Les types de recherches

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Neurosciences

Les études en neuroscience visent à comprendre le fonctionnement des neurones, les circuits qu’il constituent au sein du cerveau ou de la moëlle épinière ainsi que les maladies causées par un défaut ou un dérèglement de ces circuits, comme par exemple dans le cas de neuroinflammation, de la maladie d’Alzheimer ou de la sclérose en plaques. Ces études vont de la caractérisation des gènes et protéines nécessaires à la mise en place de ces structures jusqu’à l’analyse du comportement des animaux. La souris et le rat sont le plus souvent utilisés pour ces études.

  • 32.6% des animaux utilisés en 2021
  • Espèces utilisées: souris, rat

Philippe Millet et Benjamin Tournier sont membres du Département de psychiatrie de la Faculté de médecine. Leurs recherches visent à comprendre les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et à développer des méthodes d’imagerie du cerveau dans ce contexte.

L’équipe du Prof. Millet et du Dr Tournier a recours à l’expérimentation animale afin de comprendre le développement des maladies neurodégénératives, de mettre en évidence des marqueurs précoces de ces maladies, d’améliorer le diagnostic par imagerie et de tester de nouvelles thérapies. Chez les patient-es, il est difficile de déterminer la séquence des événements qui amène à une maladie neurodégénérative, les symptômes se manifestant plusieurs années après le début d’un état pathologique au niveau des cellules du cerveau.

La souris est utilisée pour étudier la neuroinflammation en lien avec les altérations comportementales et cognitives dans des modèles de la maladie d’Alzheimer ainsi que l’effet potentiellement curatif de la radiothérapie. Le rat est principalement utilisé pour les études sur les méthodes d’imagerie, comme par exemple le développement de nouveaux radioligands (molécules radioactives utilisées pour cibler et visualiser des neurorécepteurs ou autres protéines du cerveau).

Les méthodes in vivo chez l’animal sont accompagnées par des études post-mortem sur le cerveau humain pour l’identification et la caractérisation de l’inflammation en fonction de pathologies neurodégénératives. La souris est également utilisée pour étudier l’influence de la flore intestinale de patient-es et individus sains sur le développement de la maladie d’Alzheimer.

21.01.2022

Camilla Bellone est professeure associée au Département de neurosciences fondamentales de la Faculté de médicine. Ses recherches visent à identifier et comprendre les réseaux neuronaux responsables du comportement et de ses altérations en cas de maladie psychiatrique. Elle s’intéresse en particulier aux troubles du spectre de l’autisme.

L’équipe de la Prof. Bellone recourt à l’expérimentation animale quand cela est nécessaire ; elle combine des approches in vivo et ex vivo afin d’étudier les réseaux neuronaux d’intérêt. Les souris principalement, les rats dans une moindre mesure, sont utilisés pour comprendre les mécanismes responsables des interactions sociales entre congénères : quelles parties du cerveau sont responsables de ces comportements et comment les réseaux neuronaux se définissent-ils lors de ces interactions ? Le modèle animal est également utilisé pour modéliser les troubles du spectre de l’autisme et la schizophrénie, conditions dans lesquelles les interactions sociales sont affectées. Pour tracer les circuits responsables du comportement et suivre leur activité, des méthodes de pointe d’électrophysiologie et de biologie moléculaire sont employées (21.01.2022).

Communiqué de presse du 31.01.2022 - "Des interactions entre gènes et environnement à l’origine de l’autisme"

Communiqué de presse du 2.12.2021 - "Sur la trace de ces neurones qui nous rendent sociables"

 

Doron Merkler est professeur au Département de pathologie et immunologie de la Faculté de médecine. Ses recherches portent sur l’origine des maladies inflammatoires du système nerveux central (SNC) médiées par un dysfonctionnement du système immunitaire. La sclérose en plaques et l’encéphalite focale de Rasmussen sont des exemples de ce type de maladie.

L’équipe du Prof. Merkler combine des méthodes in vitro, ex vivo et in vivo pour adresser ces questions scientifiques. Elle utilise des souris pour comprendre les mécanismes qui conduisent à une réponse immunitaire contre les cellules du SNC telle qu'on la trouve dans les maladies humaines susmentionnées. Entre outre, l’équipe a développé un modèle expérimental qui permet d’étudier le rôle des infections virales dans la prédisposition aux maladies démyélinisantes du SNC, en utilisant un virus qui infecte naturellement les souris ; en effet, de nombreux rapports fournissent des arguments épidémiologiques en faveur d'un lien entre les facteurs de l'environnement, à savoir les infections virales, et le début ou les rechutes chez les patient-es souffrant de sclérose en plaque. Le rôle protecteur de la nutrition est également investigué.

Les cellules immunitaires impliquées dans la dégénérescence des neurones sont souvent modifiées in vitro avant d’être étudiées chez la souris. Des analyses sont ensuite effectuées in vivo chez la souris, par exemple des tests de coordination motrice ; une feuille de suivi approuvée par les autorités est utilisée pour s’assurer quotidiennement de l’état de santé de l’animal. Différents paramètres sont relevés sur l’animal ou ex vivo sur des coupes de cerveaux et comparés aux résultats obtenus chez les humains (21.01.2022).

Comminiqué de presse 22.10.2021 - Le froid pour combattre la sclérose en plaques