2009

Quand la biochimie capte la vie au plus près - A l’UNIGE, la biochimie connaît un développement rapide, qui la propulse dans l’avenir

Détecter les échanges entre les cellules des êtres vivants, analyser, pour les comprendre, les multiples interactions internes à la vie cellulaire, percer le mystère de nouvelles molécules… Depuis quelque temps, le Département de biochimie de l’Université de Genève (UNIGE) se lance dans des recherches novatrices, avec une énergie insufflée par de nouveaux professeurs, qui, croisant les approches biologique et chimique, s’inspirent des méthodes usitées en mathématiques ou en physique. Quatre articles, parus en un mois dans des revues scientifiques de très haut niveau, illustrent parfaitement ce dynamisme, qui encourage les bailleurs de fonds de la recherche nationale, européenne et américaine. Pour 2009, plus de 4 millions de francs suisses ont été alloués aux divers projets des biochimistes.

Le prof. Andreas Hauser commente avec enthousiasme ces résultats, qui concrétisent l’essor de spécialités scientifiques relativement jeunes, axés sur l’étude de la membrane cellulaire : «A la Faculté des sciences de l’UNIGE, la biochimie est en pleine mutation. En tant que président de la Section de chimie et biochimie, je me réjouis de tous les signes de vitalité que donne la discipline, comme ces récentes publications de collègues dans des revues renommées et ces financements qui viennent d’être accordés aux équipes par Berne, l’Europe ou les Etats-Unis».

Des domaines naissants
Parmi les nouveaux domaines explorés en biochimie, l’UNIGE compte des spécialistes de la lipidomique -description systématique des classes de lipides-, de l’observation du trafic membranaire ou des biomolécules. Depuis quelques années déjà, les prof. Jean Gruenberg, Howard Riezman et Marcos Gonzalez-Gaitán, ainsi que Thierry Soldati concentrent leurs investigations sur ces champs porteurs, dont la thérapeutique ou les sciences du vivant pourraient extraire nombre d’applications, notamment pour le contrôle des infections bactériennes, la prolifération des cellules-souches, les traitements du cancer et de certaines maladies métaboliques.

Multiplication des projets
En mars dernier, tandis que les filaments d’actine et l’endosome, dans le cytosquelette cellulaire, font l’objet d’une publication dans Developmental Cell sur les travaux du prof. Gruenberg, ce sont les interactions entre cellules mères et les cellules filles des poils de la mouche drosophile qui ont été clarifiées sous la conduite du prof. Gonzalez-Gaitán, dans Nature. De leur côté, Thierry Soldati et ses chercheurs identifiaient l’un des mécanismes auxquels recourt le bacille de la tuberculose pour se disséminer ; ce qui n’a pas échappé aux experts de Science.

Tout comme, en avril dernier, les stratégies présentes dans l’organisme d’une variété de vers pour résister au manque d’oxygène. Découverte par les groupes des prof. Riezman et Martinou, du Département de biologie celllulaire, cette réponse biochimique d’un être vivant a dernièrement, elle aussi, fait l’objet d’un article dans Science. Signe d’une véritable émulation, ces parutions portent à 130 le nombre d’articles signés, au cours des cinq dernières années, par les huit chercheurs du Département.

Financement et perspectives
Outre ces succès d’édition, il faut mentionner des financements extérieurs, qui proviennent de la Confédération (pour la participation à l’initiative « SystemsX.ch-LipidX »), de l’Union européenne (comme la bourse pour chercheur avancé octroyée par le Conseil européen de la rercherche au prof. Gonzalez- Gaitán) ou des Etats-Unis.

Ces fonds concernent les acteurs des recherches évoquées plus avant, mais aussi les programmes du prof. Thanos Halazonetis, axé sur les mécanismes moléculaires du cancer ; ceux de la prof. boursière Reika Watanabe, traitant du transport de protéines dans les cellules mammifères ; ceux de Jos Cox, sur certaines protéines servant à fixer le calcium dans l’organisme ; enfin, ceux de Jean-Marc Matter, portant sur la régulation de la neurogenèse. De plus de 4 millions de francs suisses, ces sommes constituent autant d’incitations à pousser toujours plus avant l’investigation du vivant.

Contacts: prof. Howard Riezman au 022 379 64 69

14 mai 2009

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