La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre 1940)a b
Je comprends vos questions. J’y ai répondu dans une brochure qui va paraître sur la Ligue. Il faut faire confiance à des hommes jeunes et qui forment une équipe. Passons sur le passé. Nous sommes anticapitalistes et antimarxistes, ni de gauche ni de droite, alliés aux syndicats par leurs éléments les plus vivants, et nous travaillons à la réconciliation des syndicats et des corporations, pour préparer par canton une organisation professionnelle qui est la première mesure à prendre, si l’on veut sauver le pays. Oui, certes, plusieurs d’entre nous sont « marqués », mais qui ne l’est pas, s’il a fait quelque chose ? Comme le dit la Lutte syndicale dans son dernier numéro, il ne faut pas agir comme si personne n’était capable d’entendre raison et de modifier ses positions. Duttweiler ne nous a pas donné un sou, quoi qu’en dise une certaine presse qui ne se défend plus qu’à coup de calomnies. Ni les « Éléphants », ni aucune organisation. Le peu que nous avons, ce sont des dons personnels. Et nous cherchons, sûrs de trouver dans la mesure où nous sommes sûrs de la nécessité de notre Ligue…
Les partis ne veulent rien entendre. Mais le peuple répond. Tant pis pour les politiciens.