Réinventer la coopération mondiale grâce aux hackathons

Une étude menée par l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec la Bibliothèque et Archives des Nations Unies à Genève, met en lumière le rôle des hackathons dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et le renforcement du multilatéralisme.

Le Dr Thomas Maillart, Maître d’enseignement et de recherche à la GSEM, en collaboration avec des équipes de la Haute école spécialisée de Berne, de la MBS School of Business de Montpellier, de l’Université technique d’Eindhoven et de l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, a analysé 5’456 hackathons et mis en évidence que 30 % d’entre eux contribuent significativement aux ODD, notamment dans le domaine climatique.

Initialement liés au développement de solutions informatiques, les hackathons ont évolué pour mobiliser des participants issus de divers horizons autour de projets d’intérêt global. Ils favorisent l’engagement collectif et le renouvellement des communautés, avec une participation moyenne de 72,6 % de nouveaux entrants. Ces événements sont ainsi un levier clé pour renforcer la transparence, l’inclusivité et l’innovation dans la gouvernance mondiale.

L’analyse des données issues des plateformes Devpost et GitHub a permis d’identifier 1’320 hackathons en lien avec au moins un des 17 ODD. Certains objectifs, comme l’énergie propre et abordable (ODD 7), suscitent un engagement particulièrement fort. Ces résultats soutiennent la théorie de la « diplomatie computationnelle », selon laquelle les moments d’innovation intense favorisent un engagement communautaire à long terme.

Thomas Maillart souligne l’importance de poursuivre les recherches sur l’impact des solutions issues des hackathons et sur les mécanismes neurobiologiques facilitant l’intelligence collective. Il estime qu’en croisant neurosciences, intelligence collective et psychologie, ces processus pourraient être optimisés pour relever les défis du XXIe siècle et esquisser un multilatéralisme renouvelé, porté par les citoyens et citoyennes.

> Lien vers le communiqué de presse de l’Université de Genève.
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