Neuroscience de l'émotion et dynamiques affectives
Le groupe de recherche Neuroscience de l'émotion et dynamiques affectives est dirigé par le prof. Didier Grandjean.
Domaines de recherche
Les travaux menés dans le cadre du laboratoire Neuroscience de l’émotion et dynamiques affectives (NEAD) portent sur l’étude des processus émotionnels chez l’humain tant au point de vue de ses aspects psychologiques que des mécanismes cérébraux impliqués.
Les processus de genèse de l’émotion sont étudiés dans une perspective cognitiviste en spécifiant les mécanismes évaluatifs et leurs effets sur l’émergence du sentiment émotionnel. Les biais cognitifs lors des processus émotionnels sont investigués en termes de différences interindividuelles dans l’occurrence des différentes émotions telles que joie, tristesse, colère, etc. L’organisation des réponses physiologiques et comportementales lors du décours d’un épisode émotionnel est également étudiée afin de comprendre comment s’articulent les différents niveaux des réponses émotionnelles.
La perception et la production de l’émotion en modalité auditive est un domaine important des activités de ce laboratoire. Un accent particulier est mis sur l’étude des mécanismes de perception de l’émotion dans la voix. Les émotions produites et éprouvées dans le contexte musical sont également étudiées tant du point de vue de la production du geste musical et son expressivité ainsi que leur perception.
Les mécanismes impliqués dans l’émergence d’habitudes comportementales dans des situations émotionnelles font également l’objet de recherches permettant de comprendre comment ceux-ci s’acquièrent ou peuvent être inhibés grâce à l’interaction de réseaux cérébraux sous-corticaux et corticaux, particulièrement entre les structures des noyaux gris centraux et les régions corticales préfrontales.
Les mécanismes cérébraux impliqués dans les processus émotionnels sont aussi étudiés à travers des recherches portant sur différentes populations cliniques et de patients souffrant de lésions cérébrales. L’ensemble des travaux de ce groupe se base sur des méthodes issues de la psychologie cognitive, de l’utilisation de la réalité virtuelle, de l’imagerie cérébrale, ainsi que de la mesure des champs électriques générés par les réseaux de neurones grâce à l’enregistrement électro-encéphalographique de surface et intracérébral permettant de tester des hypothèses sur le fonctionnement émotionnel de l’humain.