Genève en culture et en images, et en 8 interrogations !

Genève a-t-elle été savoyarde?

Bien avant l’Escalade, le duc Amédée VIII avait déjà convenu avec Rome qu’en renonçant à la papauté, il serait évêque de Genève et que les prélats suivants seraient élus par les ducs de Savoie. Plus tard, sous Charles II de Savoie, certains Genevois (on ne demandait pas vraiment leur avis aux femmes, mêmes citoyennes ou bourgeoises), n’étaient pas du tout contre l’idée de devenir Savoyards ! D’ailleurs, le syndic de la ville annonçait aux Suisses que « les syndics, citoyens et bourgeois ont à obéir aux ordres du duc de Savoie, auquel ils ne veulent déplaire en aucune manière ».

Mais tout le monde n’était pas de cet avis et deux camps se formèrent, ceux fidèles à la Maison de Savoie, les « Mammelus » et ceux favorables à une alliance avec les cantons suisses, les « Eidguenots ».

À la suite de multiples conflits et après l’exécution de partisans Eidguenots, les chefs Eidguenots quittèrent la ville le 10 décembre 1525. Ils reviendront deux mois plus tard avec un Traité de Combourgeoisie signé le 8 février avec Berne et Fribourg qui contient une clause d’assistance réciproque. Ce traité sera ratifié par le Conseil Général le 26 février 1526. De son côté, le duc Charles II s’en va le 12 décembre 1525, sûr de posséder Genève, pour guerroyer contre le roi de France. En réalité, il ne remettra plus les pieds dans la ville. En 1526, Genève a retrouvé son indépendance.

Charles II de Savoie (1486-1553). Jean Clouet (1475-1541). © Wiki Commons

Le traité de combourgeoisie entre Genève, Berne et Fribourg du 8 février 1526. © AEG, P.H. 964