Projets

Auto-évaluation

Fiche de Projet
Réalisé par : Michele Pellizzari
Contact : Michele.Pellizzari@unige.ch
Cours : Labour economics
Cursus : Bachelor
Nombre d'étudiant-es : 100 - 300
Innovations utilisées :
Faire réagir
Problématique :
Préparer
Faculté : GSEM
Description du Projet
Situation de départ

L’enseignant organisait son cours autour de 3 types de séances : des séances traditionnelles obligatoires abordant la théorie ; des séances optionnelles de résolution de problèmes avec des corrections personnalisées et une présentation des corrections par l’assistant; et des séances optionnelles de groupe de lecture avec une présentation orale à l’ensemble de la classe. L’augmentation soudaine du nombre d’étudiant-es (de 40 à 120) a obligé l’enseignant à faire évoluer le format de ces séances, car il ne disposait plus d’assez de temps pour assurer la correction de chaque ensemble de problèmes et la présentation orale de chaque article.


Mise en place et déroulement du projet

Du fait de l’augmentation du nombre d’étudiant-es, l’enseignant propose maintenant un système de « self-grading » aux étudiant-es. Comme auparavant, les étudiant-es résolvent les problèmes par groupe aléatoire de 2 ou 3 puis les soumettent avant la séance pendant laquelle l’assistant présente les solutions. Ces dernières sont ensuite mises à disposition sur Moodle. À chaque question correspond un nombre de points. En comparant leurs solutions à celle proposée en correction, les étudiant-es doivent envoyer une note à l’assistant pour leur propre travail. Pour s’assurer du fair-play des étudiant-es, l’équipe enseignante annonce qu’un contrôle aléatoire sera effectué sur les notes attribuées et que tout abus d’indulgence sera sanctionné par une note de 0.

Concernant les groupes de lecture, afin d’éviter de devoir consacrer plusieurs séances à la présentation orale de chaque groupe, les présentations se déroulent désormais sur une seule journée au siège du Bureau International du Travail (BIT). Cette journée permet, outre les présentations avec parfois la participation des auteur-es des rapports présentés, la visite du BIT accompagnée par l’un-e de ses membres lors de la pause déjeuner. Ces lectures sont organisées dans le but d’initier les étudiant-es aux articles et rapports influents dans le domaine d’étude. En groupe aléatoire de 3 ou 4, les étudiant-es doivent lire un article et préparer une présentation orale de 15 min de cet article. Les enseignant-es assistent et notent les présentations et discussions des articles.

Les résolutions de problème et les groupes de lecture ne sont pas obligatoires. Cependant, si les étudiant-es décident de participer à l’ensemble de ces activités, les notes reçues pour celles-ci comptent chacune pour 25% de leur note finale. L’enseignant précise qu’elles ne sont prises en compte que si elles sont supérieures à la note obtenue à l’examen final de sorte qu’il soit toujours bénéfique d’y prendre part. L’examen final quant à lui, selon la participation ou non des étudiant-es aux activités précédentes, compte pour 50 ou 100% de la note finale. Il se présente sous forme écrite et propose des questions générales sur le contenu abordé pendant le cours et des exercices similaires à ceux proposés lors de la résolution de problèmes.


Retour et conseils sur la mise en place d'un tel projet

L’enseignant note que sur les notes autoattribuées, au lieu d’une indulgence accrue envers eux/elles-mêmes tel qu’on pourrait le craindre, les étudiant-es font plutôt preuve d’une trop grande sévérité.

L’organisation des séances de présentation sur une seule journée au BIT requiert un important travail logistique d’organisation au regard des autres cours que suivent les étudiant-es. 

L’enseignant souligne que selon sa propre expérience, l’innovation est plus accessible au niveau Master et Doctorat que Bachelor du fait du nombre d’étudiant-es réduit. Il attire également l’attention sur les recherches ayant montré que les innovations cherchant à rendre les cours plus interactifs sont souvent au bénéfice des étudiant-es ayant le plus de facilité au détriment des étudiant-es les moins avancé-es. Il en est de même pour le format de classe inversée.


Avis des étudiant-es

[Avis librement traduits de l’anglais]

« Le cours présente un bon équilibre entre les cadres théoriques et les études empiriques dans le domaine de l'économie du travail. Il présente en détail tous les modèles fondamentaux et nous permet d'analyser leur application dans des travaux de premier plan. Il développe nos compétences en matière de présentation ainsi que notre capacité à examiner et à remettre en question la méthodologie employée et les hypothèses des auteurs. Il développe nos compétences quantitatives dans la résolution de problèmes qui requièrent à la fois la compréhension de la théorie et l'interprétation économique des résultats. »

« Les problem sets que l’on peut soumettre et noter soi-même sont un des points forts du cours. » 

Fichiers multimédias annexes