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Les cellules musculaires squelettiques sont des cellules de très grande taille (jusqu’à plusieurs dizaines de centimètres), plurinucléées et incapables de se diviser.
A la suite de lésions musculaires, comme celles provoquées par exemple par un exercice physique intense, le tissu est capable de se réparer grâce à la présence de cellules satellites, les cellules souches musculaires présentes chez l’adulte. Ces cellules satellites sont généralement quiescentes, mais après une lésion, elles s’activent et prolifèrent pour former des myoblastes. Cette phase est initiée par l’inflammation tissulaire consécutive à la lésion. Lorsque l’inflammation diminue, les myoblastes cessent de proliférer et commencent alors à se différencier en cellules musculaires, puis à fusionner pour former des myotubes immatures.
Les mécanismes à l’œuvre sont nombreux et comprennent la génération de signaux calciques et l’activation de facteurs de transcription. Il en résulte notamment la synthèse des protéines spécifiques du muscle, de son appareil contractile et des canaux ioniques impliqués dans le couplage excitation-contraction. En parallèle, l’organisation interne très complexe des myotubes matures se met en place.
Notre groupe de recherche étudie les mécanismes impliqués dans la régénération du muscle squelettique humain, avec deux axes de recherche principaux :
- Mettre en évidence le rôle spécifique des protéines impliquées dans la signalisation calcique lors des étapes de différenciation : transformation des myoblastes en myotubes immatures ; puis maturation des myotubes.
- Déterminer les mécanismes permettant l’activation, mais également le maintien ou le retour à l’état quiescent des cellules souches du muscle. Ces mécanismes sont essentiels pour maintenir l’homéostasie musculaire nécessaire tout au long de la vie, l’altération de ces mécanismes menant à la perte de masse musculaire et étant à la base de diverses myopathies.