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Vidéos & jeu de rôle

Fiche de Projet
Réalisé par : Jérôme Berger
Contact : Jerome.Berger@unige.ch
Cours : Triage pharmaceutique
Cursus : Master
Nombre d'étudiant-es : 50 - 100
Innovations utilisées :
Simuler une situation
Questionner
Problématique :
Préparer
Rendre actif
Faculté : Sciences
Description du Projet
Situation de départ

Dans les cours de triage pharmaceutique, les étudiant-es apprennent à répondre adéquatement aux patient-es qui se présentent en officine avec une plainte liée à un problème de santé. Concrètement, il s’agit de déterminer s’il est possible de prendre en charge un-e patient-e avec des médicaments sans ordonnance ou s’il faut l’envoyer chez un médecin pour consulter (en ce sens, les pharmacien-nes doivent « trier » les patient-es). En outre, lorsqu’une prise en charge en officine est possible, il faut savoir quel traitement proposer à un-e patient-e et lui donner les conseils d’utilisation adéquats ainsi que des conseils complémentaires, par exemple en matière de prévention.

Ce cours était précédemment enseigné de « manière théorique » avec l’enseignant qui présente les différents problèmes de santé que les patient-es peuvent présenter ainsi que les informations à récolter et les réponses à apporter. En fin de cours, un cas pratique était présenté. Le désavantage de cette méthode tient au fait que les étudiant-es ne sont pas systématiquement mis-es en situation et n’ont ainsi que peu l’occasion d’appliquer les notions théoriques apprises. De plus, aucun mode d’évaluation standardisé n’était à disposition des étudiant-es lorsque des cas étaient simulés en classe.

Une autre raison a poussé l’enseignant à introduire davantage de cours pratiques dans son enseignement : les étudiant-es effectuaient auparavant un stage pratique en parallèle de ce cours lors de leur cursus. Le calendrier de ce stage ayant été repoussé, les étudiant-es participent désormais à ce cours sans expérience pratique préalable.


Mise en place et déroulement du projet

Afin de remédier à cela, l’enseignant a décidé d’une part « d’inverser » certaines séances de son cours. Il a créé des vidéos sur la théorie et les a mises en ligne. Les étudiant-es regardent les vidéos avant le cours et peuvent poser des questions sur le forum du cours. Des auto-évaluations leur sont alors proposées à l’aide de quiz sur Moodle afin de tester leur niveau de connaissances théoriques et selon leur résultat au quiz, réviser les notions nécessaires.

En plus des cours théoriques en présentiel ou en ligne, l’équipe enseignante a mis en place des travaux pratiques (TP) en présentiel. Lors de ces TP, les étudiant-es, réparti-es en plusieurs salles, sont encadré-es par des modérateurs/trices. Il s'agit soit qui font partie de l’équipe enseignante, soit qui sont des pharmacien-nes de ville expert-es prenant également part à l’examen final. Lors de ces TP, les étudiant-es forment des groupes de 3 avec dans chaque groupe un-e « patient-e », un-e « pharmacien-ne » et un-e « observateur/trice ». Un-e patient-e et un-e pharmacien-ne « jouent » le cas (le/la patient-e reçoit les informations à donner et les éventuelles questions à poser), puis l’observateur/trice donne un feedback sur la prestation du/de la pharmacien-ne. Afin que ce feedback soit pertinent et structuré, l’observateur/trice a une grille critériée d’observation. À chaque nouveau cas, les étudiant-es changent de rôle. Les modérateurs/trices ayant pris connaissance des contenus du TP et de la grille d’observation, qu’ils/elles utilisent dans leur propre pratique, peuvent prodiguer des retours précis aux étudiant-es quant aux cas étudiés et répondre aux questions qui émergent.


Retour et conseils sur la mise en place d'un tel projet

L’avantage de cette démarche est de mettre les étudiant-es en situation. Lors des simulations, ils/elles doivent être actifs/ves et mettre en pratique la théorie. En outre, cela les prépare aux situations qu’ils/elles vont rencontrer en officine ainsi qu’à l’examen final qui se déroule avec un-e patient-e simulé-e. Dans cette optique, la grille distribuée aux étudiant-es pour observer leurs collègues est directement inspirée de celle utilisée à l’examen. Afin de les préparer à ce type d’interaction avec les patient-es, il est également prévu de former les étudiant-es à l’aide de scénarii développés sous forme de jeu sérieux (serious game) dans le but surtout de structurer leur démarche.

À noter qu’il est tout à fait possible de faire des vidéos de bonne qualité de manière « artisanale ». Dans le cas présent, les vidéos ont été faites avec un iPad et le programme iMovie (gratuit sur Mac). D’autres vidéos présentent quant à elles seulement des slides commentées par l’enseignant. En outre, il est tout à fait possible de suivre cette démarche sans faire de vidéos, mais en utilisant des ressources écrites (notes préparées pour le cours, livres ou articles par exemple) complétées par un commentaire vocal.

L’enseignant attire l’attention sur le fait que la conception de vidéos est assez chronophage et qu’il faut bien cibler le contenu des vidéos. Il est important que celui-ci ne soit pas amené à évoluer trop rapidement d’année en année au risque de devoir les refaire chaque année. Par exemple, l’enseignant prend garde à ne citer que le nom des molécules des médicaments mentionnés et non leur nom commercial qui lui peut être amené à changer.


Avis des étudiant-es

« L’utilisation des vidéos pour la théorie nous permet de gagner beaucoup de temps ».

Fichiers multimédias annexes