Calvin et le capitalisme vus par Jean-François Bergier
Pour le sociologue Max Weber, il ne faisait aucun doute que le calvinisme et sa théorie de la prédestination ont été un facteur clé dans l’essor du capitalisme, les fidèles voyant dans la réussite de leur activité professionnelle une confirmation de leur statut d’élus. Cette théorie a été battue en brèche, notamment par l’historien français Fernand Braudel.
L’exposé de Jean-François Bergier s’appuiera quant à lui sur l’imposant ouvrage d’André Biéler La pensée économique et sociale de Calvin, de 1959, qui vient d’être opportunément réédité. Il replacera cette pensée dans le contexte d’une histoire des idées économiques et surtout dans celui des réalités matérielles au temps de la Réforme. A Genève, Calvin côtoyait les hommes d’affaires, il était sensible à leur besoin de concilier leurs activités avec leur foi. Mais il n’était pas moins sensible à la condition des gens modestes: pour lui, ministère des riches et ministère des pauvres n’est pas contradiction mais complémentarité nécessaire.
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«Calvin a-t-il contribué au développement du capitalisme?»
Par Jean-François Bergier
Uni Bastions
Auditoire Olivier-Reverdin
Mardi 13 janvier à 15h15
Entrée libre
2008