PRÉSENTATION

Camille Alaphilippe (1874 – 1934 ?), Caïn après la mort d’Abel, 1898, Tours, musée des Beaux-Arts

Les Etudes Genre à la Faculté des Lettres se proposent d’interroger la construction sociale des genres masculin et féminin. Elles ne se bornent pas à étudier les mécanismes de la discrimination des femmes, mais ambitionnent de réfléchir aussi de manière plus générale à la production de pensées et d’imaginaires de la différence des sexes. Les Etudes Genre se penchent sur la manière dont s’élaborent les identités masculines et féminines, non pas une fois pour toutes, mais à chaque période d’une histoire saisie dans la longue durée, en fonction de la diversité des cultures.

Ce faisant, elles font émerger des savoirs nouveaux, et mettent l’accent sur un champ culturel travaillé par les différences, où se négocient à tout moment les modalités de l’exclusion ou de l’accès de chacun et chacune à la parole et à la représentation. Si elles démontent les mécanismes de domination, elles tentent aussi de restituer aux rapports de pouvoir leur complexité. Elles ont à cœur d’approcher les productions culturelles et l’histoire comme des lieux d’invention de l’humain où des espaces d’émancipation ont pu s’ouvrir ou se refermer, où des normativités ont pu s’exercer mais aussi des rapports alternatifs ou des rôles différents être expérimentés. Elles enrichissent ainsi notre compréhension des mutations sociales actuelles.

Les Etudes Genre peuvent et doivent contribuer à renouveler les approches critiques en sciences humaines, mais aussi à changer le regard de celles et ceux qui s’y intéressent et, par tant, de les amener à aborder leurs études, leurs recherches et leurs choix professionnels à partir d’un point de vue nouveau.

Pour d'autres offres d'enseignement dans le domaine des Etudes Genre, se référer au programme des différents départements de la Faculté.