre prochainement un projet de Pôle dans le domaine des études internationales. Enfin, les enseignements proposés par le groupe pourront, à l'avenir, s'étendre à nos différents partenaires, que ce soit l'Arc lémanique ou le Triangle Azur. On imagine en effet mal que cette fédération soit, par exemple, sans incidences sur le Collège des humanités de l'EPFL.

Quels en sont les avantages pour les étudiants?
Elle offre la possibilité de créer, dans le cadre du processus de Bologne, des programmes d'études donnant accès aux carrières internationales et diplomatiques. Les diplomates étant issus de facultés très diverses, notre fédération permettra aux aspirants d'acquérir, à Genève, une instruction spécifique qui accroîtra leurs chances d'intégrer ces milieux d'activités.

Propos recueillis par Charles-Antoine Courcoux
Université de Genève
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Février 2004
4 février 2004
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