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Antoine Geissbühler prend la tête de la Faculté de médecine

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© UNIGE. Le nouveau Décanat de la Faculté de médecine, avec, de gauche à droite: Camilla Bellone, en charge de la recherche fondamentale et technologies, Mathieu Nendaz, en charge de l’enseignement et de la formation prégraduée, Martine Collart, en charge des carrières, de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion, Antoine Geissbühler, doyen, Idris Guessous, en charge de la formation post-graduée et continue et de l’identité professionnelle, Alexandra Calmy, en charge de de la recherche clinique, et Serge Ferrari, en charge de la recherche translationnelle et de la valorisation. 

Le 15 juillet 2023, Antoine Geissbühler succède à Cem Gabay à la fonction de doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE). Nommé conjointement par le recteur de l’UNIGE, Yves Flückiger, sur proposition du Conseil participatif de la Faculté de médecine, et par le Conseil d’administration des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) où il prend la fonction de directeur de l’enseignement et de la recherche, Antoine Geissbühler exercera ce double mandat pour une durée de quatre ans. Réforme des outils d’enseignement, recherche, valorisation et partenariats: avec son équipe, il conduira une stratégie ambitieuse qui placera l’engagement et la transversalité au centre de son action.

Avec plus de 2'615 étudiant-es de niveaux pré- et post-gradués, et 1'570 collaboratrices et collaborateurs, la Faculté de médecine de l’UNIGE forme chaque année plus de 150 nouveaux médecins, 30 nouveaux médecins-dentistes et plus de 25 étudiant-es de bachelor en sciences biomédicales. La Faculté de médecine dispose en outre de 228 groupes de recherche travaillant sur les différentes facettes des sciences de la vie, tant fondamentales que translationnelles et cliniques. «Une Faculté où il fait bon apprendre, enseigner, chercher, travailler, débattre et s’engager, voici en quelques mots la vision que j’aimerais porter», souligne Antoine Geissbühler. «Soit un lieu inclusif, solidaire, de débat participatif où l’on discute et valorise l’intelligence collective.»

L’enseignement en mutation

La Faculté de médecine de l’UNIGE avait, il y a 20 ans, profondément renouvelé les études médicales. Aujourd’hui, les évolutions technologiques et sociétales appellent de nouveaux formats: l’apprentissage par projets, notamment, où des étudiant-es d’horizons différents travaillent ensemble pour réaliser un projet, et la mise sur pied d’un programme de cours donnés par les étudiant-es à leurs pairs selon un concept de «peer-based learning», qui remporte déjà l’adhésion de la communauté estudiantine. De plus, les enjeux de diversité, de biais de genre en médecine, de durabilité, du numérique et de l’intelligence artificielle seront mieux pris en compte. «Comment se placer dans la société? Quelles sont les attentes de la société vis-à-vis du métier de médecin? Identité professionnelle, bientraitance, santé physique et mentale, égalité et diversité: ces questions sont essentielles pour former de futur-es médecins qui s’engagent de manière responsable pour la santé de la population.»

Transversalité et attractivité

La science a une tendance à l’hyperspécialisation. Or, les idées les plus originales naissent des zones de rencontre entre les domaines. Il faut donc dépasser les structures un peu rigides de la Faculté pour encourager la transversalité de la recherche. Les centres facultaires, qui existent pour les premiers depuis 2015, en seront les fers de lance. Diabète, inflammation, oncologie, neurosciences ou encore biomarqueurs, ces réseaux thématiques réunissent des biologistes, des spécialistes des sciences pharmaceutiques, des médecins, mais aussi d’autres professionnel-les. «Au travers d’initiatives variées, nous voulons que les expertises se confrontent et se complètent pour, ensemble, promouvoir l’innovation et l’excellence. Il s’agira de soutenir la recherche fondamentale, de promouvoir une recherche clinique en prise directe avec le soin des patient-es et de développer la recherche translationnelle afin de renforcer l’attractivité de la Faculté pour recruter et faire évoluer les talents d’ici et d’ailleurs.»

Des valeurs fortes, une équipe décanale élargie

L’équipe d’Antoine Geissbühler comptera 6 vice-doyen-es — 3 dicastères autour de la formation et des carrières, et 3 autour de la recherche et de sa valorisation — et s’accompagnera d’une équipe élargie pour porter les enjeux d’aujourd’hui: le numérique et la question des données, le financement et les outils de la recherche.

Antoine Geissbühler est médecin interniste, spécialiste en informatique médicale. Professeur ordinaire depuis 2006, il est également directeur du Centre de l’innovation des HUG et médecin-chef du Service de cybersanté et télémédecine, reconnu comme centre collaborateur de l’OMS. Ses recherches portent sur la conception et l’application au domaine médical de nouveaux outils informatiques. Il a notamment participé à la mise en œuvre de la stratégie suisse de cybersanté et développé le projet RAFT, un important réseau de télémédecine reliant des centaines de professionnels de la santé dans 20 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Il est aussi depuis 2022 président de BioAlps, le cluster des sciences de la vie de Suisse occidentale. Ancien vice-doyen de la Faculté de médecine, Antoine Geissbühler est jusqu’en juillet 2023 vice-recteur de l’UNIGE en charge de la stratégie numérique et de l’innovation.

4 juil. 2023

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