2002

Cours de bioéthique pour futurs chercheurs

 

L'euthanasie est-elle condamnable? L'embryon peut-il être considéré comme un être vivant? Le clonage est-il tolérable? Face à ces questions de société qui touchent au rapport de l'homme au vivant, les chercheurs sont en première ligne. Moteur des avancées scientifiques et médicales, leur activité s'inscrit souvent dans des enjeux plus larges relatifs à notre système de valeurs et à nos croyances.

C'est pourquoi, depuis janvier 2002, la Faculté des sciences offre à ses étudiants un cours de bioéthique dirigé par les professeurs Alex Mauron et Alberto Bondolfi. Les objectifs: rendre les futurs chercheurs conscients des enjeux que leurs actions impliquent et les aider à exercer leurs activités de manière responsable en leur donnant les clés de compréhension des normes morales et légales.

Articulé autour de trois axes, le cours a pour vocation de familiariser les étudiants avec les bases philosophiques de l'éthique appliquée puis d'aborder les grands dilemmes soulevés par la génétique et la procréation assistée avec des sujets comme l'eugénisme et les cellules-souches. "L'éthique est une démarche critique face à des normes reçues, explique Alex Mauron. Notre rôle est d'alimenter les débats en posant les bonnes questions. Toute la controverse sur le clonage, par exemple, repose sur la question de l'identité individuelle. Il s'agit alors de réfléchir à la signification de cette identité à travers son développement, à travers notre perception de l'individualité des jumeaux, etc.". Une réflexion élargie sur d'autres enjeux bioéthiques contemporains, comme l'expérimentation animale, la transplantation d'organes ou le droit à l'accès des soins, clôturera cette première série d'enseignements.

Initié dans le cadre du projet IRIS, ce cours attire déjà une cinquantaine d'étudiants. Un projet d'étendre ce cours à la Faculté de droit est également à l'étude.

Renseignements: Alex Mauron

30 janvier 2002
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