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Après sa thèse à l’Université de Cambridge, John M.G. Barclay a d’abord enseigné à l'Université de Glasgow, puis à l’Université de Durham (Angleterre), où il occupe depuis 2003 la Chaire Lightfoot Professor of Divinity au sein du Département de théologie et de religion. Il s’y est rapidement imposé parmi les meilleur-es spécialistes du Nouveau Testament et du christianisme naissant.

Ses recherches ont porté sur l’histoire sociale et intellectuelle du judaïsme de la diaspora du monde gréco-romain ainsi que sur l’émergence des diverses formes de communautés chrétiennes au 1er siècle de notre ère. Il s’est alors penché aussi bien sur Flavius Josèphe - le grand historien et apologète juif - que sur les tensions qui secouaient les premières communautés pauliniennes. Plus récemment, il s’est intéressé au sens que l’apôtre Paul donne à la «grâce», à travers une anthropologie et une généalogie du concept de «don». Il a alors mis en lumière le pouvoir transformateur du sens conféré au don inconditionnel donné par Dieu, vis-à-vis des systèmes de valeurs culturels et au regard de nouveaux liens sociaux.

Unanimement reconnu par ses pairs, John Barclay a été président de l’association Theology and Religious Studies, qui fédère les structures universitaires britanniques en théologie et en sciences des religions, ainsi que de la British New Testament Society. En 2022, il a été élu membre de la British Academy et, de 2022 à 2023, il a assumé la présidence de la prestigieuse Society of New Testament Studies.

Beth Simone Noveck est professeure à la Northeastern University de Boston où elle dirige le Burnes Center for Social Change et son projet partenaire, le Governance Lab (GovLab). Diplômée de l’Université de Yale, de l'Université Harvard et de l'Université d'Innsbruck, elle enseigne à l'Institute for Experiential AI, à la Faculté de droit et aux collèges des sciences sociales, de la communication et de l'ingénierie de la Northeastern University.

Les travaux de Beth Simone Noveck se concentrent sur l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour réinventer la démocratie participative et renforcer la gouvernance. La chercheuse a notamment créé Unchat, l'une des premières plateformes en ligne dédiées à l'engagement démocratique, et Peer-to-Patent, qui connecte scientifiques et décideurs/euses politiques afin de faciliter les processus de brevetage. Elle a conçu le site Ask a Scientist (Demandez à un scientifique) qui permet de trouver des réponses aux questions sur le COVID-19.

Fondatrice de l'Open Government Initiative de la Maison Blanche, Beth Simone Noveck est depuis 2018 Chief Innovation Officer de l'État du New Jersey. Elle dispense également des cours ouverts en ligne dans plus de 100 pays. Son dernier ouvrage s'intitule Democracy Rebooted: Unleashing the Power of AI (Démocratie reboostée: libérer le pouvoir de l'IA).

Poète, écrivain et dramaturge, Jean-Christophe Bailly a enseigné à l’École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois de 1997 à 2015. Il en a également dirigé les Cahiers, revue consacrée aux questions paysagères. Détenteur d’un doctorat en philosophie obtenu en 2004 à l’Université March Bloch (Strasbourg), il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages portant principalement sur le paysage, le vivant et la cause animale.

Influencé par la lecture des romantiques allemands, il définit sa pratique comme une volonté de dépassement des genres, avec une prédilection pour l’essai et ce qu’il nomme «l’élargissement du poème». Son objectif est d’ouvrir l’écriture à la force performative des autres arts – la peinture, la photographie, l’architecture – sur lesquels il a beaucoup travaillé. Il a également œuvré pour le théâtre, notamment avec les dramaturges Georges Lavaudant et Gilberte Tsaï.

Parmi ses livres, on peut citer, du côté du récit, Description d’Olonne (1992), Le Dépaysement (2011), Tuiles détachées (2018) ou Café Néon (2021) et, du côté de l’essai, La fin de l’hymne (1991), Le Versant animal (2007) ou L’Imagement (2020). Il est notamment lauréat du Prix France Culture (1992), du Prix Décembre (2011) et du Prix Roger-Caillois de l’Essai (2018).

Esther Duflo est professeure titulaire de la Chaire Abdul Latif Jameel de lutte contre la pauvreté et d’économie du développement au sein du Département d'économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elle est également la co-fondatrice et la co-directrice du laboratoire d'action contre la pauvreté, l’Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (J-PAL). Ses recherches analysent sous l’angle économique le quotidien des personnes défavorisées afin de concevoir et d’évaluer des politiques et programmes sociaux. Elle a travaillé sur la santé, l'éducation, l'inclusion financière, l'environnement et la gouvernance.

Diplômée en histoire et en économie de l'École Normale Supérieure de Paris, Esther Duflo a par la suite obtenu son doctorat en économie au MIT en 1999. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, notamment le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en l'honneur d'Alfred Nobel en 2019 (conjointement avec Abhijit Banerjee et Michael Kremer), le Prix de la Princesse des Asturies pour les sciences sociales (2015), le Prix A.SK Social Science (2015), le Prix Infosys (2014), le Prix David N. Kershaw  (2011), la médaille John Bates Clark (2010) et une bourse MacArthur Genius Grant (2009).

Avec Abhijit Banerjee, elle a écrit Repenser la pauvreté, qui a remporté en 2011 le prix Business Book de l'Année du Financial Times et de Goldman Sachs, et a été traduit en dix-sept langues. Ensemble, les deux scientifiques ont publié en 2020 Économie utile pour des temps difficiles. Esther Duflo est membre de la National Academy of Sciences des Etats-Unis et membre correspondante de la British Academy.

Diplômée en droit de l'Université de Genève en 1984, Thérèse Blanchet fut admise au barreau  de Genève en 1987. Elle est également titulaire d’un Master de droit européen du Collège d’Europe de Bruges obtenu en 1989. Elle a par la suite travaillé pour l'Association européenne de libre-échange (AELE) où elle fut conseillère juridique de 1990 à 1995 lors des négociations et de la mise en place de l'accord EEE. Elle a rejoint fin 1995 le Service juridique du Conseil de l’Union européenne, en tant que conseillère juridique.  

De 2000 à 2011, elle est la conseillère du Directeur général du Service juridique et dirige l'Unité de coordination du service.  En mai 2012, elle est nommée Directrice de la Direction Justice et Affaires intérieures du Service juridique.
 
Thérèse Blanchet a été étroitement associée à plusieurs conférences intergouvernementales et révisions de traités (notamment le traité d'Amsterdam, le traité constitutionnel et le traité de Lisbonne), à leur mise en œuvre (par exemple, la création du Service européen pour l'action extérieure), ainsi qu'à d'importantes négociations.

Yves Oltramare est lié à l’Université de Genève (UNIGE) et plus largement à Genève tant par sa trajectoire familiale - son ancêtre italien Antoine, réfugié à Genève en 1595, fut le premier à ancrer ce patronyme au cœur de la Cité - que par son implication sans faille dans le rayonnement économique, académique et culturel de la ville. Associé de la Banque Lombard Odier & Cie et ancien membre du Comité d’investissement des fonds de pension de l’OIT, l’ONU ou encore l’UIP (Union Interparlementaire), il a cultivé tout au long de sa carrière le goût des relations humaines avec les représentant-es des cultures les plus diverses.

Son engagement philanthropique se déploie depuis plus de quarante ans au travers de nombreuses activités, notamment en tant que président de la Fondation Louis Jeantet de Médecine (1983-1993). Il a également co-fondé avec Ivan Pictet la Fondation Un Avenir pour Genève (1994) et avec son épouse la Fondation Yves et Inez Oltramare (1995). Il est l’initiateur de la Chaire Religion et politique dans le monde contemporain de l’IHEID (2012) et, en collaboration avec l’UNIGE, du programme À Ciel Ouvert – Science et Spiritualité (2020). Son humanisme lui a valu l’Ordre du Mérite de l’Armée du Salut (1991) et le Prix de la Fondation pour Genève (1995).

En 2019, alors qu’il fête ses 95 printemps, il publie Tu seras rencontreur d’Homme, un témoignage autobiographique sensible dans lequel il partage une réflexion philosophique à la fois individuelle et universelle, où science et spiritualité dialoguent pour éclairer les grandes questions existentielles qui préoccupent l’être humain.

Fondation Yves et Inez Oltramare

La Fondation Yves et Inez Oltramare, du nom de son fondateur et de sa fondatrice, a vu le jour au cœur de l’été 1995. Elle réunit au sein d’une même institution la tradition mécénale zurichoise de la famille Von Schulthess-Rechberg et l’engagement humaniste genevois de la famille Oltramare. En près de 30 ans, la fondation a soutenu des centaines de projets et initiatives de natures diverses – sociale, humanitaire, culturelle, scientifique, religieuse ou éthique – en Suisse et dans différentes régions du monde. Leur dénominateur commun: la protection de la dignité humaine et la volonté de créer un impact bénéfique à long terme.

Ces dernières années, la fondation a recentré ses activités avec la conviction que l’accès au savoir est la condition indispensable pour appréhender le monde dans sa diversité, sa constante évolution et ses défis. Attachée aux valeurs de partage, de tolérance et de dialogue, l’institution poursuit son engagement philanthropique en favorisant la production et l’échange des connaissances académiques. Elle encourage l’interdisciplinarité, en particulier entre sciences naturelles, humaines et politiques, et plus généralement entre tous les champs intellectuels qui aident l’être humain « à se penser ». C’est-à-dire à saisir ce qui constitue le fondement de son humanité – dans ses dimensions physique, intellectuelle, sociale et spirituelle – et à étudier le rapport qu’il entretient avec le monde qui l’entoure.

Le dernier engagement phare de la fondation est la création de l’Institut À Ciel Ouvert – Science et Spiritualité destiné à stimuler le développement des connaissances scientifiques et métaphysiques relatives à l’organisation de la matière physique et du vivant.

Le point de départ du partenariat entre l'Université de Genève (UNIGE) et les SIG (Services Industriels de Genève) remonte au Prof. Bernard Lachal qui a animé le groupe « Systèmes Énergétiques » pendant plus de 20 ans, jusqu'à son départ à la retraite en 2017. Ce groupe, aujourd'hui dirigé par le Dr. Pierre Hollmuller, analyse et améliore les installations réelles et les pratiques dans le domaine des systèmes énergétiques. C'est grâce à cette collaboration fructueuse que les SIG ont proposé d'élargir le partenariat, de financer la Chaire en Efficience énergétique dirigée par le Prof. Martin Patel et, plus tard, de soutenir le groupe des Systèmes d'énergies renouvelables dirigé par la Prof. Evelina Trutnevyte.

Dans le monde, il n'existe que très peu de chaires dédiées à l'efficacité énergétique et très peu de partenariats de cette nature. SIG occupe une position de leader dans la transition énergétique, avec un fort accent mis sur l'efficacité énergétique, en parallèle des énergies renouvelables. L'UNIGE est reconnue pour sa recherche interdisciplinaire dans le domaine de l'énergie, reliant la physique et l'ingénierie à l'économie, aux sciences sociales, aux sciences de l'environnement et à d'autres disciplines. Par leur travail aux niveaux local, national et international, dans la recherche, l'enseignement et les services à la communauté, les groupes énergie de l'UNIGE contribuent à la réalisation de l'Objectif de développement durable (ODD) n°7, à savoir « garantir l'accès de toutes et tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable ».

Le Docteur Benjamin F. Cravatt est professeur et titulaire de la Chaire Norton B. Gilula de biologie chimique au sein du Département de chimie du Scripps Research Institute (San Diego, Californie). Son groupe de recherche s'intéresse au développement de technologies chimiques protéomiques permettant la découverte de protéines et de médicaments à l'échelle mondiale. Il travaille à l'application de ces méthodes pour caractériser les voies biochimiques qui jouent un rôle crucial dans la physiologie et les maladies humaines.

Benjamin F. Cravatt a fait ses études de premier cycle à l'Université de Stanford, où il a obtenu un BS en sciences biologiques et un BA en histoire. Il détient un doctorat du Scripps Research Institute (TSRI) décerné en 1996. Il a rejoint le corps professoral du TSRI un an plus tard.

Le Docteur Cravatt a co-fondé plusieurs sociétés de biotechnologie (Activx Biosciences, Abide Therapeutics et Vividion Therapeutics, notamment). Il est également le lauréat de nombreux prix et distinctions dont un Searle Scholar Award, le prix Eli Lilly en chimie biologique, un Cope Scholar Award, le ASBMB Merck Award, le RSC Jeremy Knowles Award, le AACR Award for Achievement in Chemistry in Cancer Research et le Wolf Prize in Chemistry. Il est membre des académies américaines de médecine et des sciences.

Assistante de recherche chez IBM Research Europe et à la HES-SO Valais, Mara Graziani est titulaire d'un doctorat en informatique de l'Université de Genève et d'un MPhil en Machine Learning, Speech and Language Technology de l'Université de Cambridge (UK). Ses recherches portent sur l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour accélérer la découverte scientifique ainsi que sur des méthodes avancées d'évaluation de modèles qui incluent la fiabilité et la sécurité d'utilisation pour la société.

Elle a été nominée en 2021 par Le Temps comme l'une des cent personnalités faisant avancer la Suisse romande (Forum des 100), grâce à ses travaux novateurs visant à expliquer le processus de décision derrière les algorithmes d’intelligence artificielle. Sa thèse a identifié des concepts de haut niveau avec une définition informatique qui peut être utilisée pour guider la formation des modèles. Ces recherches ont permis aux scientifiques de mieux aligner les systèmes d'IA sur les intentions des utilisateurs et utilisatrices, et d’assurer la sécurité des modèles.

Aujourd’hui, Mara Graziani tente de repousser les limites de ces modèles. Ses recherches seront utiles pour faire de nouvelles découvertes et résoudre certaines problématiques complexes dans les sciences appliquées, notamment en biologie et en chimie.

Tess Arbez est une athlète Franco-Irlandaise née en 1997, actuellement en 2ème année de Master en Sciences Biomédicales à Genève après avoir obtenu en 2022 le diplôme du Bachelor en Sciences Biomédicales de la Faculté de Médecine. Depuis sa jeune enfance, elle poursuit un double parcours sportif en ski alpin et scolaire, participant entre autres à cinq championnats du monde de ski alpin pour l’équipe d’Irlande entre 2015 et 2023. Titulaire d’un Baccalauréat Scientifique S mention bien après un programme sports-études effectué au Lycée Mont Blanc à Passy (Haute Savoie), elle prend une année sabbatique avant de commencer ses études universitaires afin de se qualifier pour ses premiers Jeux Olympiques d’Hiver en Corée du Sud (PyeongChang 2018).
 
Tess Arbez a toujours été intéressée par les Sciences et en particulier la physiologie humaine. En 2019, inscrite en Bachelor en Sciences Biomédicales à la Faculté de Médecine de l’Université elle fait une pause dans ses entraînements de ski afin de se consacrer entièrement à cette première année.  Dès sa 2ème année, elle reprend les entrainements et les courses internationales afin de se qualifier pour ses 2èmes Jeux Olympiques (Beijing 2022). Pendant cette année 2020-2021 marquée par la pandémie, Tess suivait la majorité des cours à distance, tout en continuant ses entrainements de ski. Cette saison un peu particulière lui permet de participer à ses 4èmes championnats du monde (Cortina 2021). Pendant sa 3ème année de Bachelor, alors que les cours sont revenus en présentiel, elle se qualifie pour les épreuves de Géant, de Slalom mais aussi le Super G des Jeux de Beijing 2022, devenant ainsi la première irlandaise à disputer une course de vitesse aux Jeux Olympiques.