Événement 3

L’énergie dans nos bâtiments : sobriété choisie ou subie ?

Date et lieu : 22 Novembre 2022, Salle communale, Choulex.

Le troisième événement du forum citoyen DIALOGUES a accueilli plus de trente-cinq habitant.e.s à Choulex pour une discussion sur les actions en faveur de la sobriété énergétique dans les communes de Vandœuvres, Collonge-Bellerive, Choulex et Meinier.

Nous avons été accueilli.e.s à Choulex par Mme Delphine Krahenbühl, conseillère administrative de la Commune, qui a détaillé leur engagement en faveur de la transition énergétique. Ayant apporté sa contribution au Plan directeur cantonal pour l'action climatique avant beaucoup d'autres, Choulex a également obtenu un label énergétique. Elle a souligné que les autorités locales peuvent intervenir dans la sphère publique, mais moins dans la sphère privée des ménages. C'est aussi aux entreprises locales et aux habitant.e.s d'agir, d'où l'opportunité de cet événement qui ouvre un dialogue public sur l'efficacité énergétique et les éventuels défis à relever cet hiver.

Pourquoi approfondir la question de la sobriété énergétique ?

Cédric Jeanneret, représentant des Services Industriels de Genève et habitant de Choulex, a proposé quelques réflexions sur l'efficacité énergétique dans nos communes afin d'encadrer les discussions de groupe qui ont suivi. Son intervention a clairement montré que l'efficacité énergétique est un sujet qui préoccupe les professionnel.le.s de l'énergie depuis longtemps, mais qui ne figure pas sur la liste des priorités. Cela commence à changer pour un certain nombre de raisons. Il a expliqué que nous commençons maintenant à reconnaître avec plus d'honnêteté les niveaux importants de consommation de ressources dans le monde - et la consommation non durable de ressources des populations du Nord Global en particulier. En Suisse, nous avons une empreinte annuelle de consommation de ressources trois fois supérieure à celle que notre planète pourrait régénérer chaque année, si tout le monde vivait comme nous. Or, nous n'avons pas de planète de rechange (ou trois), et ces habitudes suscitent de nouvelles inquiétudes pour notre sécurité future et certaines conséquences visibles de nos actions d'aujourd'hui. Nous sommes confronté.e.s à un changement de climat dans de nombreux endroits du monde, et de plus en plus en Suisse si nous considérons les chutes de grêle inhabituelles qui ont détruit les récoltes des vignobles locaux cette année. Avec la crise ukrainienne, nous risquons d'être confrontés à un hiver froid cette année. Et peut-être aussi l'année prochaine. Il est possible, sinon probable, que nous ayons un rationnement de l'énergie en Suisse. Des mesures de sobriété obligatoires au 21ème siècle - c'était une impossibilité il n'y a pas si longtemps, mais plus maintenant. Nous savons maintenant que nous vivons une époque anormale.


Figure 1: Image des dommages causés par la grêle à la récolte, Genève 2022

Benoît Rouchaleau 5 juillet 2022 Radiolac.ch

Figure 1: Image des dommages causés par la grêle à la récolte, Genève 2022


Des actions de politique publique sont nécessaires pour nous aider à naviguer dans cette nouvelle normalité à tous les niveaux, de la COP27 à la commune. Pouvons-nous agir assez rapidement pour nous sortir de ces contraintes par des interventions politiques ou techniques uniquement ? Nous devons partir du principe que c'est peu probable. Derrière chaque interrupteur, il y a un système énergétique qui a été développé sur une longue période. Il comprend des sources renouvelables, mais il est encore largement dépendant des combustibles fossiles ou de l'énergie nucléaire. Si la transition vers la production d'énergie renouvelable à grande échelle est en cours, le nouveau système énergétique n'est pas encore en place. À Choulex, par exemple, environ trois quarts de l'énergie consommée est sous forme de gaz, d'essence et de pétrole. La transition énergétique passe donc par la réduction de notre consommation d'énergie et c'est pourquoi la sobriété énergétique est le thème du moment.

C'est un défi mais nous avons trois bonnes nouvelles qui nous disent que c'est un défi que nous pouvons relever avec succès, selon Cédric :

Premièrement, nous sommes déjà sur la bonne voie de la sobriété volontaire et choisie dans le canton de Genève. Depuis 2019, le programme Eco21 a permis de réduire la consommation d'énergie de 11%. Nous réduisons déjà l'intensité de la consommation d'énergie alors que nous vivons dans la prospérité ici. Nous savons maintenant que nous pouvons réduire la consommation avec quelques actions simples. Nous l'avons démontré à nous-mêmes.

Deuxièmement, nous pouvons imaginer ensemble un monde économe en énergie et l'intégrer dans des processus tels que le nouveau plan directeur pour l'énergie actuellement en cours d'élaboration. Nous avons une société ouverte où nous pouvons échanger des idées et nous entraider. La sobriété énergétique peut être définie par rapport à ce que cela signifie pour nous ici. Nous pourrions la définir comme un monde où nous répondons à nos besoins dans une société pacifique où nous vivons également dans les limites planétaires. Nous devons nous rappeler que la surconsommation d'énergie a déjà des effets négatifs que nous pouvons éviter, comme les embouteillages, la pollution et les maladies pulmonaires. Une autre approche pourrait consister à s'interroger sur le type de besoins que nous avons réellement et à comprendre comment nous pouvons les satisfaire dans les limites écologiques et dans le respect de chacun.e, en reconnaissant la diversité de nos besoins et de nos contraintes. Il ne s'agit pas forcément d'une expérience négative. Nous pouvons trouver des moyens positifs, en nous réunissant dans la convivialité, pour progresser vers la sobriété énergétique.

Troisièmement, nos collectifs citoyens locaux émergents sont une nouvelle ressource pour créer des espaces, des opportunités et des connexions qui peuvent nous aider à trouver des moyens d'éviter d'être contraints à la sobriété énergétique. Seymaz Vie ici à Choulex, Les Changeurs à Meinier, et le CollectifDurabilité Collonge-Bellerive, entre autres, sont déjà actifs et disposent de réseaux en pleine expansion.

Présentation de la sobriété énergétique à Laconnex

Dans cet esprit, Cédric et Seymaz Vie ont invité Isabelle et Bruno Fort-Mabboux de Laconnex pour nous inspirer avec une présentation de la façon dont des voisin.ne.s et ami.e.s se sont réuni.e.s pour se motiver et se soutenir mutuellement en vue de réduire la consommation d'énergie en 2021.

Ce groupe s'est réuni grâce à une prise de conscience commune de la nécessité d'agir pour réduire leur empreinte carbone, compte tenu des signaux d'alarme de ces dernières années. Cette expérience de sobriété volontaire a duré un an et a impliqué un groupe de cinq ménages dans le but de réduire leur consommation collective. Isabelle explique que la première étape a consisté à choisir un moyen de mesurer les réductions et à sélectionner leur objectif. Les cinq ménages visaient à atteindre un objectif de réduction de la consommation de 5 % en tant que groupe, et non en tant qu'individu.e.s, tout en reconnaissant que certains ménages avaient des besoins plus élevés et d'autres moins. La réduction s'est concentrée sur quatre critères : la réduction de la consommation d'énergie dans le logement, la mobilité, l'alimentation et les finances. Le groupe a réparti les quotas de consommation d'énergie en fonction de cet objectif de réduction entre les individu.e.s de chaque ménage, avec des quantités égales pour tous.

Dans le modèle anglais qu'ils suivaient, l'échange des excédents de quotas non utilisés était autorisé. Certains ménages consommaient plus que le quota et d'autres moins ; l'échange permet à chacun de satisfaire ses besoins de manière équitable ou d'être compensé pour ses efforts. En effet, une personne du groupe a atteint des réductions bien inférieures à son quota parce qu'une autre personne s'est installée dans sa propriété et divisant son quota et générant ainsi des économies. Cependant, un ménage a contribué à la mission commune en investissant dans son système de chauffage. Ce fait a suscité de nombreuses discussions dans la salle. Il a été souligné que tout le monde n'a pas les moyens financiers d'investir dans un nouveau système de chauffage, par exemple, et que pour certaines personnes, il est difficile de changer ses habitudes. La question de savoir si la "finance durable" est une initiative réaliste pour les personnes qui n'ont pas ou peu d'économies a également été soulevée. En fin de compte, c'est à chaque groupe de citoyens de décider des domaines sur lesquels il souhaite se concentrer pour les objectifs de réduction de la consommation d'énergie.

A vous, Choulex : discuter ensemble des actions et de la responsabilité dans l'évolution vers la sobriété énergétique

Le reste de la soirée s'est poursuivi au sein de quatre groupes de discussion différents, chacun.e explorant son propre sujet tout en organisant ses réflexions autour de trois questions centrales pour partager et comparer les réflexions :

  • Quelles actions prioritaires pouvons-nous mener collectivement ?
  • Quels sont les devoirs, rôles et responsabilités de chacun.e - individuels, et collectifs ?
  • Que doit-il se passer pour que l'action soit un succès ?

Figure 2 : Les résidents en pleine discussion, salle communautaire de Choulex, 22 novembre 2022


1. Consommation'action (Consum'action) : quelles mesures prendre dans nos foyers pour réduire la consommation d'énergie cet hiver ? Quelles sont les meilleures pratiques à privilégier ? Faut-il se fixer des limites et si oui, à quel niveau : individuel, bâtiments, commune ? Animé par Simona Ferrar (Choulex), ce groupe de discussion a commencé par se concentrer sur ce que nous pouvons faire en tant qu'individu.e.s. L'importance de mesurer notre empreinte carbone a été mentionnée car cela nous obligerait à réfléchir à notre consommation personnelle, et donnerait aux gens quelque chose à comparer et à discuter - à condition que la même mesure soit utilisée par l'entièreté du groupe. L'action de groupe a néanmoins été jugée importante : les meilleures pratiques discutées comprenaient la création d'espaces d'échange qui permettraient à chacun de discuter, de partager les apprentissages sur le processus de conversion à un mode de vie à consommation réduite ou à faible émission de carbone, tout en apportant motivation et encouragement. Ce dernier point était essentiel pour les participant.e.s de cette discussion. Les membres ont réfléchi à l'importance de créer des liens entre les personnes vivant dans la même zone, et de soutenir les actions qui encouragent les échanges et les réflexions mais surtout la confiance entre les personnes d'une même communauté. La principale conclusion a été que pour changer les choses, il est parfois nécessaire d'agir collectivement. Par exemple, les locataires peuvent former une association de résident.e.s. Ils auront plus de poids auprès des propriétaires s'ils s'engagent en tant que collectif.

2. Solidarité : comment identifier les personnes vulnérables ? Quel soutien peut-on apporter cet hiver aux personnes en situation de précarité énergétique ? Comment être attentif à la diversité des besoins dans la recherche de la sobriété énergétique et s'organiser avec les organisations existantes ou créer de nouveaux relais ? Le thème central de cette table ronde était de savoir comment identifier les personnes en situation de précarité et comment la collectivité peut les aider. Animée par Guillaume Schlaepfer (Vandœuvres), le principal sujet de discussion a été de savoir comment atteindre ces personnes sans être trop intrusif. Parmi les options discutées figuraient les enquêtes auprès de la population ou la cartographie des personnes vulnérables, avec le soutien des autorités communales. La discussion sur ces deux méthodes a donné lieu à un débat autour de la table. Les personnes en situation de précarité et de vulnérabilité peuvent être gênées d'en parler, ce qui irait à l'encontre du but recherché. En même temps, la précarité peut entraîner des problèmes de santé, comme ceux qui peuvent apparaître pour les habitant.e.s de logement non isolé, pour ne citer qu'un seul exemple. Une action clé pourrait donc être d'accélérer l'isolation des bâtiments locatifs, ce qui nécessiterait des services de soutien de la part de professionnels de l'énergie. Enfin, un fonds de solidarité géré par les pouvoirs publics pourrait soutenir les ménages vulnérables. Les subventions publiques pourraient également être une solution, mais selon certain.e.s, cette solution ne serait pas acceptée par tous les membres des communautés locales.

3. Collaboration : comment s'organiser pour une sobriété conviviale ? Comment organiser la sobriété au-delà de l'échelle individuelle et lier la diminution de la consommation au bien-être global ? Modérée par Cédric Jeanneret (Choulex), la discussion a porté sur la manière de collaborer avec et au sein des communautés. L'opinion partagée à cette table était que le changement doit être mené par les communautés car une approche collective est importante pour motiver davantage de personnes. Certains pensent que ce type d'action pourrait faire pression sur les autorités cantonales et communales pour qu'elles assument plus efficacement leurs propres responsabilités. Cependant, pour certains participant.e.s, il est important que les associations de la société civile ne soient pas là pour pallier les défaillances de l'Etat et ne prennent pas en charge ce qui devrait être les devoirs des autorités étatiques. Cela a soulevé une question intéressante, à savoir jusqu'où les collectifs de citoyen.ne.s peuvent-ils aller pour proposer et mettre en œuvre des idées ? Les participant.e.s ont avancé l'idée de créer une base de données collective évolutive qui encourage l'action politique, avec des contributions de chercheur.seuse.s et d'autres acteur.trice.s. Pour cette table, passer d'une idée à une action nécessite l'échange d'informations par le biais de différents médias, dont la télévision, la radio, etc. L'idée n'est pas vraiment d'imposer, mais de faire des suggestions. Une telle plateforme nécessiterait des ressources pour être mise en place et maintenue, et la conclusion finale de cette discussion a donc été la nécessité d'adapter les lois actuelles afin que les collectifs de citoyen.ne.s puissent recevoir des fonds publics et être inclus.es dans les arènes et procédures de gouvernance formelles.

4. Table ouverte : quelles sont vos questions ou vos envies en matière d'efficacité énergétique ? La discussion de cette table, animée par Christine Jeanneret (Choulex), s'est concentrée sur les questions de mobilité, et en particulier sur deux sujets : les transports privés et les possibilités réelles d'instaurer la gratuité des transports publics. En effet, pour les participant.e.s, les transports publics doivent devenir gratuits car cela pourrait être le moyen le plus efficace d'inciter davantage de personnes à renoncer à leur voiture. L'utilisation de la voiture privée devient un sujet de conflit à Choulex. Les parents amènent leurs enfants à l'école en voiture, ce qui augmente le trafic et rend les routes dangereuses pour les piéton.ne.s et les cyclistes. Une suggestion a été de demander à la commune de prendre ses responsabilités et d'interdire cette pratique afin d'obliger les citoyen.ne.s à changer leurs habitudes de conduite. Cependant, la notion d'interdiction est trop restrictive pour certains participant.e.s. Pour ces personnes, il est préférable d'agir de manière positive et constructive en mettant en place des alternatives telles qu'un pédibus pour les enfants du quartier, en notant que cela nécessite une coopération entre familles voisines. Changer le rapport des gens à la voiture privée en introduisant le covoiturage ou en amenant le système de location Mobility sur la commune peut être une solution. Certain.ne.s se sont interrogé.e.s sur la possibilité de demander le retour d'un service de proxibus modéré, une petite option de transport local régulier qui a cessé il y a quelques années. L'infrastructure de télétravail a également été explorée comme une action pouvant limiter les déplacements en voiture à cette table. À la fin, la communication et la sensibilisation ont été considérées comme des outils cruciaux par tous les participant.e.s à cette discussion.

Figure 3: Vue d'ensemble finale des actions prioritaires pour les nouvelles pratiques de la sobriété énergétique

Un résumé détaillé des responsabilités et des besoins pour une action réussie se trouve dans le document ici.


Des thèmes clés pour les parcours de citoyenneté énergétique émergent : des questions auxquelles il nous reste à répondre


Le projet européen DIALOGUES à Genève vise à aider les habitant.e.s à définir ce que signifie la citoyenneté énergétique dans les communes de Vandœuvres, Collonge-Bellerive, Choulex et Meinier. Notre premier sujet de discussion en septembre était les défis et opportunités actuels de la participation citoyenne à la transition énergétique à Genève : Les principaux thèmes qui sont ressortis sont l'importance de trouver du temps, la nécessité de faire respecter la cohésion sociale, et la signification de la solidarité, qui inclut le respect de la diversité (voir résumé ici). Ce deuxième événement a donné un aperçu de ce qu'est la citoyenneté énergétique - les pratiques énergétiques clés que nous pouvons changer ou adopter - tout en continuant à répondre à nos besoins et à ceux des autres (voir le résumé ici). Le troisième événement sur la sobriété énergétique a permis de développer une compréhension des pratiques énergétiques citoyennes et des actions prioritaires que nous pouvons entreprendre.

À la fin de cette série de forums citoyens, nous avons des pistes qui se dessinent, mais aussi des questions auxquelles il faut répondre. Obtenir l'aide d'expert.e.s pour y répondre est l'intention de notre quatrième événement, qui aura lieu le 14 décembre à Collonge-Bellerive | Salle la Terrasse, Chemin du Vieux-Vésenaz 35, 1222 Vésenaz.


Cette soirée promet d'être dynamique. Conçu comme une foire aux questions, chacun.e pourra se mélanger et discuter avec quelques invités remarquables:

1. Comment promouvoir une énergie locale et durable ? M et Mme Salamone de Services genevois de Chauffage et Monsieur Velebit des Services Industriels de Genève (SIG).

2. Comment faire au mieux pour réduire les déchets dans notre commune ? Mme Cimatti du Canton de Genève, secteur déchets et Mme Letellier, ZeroWaste Switzerland, Genève.

3. Comment changer nos habitudes vers une alimentation locale et saine ? Mme De Maio de MA Terre, M Wetzel de Cuisine Mobile et Mme Haenni de Le pain du jardin.

4. Comment promouvoir la production alimentaire locale ? M Dupraz de l’Affaire Tournerêve et M Andrey de La microferme des Orties

5. Comment promouvoir la mobilité douce dans nos communes ? Mme Jeanneret de ProVelo et Mme Guibert déléguée à la mobilité ville de Vernier.

6. Comment fixer de nouveaux indicateurs pour le bien-être durable dans nos Communes ? Mme Rossier et Mme Moynat de l’Université de Genève

7. Quelles nouvelles formes de participation citoyenne ? M Stojanovic de l’Université de Genève

8. Comment promouvoir le partage et la réparation d’objets ? M Stitelmann de la Manivelle et Mme Bondolfi de la Fédération romande des consommateurs (FRC)

Pour plus d'informations, cliquez ici. Vous souhaitez participer ? Écrivez-nous à l'adresse projetdialogues(at)unige.ch.

Un rappel sur notre enquête

L'équipe de l'Université de Genève collecte des données sur les actions des participant.e.s, la consommation et la production d'énergie, leurs points de vue sur la citoyenneté énergétique ainsi que leurs commentaires sur nos événements. Jusqu'à présent, plus de 30 réponses ont été reçues. Merci beaucoup à celles et ceux qui ont consacré leur temps précieux à cet exercice. Si vous n'avez pas encore répondu à l'enquête et que vous avez 15 minutes, veuillez cliquer sur ce lien.