FAQ

Toute croyance ou conviction qui conduit à considérer des personnes comme inférieures en raison de leur sexe, genre ou orientation sexuelle ou à les réduire de quelque manière que ce soit à leur dimen­sion sexuelle. Mais également, tout propos, geste, comportement ou pratique, fondés sur une distinction injustifiée entre les personnes en raison de leur sexe, genre ou orientation sexuelle. Résultats : des conséquences préjudiciables en termes de bien-être, de conditions d’études ou de travail, voire d’emploi.

Croire par exemple que les femmes seraient plus douées pour les fonctions subal­ternes multitâches ou administratives, ou qu’elles seraient trop émotionnelles pour des postes à responsabilités, relève du sexisme.

Le sexisme ordinaire se définit comme l’ensemble des propos, attitudes et comportements fondés sur des stéréotypes de sexe, de genre, directement ou indirec­tement, dirigé contre une personne, ou un groupe de personnes. Bien qu’en apparence anodin, le sexisme ordinaire a pour objet ou pour effet, de façon consciente ou inconsciente, de les délégitimer, de les infério­riser, de façon insidieuse, voire «bienveillante», et d’entraîner une altération de leur santé psychologique ou physique.

Ce sexisme se manifeste au quotidien, par exemple, à travers des blagues et com­mentaires sexistes, des remarques sur la maternité, des stéréotypes négatifs, des incivilités ou des marques d’irrespect, des compliments ou critiques sur l’apparence physique non sollicités, des pratiques d’exclusion.

La loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg art. 4)  pose une définition très claire:  «Par comportement discriminatoire, on entend tout comportement importun de caractère sexuel ou tout autre comportement fondé sur l’appartenance sexuelle, qui porte atteinte à la dignité de la personne sur son lieu de travail, en particulier le fait de proférer des menaces, de promettre des avantages, d’imposer des contraintes ou d’exercer des pressions de toute nature sur une personne en vue d’obtenir d’elle des faveurs de nature sexuelle».

En bref, et au quotidien, cela signifie tout comportement à connotation sexuelle, ou fondé sur le sexe (sexiste), non souhaité par la personne qui y est confrontée, qu’il se produise dans l’enceinte de l’université, dans une bibliothèque, un bureau ou à l’extérieur, lors de colloques, de conférences, de pauses café́, de soirées de département. Sont concernés également les échanges par voie électronique (cyber harcèlement), les appels téléphoniques privés, mais également les affiches osées placardées ou les blagues de potaches qui génèrent une ambiance de travail sexiste et stéréotypées, on parle alors de harcèlement environnemental.

Exemples:

  • Remarques scabreuse ou embarrassante sur l’apparence physique de collègues, leur tenue vestimentaire ;
  •  Envoi de messages sexuellement connotés ;
  •  Blagues et plaisanteries sexistes ;
  •  Questions intrusives sur la vie privée, voire sur la vie sexuelle ;
  •  Présentation de matériel pornographique ;
  •  Invitation importune dans un but sexuel ;
  •  Contact physique non désiré ;
  •  Pratiques consistant à suivre un-e collègue à l’intérieur ou à l’extérieur de l’institution ;
  •  Agression sexuelle, contrainte sexuelle, tentative de viol et viol.

Le ressenti de la victime prime sur l’intention de l’auteur-e.

Tout harcèlement est une forme aiguë d’atteinte à la personnalité.

Le harcèlement psychologique (ou harcèlement moral ou mobbing) est un enchaînement de propos ou d'agissements hostiles, répétés fréquemment pendant une période assez longue, par lesquels un-e ou plusieurs individus cherchent à isoler, marginaliser, voire exclure une personne sur son lieu de travail. Il arrive fréquemment que chaque acte, pris isolément, apparaisse encore comme supportable, mais que les agissements pris dans leur ensemble constituent une déstabilisation de la personnalité, poussée jusqu'à l'élimination professionnelle du/de la collaborateur/trice visé-e. Il n'y a pas harcèlement psychologique du seul fait qu'un conflit existe dans les relations professionnelles, ou du fait qu'un-e membre du personnel serait invité-e - même de façon pressante, répétée, au besoin sous la menace de sanctions disciplinaires ou d'une procédure de licenciement - à se conformer à ses obligations, ou encore du fait d'un entretien périodique au cours duquel des éléments défavorables au collaborateur/trice seraient évoqués.

Le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO) dans sa brochure intitulée « Mobbing et autres formes de harcèlement» définit cinq formes de harcèlement psychologique :

  • les atteintes à la réputation, la reconnaissance de la personne harcelée : la réprimander sans respect, l'humilier, lancer des rumeurs à son sujet, se moquer de son physique ;
  • les atteintes aux relations sociales de la personne harcelée : l’exclure, l’isoler,… ;
  • les atteintes à la possibilité de communiquer de la personne harcelée: ne pas discuter, ne pas lui répondre, l'interrompre, l'ignorer, retenir l’information, empêcher la personne de s’exprimer,…;
  • les atteintes à la qualité de vie : lui attribuer principalement ou exclusivement des travaux ingrats, inférieurs ou supérieurs à son niveau de responsabilité ou de compétence ;
  • les atteintes à la santé de la personne harcelée : lui confier des travaux dangereux ou des tâches pénibles physiquement,…

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