2009

Un nez sensible aux pathogènes - Une nouvelle famille de récepteurs du système olfactif est dévoilée à l'UNIGE

L’olfaction est l’un des moyens de communication importants utilisés par les mammifères pour interagir entre eux et avec leur environnement. Chez la souris, les phéromones et odeurs sont perçues à l’aide de récepteurs situés sur des neurones spécifiques présents dans le nez. Jusqu’à maintenant, quatre classes de récepteurs avaient été identifiées. A l’Université de Genève (UNIGE), une équipe de chercheurs du Pôle de recherche national Frontiers in Genetics vient de découvrir une nouvelle famille de senseurs. Ces travaux, publiés dans la revue Nature le 22 avril 2009, révèlent en outre que ces récepteurs détectent des molécules associées à diverses maladies et états inflammatoires.

Comment savoir quelle attitude adopter, lorsqu’on rencontre un autre mammifère? Vaut-il mieux fuir, attaquer, ou alors se laisser séduire? Chez bon nombre de nos congénères, tels que les souris, l'outil sensoriel majeur qui dirige ces comportements est le système olfactif. Ce dernier perçoit les phéromones et les odeurs à l’aide de récepteurs présents sur des neurones spécifiques, à l’intérieur de la cavité nasale.

Un stimulus spécifique à chaque neurone
Le groupe d’Ivan Rodriguez, du Département de zoologie et biologie animale de l’UNIGE, s’intéresse de près aux récepteurs voués à cette tâche. Chez les rongeurs, ils sont regroupés au sein d’un organe appelé voméronasal. «Afin de mieux cerner les outils moléculaires employés par les mammifères pour interagir socialement, nous avons cherché à savoir si tous les types de récepteurs olfactifs avaient été découverts», rapporte le professeur.

Les chercheurs ont ainsi découvert une nouvelle classe de senseurs, exprimés exclusivement dans l’organe voméronasal. Chaque membre de cette classe, qui fait partie d’une famille appelée formyl peptide receptors, n’est exprimé que sur un seul type de neurones, et à l’exclusion de tout autre récepteur olfactif.

Suivre les bactéries à la trace
Mais ce n’est pas tout. «Nous avons également pu identifier les molécules qui se lient à ces récepteurs. Il s’agit en fait de facteurs associés à diverses maladies et états inflammatoires», explique le scientifique. Certaines de ces molécules sont relâchées par des bactéries ou virus, ou encore produites lors de la défense contre une infection. D’ailleurs, des récepteurs de la même famille sont utilisés par le système immunitaire pour attirer les cellules de défense de l’organisme vers les sites d’infections. Les travaux du groupe suggèrent que les souris se servent de ces nouveaux récepteurs pour détecter des aliments contaminés ou identifier des congénères malades.

Contact:
prof. Ivan Rodriguez, tél. +41 22 379 31 01

28 avr. 2009

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