Une étudiante de la Faculté participe à la COP30 : témoignage
Expérience COP30 – Marianne Cusi comme représentante de la Faculté de Droit
Du 10 au 16 novembre 2025, j’ai eu l’honneur de participer à la 30ᵉ Conférence des Parties (COP30) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), tenue à Belém, au Brésil. Sélectionnée comme l’une des trois déléguées représentant l’Association Européenne des Étudiants en Droit (ELSA), organisation officiellement accréditée comme observatrice auprès de la CCNUCC, j’ai eu l’opportunité de témoigner directement du fonctionnement interne des négociations au cours de la première semaine, et de découvrir de près la manière dont se déploie la diplomatie climatique.
Pendant mon séjour à Belém, j’ai assisté à diverses sessions de négociation, à des dialogues informels, et à de nombreux événements thématiques visant à renforcer certains aspects du traité. Mon principal intérêt portait sur l’un des enjeux centraux de cette COP: le financement de la transition mondiale vers les énergies renouvelables, ainsi que les mesures de justice sociale qui doivent l’accompagner afin que personne ne soit laissé de côté.
Participer à une COP, même en tant qu’observatrice, m’a offert une vision renouvelée de la diplomatie - une vision qui dépasse le strict cadre intergouvernemental pour s’inscrire dans une dynamique véritablement international dans tous ses niveaux. En effet, au sein d’une COP, une symbiose d’acteurs à plusieurs échelles coexistent tantôt au niveau horizontal, entre les Etats-parties, qu’au niveau vertical. Dans ce cadre, activistes, organisations à but non lucratif, réseaux de jeunesse, et associations, entre d’autres, sont de plus en plus présents, afin de servir comme canal de transparence et de s’assurer que la voix de la société civile soit entendue.
Le revers de la médaille derrière cet esprit inclusif est l’implication d’acteurs cherchant à ralentir, entraver ou remettre en question certaines décisions qui pourraient aller à l’encontre de leurs propres intérêts, souvent économiques. Pouvoir accéder aux installations et suivre de près l’évolution des discussions permet de mieux comprendre comment et dans quelle mesure ces acteurs influencent les négociations.
La dynamique spécifique à cette conférence, dans une ère où les relations multilatérales exigent plus d’attention que jamais, combinée au cadre symbolique d’une COP organisée au Brésil, berceau de l’une des plus importantes déclarations du droit international de l’environnement (la Déclaration de Rio de 1992), ont fait de cette expérience une opportunité déterminante pour moi. Je souhaite ainsi exprimer ma profonde gratitude envers l’ELSA pour cette opportunité, ainsi qu’envers la Faculté de droit de l’UNIGE pour la confiance placée en moi.
8 déc. 2025