Événements

Cinéclub HEM

Cinéclub de la Haute école de musique en partenariat avec l'Unité de musicologie

Où ?                                    

A la salle de cinéma du bâtiment Dufour de la HEM, GD-03, au rez-de-chaussée

Quand ?                              

Soirs de la semaine, à 18h15. Il n’y a pas de jour fixe, se référer à la date du film.

Déroulé ?                            

Présentation succincte du film, visionnage, discussion et apéro avec l’AdEHEM et Gli Alterati.

Comment s’inscrire ?      

Entrée libre, sous réserves des places disponibles.

Programmation printemps 2024 :

- Mardi 30 janvier, Paraíso, Sergio Tréfaut, 2021. 85 min.

- Vendredi 23 février, The Love of Aeneas, Laure Subreville, 2023. 45 min. en présence de la réalisatrice Laure Subreville et de trois acteurs du film : Jonas Descotte, Camille Allérat et Pierre Arpin (alumni de la HEM).

- Lundi 25 mars, The Green Knight, David Lowery, 2021. 130 min.

Lundi 15 avril, Sayat Nova – La couleur de la grenade, Sergueï Pardjanov, 1969. 79 min.

- Lundi 22 avril, Soleil Vert (Soylent green), Richard Fleisher, 1973. 93min. L’île aux fleurs (Ilha das flores), Jorge Furtado, 1989. 13min.

- Lundi 6 mai, Nausicaä de la vallée du vent (Kaze no Tani no Naushika), Hayao Miazaki, 1984. 116 min.

 

Descriptifs :

Mardi 30 janvier 18h15 : Paraíso, Sergio Tréfaut, 2021. 85 min.

La musique a-t-elle le pouvoir de transcender les peines et la solitude, la capacité d’enflammer les cœurs, même meurtris, à l’âge ultime de la vie ? Lors de son retour tardif au pays natal, Sérgio Tréfaut, réalisateur portugais d’origine brésilienne, enfant de 10 ans contraint à l’exil en 1975 par l’instauration de la dictature, fait une découverte bouleversante, attiré par la douceur mélodique diffusée par un ilot de joie irréductible, formé par un groupe de Brésiliens et de Brésiliennes, tous très âgés et marqués par la dureté de l’existence, réunis chaque soir dans les jardins luxuriants du Palais de Catete à Rio de Janeiro. [...]

À rebours du sensationnalisme et de l’impudeur, Sérgio Tréfaut ne demande pas à ses personnages blessés de ‘raconter leur vie’ mais, grâce aux partis-pris de réalisation, sous nos yeux, ces femmes et ces hommes investissent la musique de leur pays, transcendent le temps (qu’il leur reste à vivre), le contexte politique (qu’ils subissent) et font parvenir jusqu’à nous les chocs émotionnels, les séismes intimes, les métamorphoses profondes engendrés par l’amour au cœur des êtres humains.

Samra Bonvoisin

 

Vendredi 23 février 18h15: The Love of Aeneas, Laure Subreville, 2023. 45 min.

Au terme de leurs courses errantes, jetés par une tempête sur les côtes de Lybie, Énée et son équipage constitué d’un seul marin, finissent par aborder le rivage de Carthage où réside la reine Didon. The Loves of Æneas est un voyage initiatique entre l’opéra et le road movie dans un paysage agricole et sinistré. Le film questionne plus largement les identités mouvantes et remet en question les stéréotypes virilistes des mythes gréco-romains. Il tente d’écrire une nouvelle version plus sensible, contemporaine et queer de l’opéra de Purcell.

Laure Subreville est une artiste vidéaste, plasticienne et réalisatrice qui vit et travaille entre Bordeaux et lyon. Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux en 2017, Laure Subreville a passé une année au Pavillon, résidence de création internationale à Bordeaux en 2018. Elle a pu travailler avec Ange Leccia et développer un projet singulier autour d’un premier collectif d’hommes pratiquant la lutte. Laure Subreville a ensuite poursuivi son travail dans le cadre de plusieurs résidences en métropole et en outre-mer. Les enjeux sociaux, ethnologiques, communautaires, identitaires et politiques sont devenus majeurs dans les vidéos de l’artiste et constituent aujourd’hui le fondement de son travail.

Synopsis et biographie officiels

 

Lundi 25 mars 18h15: The Green Knight, David Lowery, 2021. 130 min.

Le jour de Noël, le roi Arthur réunit sa cour pour un banquet. Cependant, un mystérieux chevalier vert interrompt les festivités et lance un défi à l’assemblée. Le jeune Gauvain, qui s’est jusqu’alors adonné à une vie oisive et n’a aucun exploit dont se vanter, relève ce dernier. Un an plus tard, il devra ainsi faire route vers une lointaine chapelle, où se joueront son honneur et son destin. Cette épopée conduit les spectateurs et spectatrices à travers un monde où la magie, cynique, effleure le désenchantement, et dont le paysage sonore, oscillant entre ballades médiévalistes et pulsations électroniques, joue avec les repères de nos imaginaires fantastiques.

Florim Dupuis

 

Lundi 15 avril 18h15 : Sayat Nova – La couleur de la grenade, Sergueï Pardjanov, 1969. 79 min.

Drame soviétique inspiré de la vie et l’œuvre du grand poète et musicien arménien Harutyun Sayatian, connu sous le nom de Sayat Nova. Ce portrait illustre l’enfance, la jeunesse et la réclusion monastique de ce fils de tisserands du XVIIIe siècle, assassiné en 1795. La poésie, la musique, la danse et l’art visuel s’y confondent en une succession de tableaux allégoriques qui nous plongent au cœur de la culture arménienne. La structure atypique de ce véritable poème cinématographique refuse le mouvement de caméra et se base sur des rimes visuelles, tissant des liens forts entre les tableaux caractérisés par un symbolisme, un médiévalisme et un mysticisme dominants. De cet univers mystérieux et captivant se dégagent une sensualité, une exploration émotionnelle et sensorielle marquantes. Chaque plan stimule l’imagination et fascine par la beauté des costumes, l’intensité des couleurs, la richesse des textures, la singularité des décors, motifs ou objets qui le composent et les acteurs engagent un dialogue permanent avec le spectateur par un regard caméra d’une profondeur saisissante. Les tintements de cloches résonnent aux côtés de chants a cappella et d’instruments traditionnels arméniens tels que le dhol, le kemenche, le duduk, le kanoun et le saz, célébrant l’art du troubadour à travers la musique envoûtante de Tigran Mansurian.

Gabriel Stern

 

Lundi 22 avril 18h15 : Soleil Vert (Soylent green), Richard Fleisher, 1973. 93min. L’île aux fleurs (Ilha das flores), Jorge Furtado, 1989. 13min.

Soleil vert (1973) est un film américain d'anticipation, mêlant policier et science-fiction, réalisé par Richard Fleischer.Le film inscrit l'action en 2022 dans une ville de New York dystopique, où les humains ont épuisé la quasi-totalité des ressources naturelles, subissent une canicule constante et font face à surpopulation et pauvreté. La distribution d'une denrée nouvelle et miraculeuse appelée "soleil vert" crée des émeutes parmi la population sous- alimentée. Le détective Thom, à qui on a confié l'enquête sur le meurtre d'un riche homme d'affaires, va découvrir les plus lourds secrets de cette société répressive et la véritable nature du "soleil vert".

Johann Vacher

Sous le titre L’île aux fleurs (Ilha das flores), le cinéaste brésilien Jorge Furtado fait de son film un périple qui, sous prétexte de suivre avec humour le cheminement des ordures ménagères, fait découvrir des enfants faisant la queue pour ramasser les déchets et les manger. Face à ce regard dérangeant, le spectateur est conduit à occuper différentes positions qui vont le mener du reportage classique à une parodie de genres jusqu’à la découverte saisissante de la misère. Son regard se trouve ainsi modifié jusqu’au twist final qui le confronte au réel. Regard du réalisateur, regard caméra, regard du spectateur se croisent alors tout en s’interpellant. Ce sont ces procédés d’interpellation qui seront analysés de manière à mettre au jour les opérations par lesquelles le spectateur est conduit à s’engager dans une relation discursive avec le film.

Marie Jo Pierron, Le regard engagé dans L’île aux fleurs de Jorge Furtado (résumé)

 

Lundi 6 mai 18h15 : Nausicaä de la vallée du vent (Kaze no Tani no Naushika), Hayao Miazaki, 1984. 116 min.

Nausicaä de la Vallée du Vent (1984) est un film d'animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki, qui aborde notamment les thématiques de l'écologie et du pacifisme. Sur Terre, dans un futur lointain, les êtres humains ont largement pollué la planète dans leur course au progrès et se sont entretués dans un conflit mondial. Survivant de cette apocalypse, le peuple de la Vallée du Vent fait face à l’avancée de la forêt devenue toxique pour les humains mais aussi aux conflits qui animent les empires voisins. Nausicaä, la jeune princesse qui guide ce peuple, tente de ramener la paix entre les différentes factions ainsi qu'entre l’homme et la nature.

Johann Vacher