2012

La biodiversité en code-barre?

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Les généticiens auraient-ils trouvé le moyen de sauvegarde ultime des espèces menacées du règne animal et végétal? Le 8 mai, Jan Pawlowski, professeur au Département de génétique et évolution de la Faculté des sciences, donnera une conférence publique pour évoquer une démarche originale, menée par un consortium auquel participe l’Université de Genève et regroupant les différentes institutions de recherches suisses et l’Académie suisse des sciences naturelles: la création d’une banque de données génétiques dédiée à la préservation de la biodiversité suisse.

 

ENREGISTREMENT VIDÉO

Ce projet, présenté pour la première fois en septembre dernier, vient de recevoir le soutien de principe de l’Office fédéral de l’environnement et devrait démarrer officiellement en septembre.

La diversité des espèces végétales et animales représente un véritable défi, en raison de l'extrême foisonnement de ces dernières. Selon IBOL, les méthodes traditionnelles de la taxonomie n’auraient, en quelque 250 ans d’application, décrit formellement que deux des 10 à 100 millions d’espèces présentes sur Terre.

Le supplément de connaissances qu’apporterait la banque de données génétiques suisse pourrait combler en partie cette lacune. «En raison des très nombreux micro-organismes présents sur notre planète, comme les bactéries, la biodiversité est impossible à quantifier de manière précise. Les nouvelles méthodes de séquençage ouvrent cependant la voie vers d’autres horizons, et ce à des coûts raisonnables », note Jan Pawlowski.

En dressant l’inventaire génétique du patrimoine vivant présent en Suisse, le projet devrait permettre à des espèces sauvages, voire inconnues, d’être répertoriées de manière complète et de bénéficier du même traitement que les espèces pour lesquelles des efforts de catalogage ont déjà été entrepris, en particulier dans le domaine de l’agronomie.


La biodiversité en code-barres, rêve ou réalité?
Uni Dufour, Auditoire Piaget
Mardi 8 mai à 18h30

4 mai 2012
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