Tribune de Genève

Pénuries et retards bousculent l’économie genevoise

Giovanni Ferro-Luzzi, professeur à la GSEM, observe que des épisodes de pénurie ont déjà été observés par le passé. Les deux crises du pétrole se sont traduites par un bond du prix du pétrole, mais aussi par des longues listes d’attente auprès des stations d’essence. Plus près de nous, ajoute-t-il, en 2008, il y a eu aussi une pénurie très marquée sur les céréales qui avait causé une flambée des prix. Mais la mécanique d’ajustement des prix fonctionne surtout au niveau mondial. Pour la crise actuelle des matières premières, la fermeture des frontières et les mesures de confinement et d’interruption de l’activité économique expliquent qu’à la réouverture de l’économie, l’approvisionnement est devenu très difficile. Avec comme conséquences une hausse des prix des matières premières avec un effet possible sur l’inflation, et le pouvoir d’achat si les rémunérations des ménages ne suivent pas. L’autre conséquence, c’est bien entendu des délais plus importants qui peuvent être disruptifs dans la chaîne de création de valeurs.

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