Campus n°145

Du "Grand tour" au tourisme de masse

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Consacré cette année au voyage, Le Festival Histoire et Cité est revenu sur l’évolution d’une pratique qui suscite depuis toujours la controverse et dont le récit est loin de se limiter aux exploits de quelques aventuriers occidentaux.

Dans l’après-midi du 11 mars 2020, « profondément préoccupée » par l’évolution de la situation sanitaire à l’échelle de la planète, l’Organisation mondiale de la santé classe officiellement le Covid-19 au rang de pandémie. Dans les semaines et les mois qui suivent, près de 4 milliards d’humains se retrouvent confinés chez eux. Les avions sont cloués au sol, les trains restent en gare et les voitures ne sortent plus de leur garage, entraînant l’effondrement de l’industrie du tourisme international de 98 % pour le seul mois de mai. Sur le moment, certains experts montent au créneau pour déclarer que la fracture est irréversible, qu’il n’y a pas de retour en arrière possible et que dans le « monde d’après » on ne voyagera plus jamais comme dans celui « d’avant ».
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Grenoble-Alpes et grand spécialiste de l’histoire des
circulations, Sylvain Venayre partage alors cet avis. « Bien sûr, nul ne renoncera à voyager, lorsque la crise sera finie, avance-t-il dans les pages d’un grand quotidien parisien. Mais, héritiers informés de l’histoire longue des voyages en chambre, dont nous aurons écrit tous ensemble un chapitre d’autant plus dense qu’il est mondial, nous serons peut-être plus mesurés dans notre manière d’arpenter la planète. »
Après un an de réclusion entre les quatre murs de son salon, il ne voit cependant plus les choses tout à fait de la même façon. Revenant sur les vices et les vertus associés au fait de voyager depuis le début de l’ère moderne, il s’en est expliqué dans le cadre d’une conférence donnée – depuis le même salon – dans le cadre du dernier Festival Histoire et Cité. Une manifestation qui s’est tenue du 23 au 28 mars, sous l’égide de la Maison de l’histoire de l’UNIGE.
« Ce qui a été très frappant au moment de l’apparition de cette pandémie, explique l’historien, c’est qu’une des premières mesures prises par la presque totalité des États de la planète a été d’interdire le voyage et que cette interdiction reposait sur une injonction médicale. Du jour au lendemain, voyager est devenu mauvais pour la santé. En additionnant cela à d’autres signes, comme le mouvement flygskam (« honte de l’avion ») apparu en Suède en 2018 et qui dénonce les dégâts environnementaux dus au tourisme de masse, on pouvait penser qu’on se trouvait à un tournant et que l’humanité allait prendre conscience du fait qu’il serait bon d’interrompre notre frénésie de voyages d’agrément. Or, un an après, c’est le contraire qui semble se produire. Tout le monde est dans les starting-blocks, semblant prêt à reprendre les choses exactement à l’endroit où on les avait laissées. »
Ce tiraillement, à vrai dire, n’a rien de neuf. Depuis que les êtres humains se sont trouvé des raisons de partir de chez eux autres que la seule nécessité, cette activité suscite en effet un mélange d’enthousiasme et de répulsion.

Enthousiasme d’abord

La première vertu du voyage, c’est d’être bon pour la tête. Comme l’écrit au XVIe siècle Montaigne dans ses célèbres Essais, « voyager me semble un exercice profitable, l’âme y a une continuelle exercitation à rearquer les choses inconnues et nouvelles et je ne sache point meilleure école, comme j’ai dit souvent, à façonner la vie, que de lui proposer incessamment la diversité et tant d’autres vies, fantaisies et usances ». Ce qui fait écho au non moins connu sonnet de Joachim du Bellay :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

L’entreprise n’est cependant pas à prendre à la légère. Avant de se mettre en route, il s’agit en effet pour les jeunes gens de la bonne société de l’époque de se préparer soigneusement. Car un périple profitable ne s’improvise pas. Dans les volumes dédiés à l’art de voyager qui se multiplient à partir du XVIe siècle, les consignes sont claires : après de longues lectures documentaires, il faut prévoir un plan et s’y tenir, ne pas partir à l’aventure, être toujours accompagné et apprendre la langue des pays visités. Il est également recommandé de prendre de nombreuses notes, d’abord au crayon, sur le vif, puis à l’encre une fois arrivé à l’étape du soir. Pour éviter toute perte, mieux vaut également en faire un double et, dans la mesure du possible, agrémenter le tout de dessins permettant de rendre les types, les scènes et les paysages observés.
À ceux qui se piquent de faire de la science, on conseille par ailleurs d’emporter des instruments de mesure et surtout de prélever des échantillons en vue de faire progresser les connaissances.
« C’est une idée à laquelle on croit alors beaucoup et qui est très largement partagée, appuie Sylvain Venayre. Dans certains cas, la démarche apparaît rétrospectivement comme scandaleuse au vu de la nature de ce qui est collecté (des restes humains, voire des humains en chair et en os). Mais cela a aussi débouché sur de réelles avancées comme la collecte de pinsons et de tortues effectuée dans les années 1830 par le naturaliste britannique Charles Darwin aux Galapagos et qui va lui permettre de concevoir sa théorie de l’évolution reposant sur le principe de la sélection naturelle. »

Le Grand tour

Cette manière de voyager pour apprendre et parfaire sa culture devient quasiment un rite de passage obligé pour les jeunes gens de bonne famille à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. C’est ce qu’on appelle le « Grand tour » : une escapade qui peut durer deux ans, voire plus, et qui consiste à visiter les grandes villes d’Europe de l’Ouest en direction de l’Italie, pour aller sur place vérifier des connaissances qu’on avait déjà acquises par la lecture avant de rentrer chez soi pour en faire profiter son entourage. « Ce qui légitime cette démarche, précise Sylvain Venayre, c’est l’idée que ce doux commerce avec l’inconnu constitue un des principaux moyens de perfectionner l’humanité. Qu’en multipliant les échanges et les rencontres, on prépare la paix pour les années à venir. Lorsque les nouveaux moyens de transport (trains, bateaux à vapeur) se développent au XIXe siècle, de nombreux auteurs défendront d’ailleurs l’idée qu’il s’agit d’un moyen inédit d’unir l’humanité et de l’amalgamer. »
L’autre grand argument en faveur du voyage, c’est qu’il est profitable à la santé. Même si on n’est jamais à l’abri du brigandage, d’un accident de coche ou de l’explosion d’une chaudière à vapeur, cela ne pèse guère en regard des bénéfices attendus. Se nourrir des spectacles du monde permet en premier lieu d’affermir le corps. Dans les traités médicaux de la fin du XVIIIe siècle, revient ainsi souvent l’exemple d’une femme qui, alors qu’elle se languissait à Paris, avait retrouvé toute sa santé après une excursion en province en vue de toucher un héritage. Pour le corps médical, l’explication ne faisait aucun doute : les cahots et les ornières de la route, les secousses et les vibrations du véhicule avaient suffi à affermir les chairs mollissantes de la malheureuse.
Quitter le confort du logis est aussi considéré depuis le XVIIe siècle comme le meilleur remède contre ce mal des élites qu’est la mélancolie. Une idée qui perdurera un certain temps, puisqu’au XIXe siècle, on continue à prescrire le voyage comme remède à ces pathologies modernes que sont l’ennui et la neurasthénie.

Miasmes morbides

Le voyage, estime-t-on par ailleurs à partir du XVIIIe siècle, possède également des vertus thérapeutiques contre les miasmes. À l’époque, on estime en effet que la plupart des maladies sont causées par des facteurs environnementaux, et en particulier par l’air et l’eau dont l’absence de mouvement entraîne, par un processus de corruption, la formation des miasmes morbides. Pour s’en prémunir, de nombreux traités médicaux recommandent de changer d’environnement. Pour le dire comme le célèbre docteur Laennec, considéré comme un des pères de la médecine moderne : « Il n’est pas de maladie qu’un changement d’air ne guérisse ou ne soulage. »
En montrant que les microbes ont tendance à disparaître avec l’accroissement de l’altitude, Louis Pasteur donnera davantage encore de crédit à ce mantra. Aux stations thermales et balnéaires qui, depuis longtemps, justifiaient un déplacement à des fins de guérison, on verra ainsi s’ajouter les stations d’altitude dont l’essor s’amorce à la Belle Époque. D’aucuns pousseront même la métaphore sanitaire jusqu’à voir dans le développement des voies de communication un bienfait pour la planète dans son ensemble.
« Cet immense réseau de viabilité, qui déjà figure sur les cartes comme le système artériel et veineux de la planète, rendant au globe le même service de circulation vitale que le sang dans le corps humain », peut-on ainsi lire dans un numéro du Moniteur du commerce qui paraît en 1860.
Outre le corps, le voyage permet enfin de soigner les âmes. Depuis des temps très anciens, de nombreux pèlerins effectuent ainsi de pieux voyages pour obtenir une guérison ou pour rendre grâce au Ciel d’en avoir obtenu une. Ceux-ci évoluent cependant avec leur temps, si bien qu’aux alentours de 1860, l’Église reconnaît le droit légitime de profiter du pèlerinage pour des activités de loisir. On voit dès lors se multiplier des guides où se mêlent l’impératif d’un séjour à Lourdes et la joie toute profane qu’on peut trouver à une excursion au cirque de Gavarnie tout proche.
« Plus on s’approche du XXe siècle, plus on va accepter l’idée qu’un voyage peut être entrepris uniquement dans un but de jouissance et de plaisir, complète Sylvain Venayre. Cela va de pair avec le développement de l’industrie du tourisme, qui se concrétise par l’arrivée de collections de guides chez de nombreux éditeurs, ainsi que par la création des agences de voyages pour lesquelles l’impératif de confort devient tout à fait central, comme en témoigne par exemple le lancement de la ligne ferroviaire de l’Orient-Express par la Compagnie internationale des wagons-lits en 1883. »
Quant aux moins fortunés, ils peuvent toujours se rabattre sur ce qu’on appelle alors les « trains de plaisir ». Ces lignes nationales, qui connaissent rapidement un énorme succès, permettent, bien avant l’époque des congés payés, au bourgeois comme à l’ouvrier de gagner la mer en quelques heures seulement, le ticket comprenant également en règle générale une nuitée à l’hôtel.


Rejet maintenant

Car, dès avant son irrésistible démocratisation, le voyage a suscité de vives réticences. La première tient au fait que de nombreux auteurs estiment que, parmi cette multitude d’individus en mouvement, rares sont ceux qui sont réellement capables d’en tirer un quelconque profit. Pour la majorité des autres, c’est une pente glissante, conduisant immanquablement à la dispersion de l’esprit et à la frivolité. « Il y a beaucoup de gens que les voyages instruisent encore moins que les livres, parce qu’ils ignorent l’art de penser, que, dans la lecture, leur esprit est au moins guidé par l’auteur, et que, dans leurs voyages, ils ne savent rien voir d’eux-mêmes », constate Jean-Jacques Rousseau dans son Émile (1762).
La seconde renvoie à l’incapacité dans laquelle se trouveraient certaines personnes d’aller à la rencontre de l’autre une fois sorties de leur pré carré. Ce que résume ainsi George Sand dans ses Lettres d’un voyageur (1837) : « Les insulaires d’Albion apportent avec eux un fluide particulier que j’appellerai le fluide britannique, et au milieu duquel ils voyagent, aussi peu accessibles à l’atmosphère des régions qu’ils traversent que la souris au centre de la machine pneumatique. »
« Depuis le début du XIXe siècle, cette idée fonde la stratégie de distinction entre ceux qui se pensent comme de véritables voyageurs – parce qu’ils sont capables de réussir la rencontre avec l’altérité – et ceux qui sont considérés comme de simples touristes, ponctue Sylvain Venayre. Mais l’argument a pris un poids nouveau avec le développement du tourisme de masse et ces séjours dans des « resorts » que de nombreux clients ne quittent pas tout au long de leur séjour à l’étranger. »
La troisième critique faite au voyage est sans doute la plus proche de nos préoccupations actuelles dans la mesure où elle postule que les voyageurs, du moment qu’ils sont en masse, détruisent le monde qu’ils prétendent chérir et altèrent les charmes de Mère Nature. À propos de « l’inutile et insupportable profession de touriste », George Sand écrit encore : « Il me semble déjà voir arriver, malgré la neige qui couvre les Alpes, ces insipides et monotones figures que chaque été ramène et fait pénétrer jusque dans les solitudes les plus saintes ; véritable plaie de notre génération, qui a juré de dénaturer par sa présence la physionomie de toutes les contrées du globe, et d’empoisonner les jouissances des promeneurs contemplatifs, par leur oisive inquiétude et leurs sottes questions. »
Portant en elle un solide préjugé de classe – ce sont ici surtout les gens modestes et peu cultivés qui sont visés –, cette accusation de vandalisme concerne d’abord les monuments avant de s’étendre à l’environnement naturel. Pour s’en prémunir, les élites, inquiètes de voir tant de quidams libres de s’esbaudir à leur guise dans le vaste monde, multiplient dès la fin du XIXe siècle les associations à caractère écologique. La France voit ainsi naître la Société des amis des arbres en 1891, puis, dix ans plus tard, celle pour la protection du paysage. C’est aussi dans cette perspective que sont créés des parcs naturels dont le premier du continent européen voit le jour en Suède en 1909.

Spectacle du monde

C’est également au tournant du siècle que le premier camping club est fondé du côté de Londres. Plus aristocratique que populaire, il rassemble une élite désireuse de marquer sa différence en proposant une manière inédite de jouir du spectacle du monde qui mêle souci de distinction sociale et désir de profiter de paysages préservés des nuisances de la foule.
« Ce qui est tragiquement ironique dans ce qui nous arrive depuis mars, note Sylvain Venayre, c’est qu’avec cette pandémie, nous avons été parqués nous-mêmes exactement comme nous parquons la nature depuis un siècle pour préserver certains espaces privilégiés d’un trop-plein de voyageurs. »
Quant à savoir de quoi l’avenir sera fait, l’historien met en garde contre tout jugement trop hâtif, rappelant qu’au lendemain de la Révolution française et des guerres d’empires, de nombreux auteurs estimaient, eux aussi, qu’après de telles commotions politiques, il ne serait plus possible de voyager comme c’était le cas autrefois. « Et pourtant, assène Sylvain Venayre, rien n’a changé. Ces gens se sont trompés et ceux qui imaginent que la crise du covid aura des conséquences spectaculaires sur notre manière de parcourir le monde se trompent sans doute de la même façon. Ce qui me semble plus probable, c’est que cette pandémie s’insère dans une évolution à plus long terme, à laquelle participe notamment le flygskam, et qui nous invitera à inventer une autre façon de pratiquer le voyage d’agrément. Sans forcément partir loin, en étant utile, en s’efforçant de faire le moins de dégâts possible à la planète. Je doute toutefois que ce discours ait un impact considérable en dehors de l’Europe. Sur les autres continents, et notamment en Asie, le tourisme se développe en effet de façon exponentielle depuis une trentaine d’années. Ce qui, dans un avenir relativement proche, pourrait bien faire exploser les flux mondiaux. »

 

Sans relâche, l’humain a exploré la planète, créé de nouvelles routes de communication et développé des moyens de transport pour assouvir sa soif inextinguible de voyages et de découvertes.

 

Pax Mongolica : À la fin du Moyen Âge, les Mongols, à force de conquêtes qui les mènent aux portes de l’Europe, unifient une bonne partie de l’Eurasie et établissent une paix qui garantit l’existence de routes de commerce sûres entre le Moyen-Orient et la Chine. Plusieurs voyageurs et ambassadeurs occidentaux les empruntent, dont Jean de Plan Carpin de 1245 à 1247, Guillaume de Rubrouck en 1253-1254 ou encore Marco Polo de 1271 à 1295.


Zheng He : Entre 1405 et 1433, encouragé par l’empereur chinois Yongle, l’amiral Zheng He se lance dans une série de voyages dans l’océan Indien avec un objectif essentiellement diplomatique. À la tête d’une large flotte de jonques, dont certaines de plus de 60 mètres de long, et de milliers de marins, il accomplit au total sept expéditions. Il visite ce qui est aujourd’hui la Thaïlande, la Malaisie, l’Inde, l’Afrique orientale et la Péninsule arabique. La mort de l’empereur en 1433 entraîne l’arrêt de ces expéditions très coûteuses.


L’exploration du globe : Dès le début du XVe siècle, les Portugais se lancent dans le contournement de l’Afrique par le Sud. En 1488, Bartolomeu Dias franchit le cap de Bonne-Espérance. Christophe Colomb traverse l’océan Atlantique en 1492 pour le compte du royaume d’Espagne et Vasco de Gama atteint le sud de l’Inde en 1498. Le premier tour du monde complet est réalisé par l’équipage de Fernand de Magellan (lui-même meurt en cours de route) en 1522. Les compagnies britannique (1600), française (1601) et néerlandaise (1602) des Indes (ou mers) orientales sont fondées pour s’attaquer au monopole portugais. Abel Tasman contourne l’Australie et atteint la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande puis les îles Fidji en 1643.

Sur les flots : Les premiers grands paquebots sont apparus au début du XIXe siècle avec l’essor des migrations internationales et des colonies. La taille et la vitesse de croisière de ces bateaux ont fait l’objet d’une concurrence féroce entre les nations industrialisées. Ils représentent le principal moyen de transport intercontinental avant d’être supplantés par les avions après la Deuxième Guerre mondiale.


Le rail pour tous : Le développement du réseau de chemins de fer à partir de la première moitié du XIXe siècle favorise la mobilité et participe à l’émergence du tourisme de masse qui, dans un premier temps, touche surtout les destinations locales comme le bord de mer ou la campagne. Aujourd’hui, les trains à haute vitesse concurrencent certaines lignes aériennes.


En voiture Simone : Le début du XXe siècle voit l’industrialisation et la popularisation massives de l’automobile, qui offre un sentiment de liberté et d’autonomie unique. La production mondiale atteint un maximum de 97 millions d’unités en 2017 et retombe à 77 millions en 2020. L’automobile privée est aujourd’hui de loin le premier moyen de transport à la fois en termes de distance parcourue et de nombre de personnes véhiculées. Pour l’accueillir, le monde compte plus de 65 millions de kilomètres de routes carrossables.


Les maîtres des airs : La période d’après-guerre, de 1945 à 1975, est dominée par l’émergence de l’aviation civile. On estime que l’« ère du jet » commence avec le Boeing 707. Ce modèle domine le transport aérien de passagers dans les années 1960 et reste courant tout au long des années 1970 sur les vols intérieurs, transcontinentaux et transatlantiques. En 2019, les avions ont transporté près de 4,4 milliards de passagers. Ce chiffre est retombé à 1,8 milliard en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.


Tourisme spatial : Pour un montant de 20 millions de dollars, le milliardaire américain Dennis Tito devient en 2001 le premier « touriste de l’espace » à bord d’une mission Soyouz de sept jours comportant un arrimage à la Station spatiale internationale. Plusieurs sociétés privées développent actuellement des programmes de tourisme spatial.