2002

Concert du Choeur de l'Université - Interview de Gleb Skvortsov

© Jean-Rémy Berthoud

Pour son concert annuel, le Choeur de l'Université invite à la découverte

Trois œuvres méconnues: une cantate de Rachmaninov, l'Ouverture du Prince Igor de Borodine et le Stabat Mater du compositeur irlandais Stanford (1852-1924) sont à l'affiche du prochain concert du Chœur de l'Université, placé sous la direction de son jeune chef russe Gleb Skvortsov et accompagné par l'Orchestre de la Suisse Romande. Ce programme original permettra de faire connaître des œuvres trop rarement jouées en concert. La partition de Stanford, à elle seule, mérite le déplacement au Victoria Hall mardi 18 juin. Cette œuvre remarquable, "véritable révélation musicale" pour Gleb Skvortsov, n'a rien à envier au Requiem de Verdi pour l'aspect grandiose ou au Requiem de Fauré pour la subtilité des couleurs et le raffinement de l'orchestration. Rencontre avec Gleb Skvortsov, depuis 1998 à la tête d'une formation qui compte parmi les plus grands chœurs amateurs de Genève et chez qui exigence rime avec esprit d'équipe.

Un chef russe en exil au bout du lac

Né à Saint-Pétersbourg en 1972, Gleb Skvortsov a commencé ses études musicales à l'âge de sept ans dans le fameux Conservatoire Rimski-Korsakov, où il reçoit le diplôme de Direction Chorale avec distinction. Après avoir remporté le prestigieux Prix Evgeni Mravinski, il arrive à Genève pour se perfectionner dans la direction d'orchestre (diplôme en 1999), et reprend la tête du Choeur de l'Université en octobre 1998. Gleb Skvortsov a travaillé, entre autres, comme assistant de Michel Corboz, de Dimitri Kitaenko et d'Emmanuel Krivin. Son activité de chef d'orchestres tels que l'Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg Kappella, l'Israel chamber orchestra, l'Orchestre de chambre de Neuchâtel, l'Orchestre national de Lyon, l'Orchestre de chambre de Genève, ainsi que l'Orchestre de la Suisse romande.

10 juin 2002
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