War WATCH : une nouvelle plateforme pour suivre, évaluer et surveiller les conflits armés et les dommages causés aux civils
L’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève lance War WATCH: un portail inédit pour suivre, analyser et comprendre les conflits armés et leur impact sur les civils
Dans un paysage médiatique saturé, où les informations sur les conflits armés sont fragmentées, parfois biaisées ou incomplètes, comprendre les dynamiques juridiques et humanitaires de la violence contemporaine est devenu un véritable défi.
Pour répondre à ce besoin de clarté, l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève lance War WATCH, un portail innovant et interactif qui suit, classe et analyse les conflits armés dans le monde, ainsi que le respect, ou non, du droit international humanitaire (DIH) par les parties impliquées.
UN OUTIL UNIQUE POUR COMPRENDRE LES CONFLITS ARMÉS ET LEUR IMPACT SUR LES CIVILS
War WATCH combine la couverture mondiale de la classification des conflits armés et l’évaluation de la conformité au DIH avec une analyse juridique rigoureuse. Le portail identifie quelles situations de violence remplissent les critères du DIH pour être qualifiées de conflits armés, les classe comme internationaux ou non internationaux, et détermine qui en sont les parties. Pour un ensemble de conflits sélectionnés, il examine également comment les hostilités sont conduites et détaillent les atteintes portées aux civils, en particulier celles qui constituent des violations du DIH.
En réunissant deux initiatives majeures de l’Académie : la base de données RULAC (qui identifiait et classait les conflits armés depuis 2007) et le projet IHL in Focus (qui analyse le comportement des parties et la conformité au DIH), War WATCH met à disposition, à un seul endroit, l’ensemble des données juridiques et factuelles nécessaires pour comprendre les conflits actuels et comment ils affectent les populations civiles. Le portail s’accompagne d’une carte interactive permettant de visualiser rapidement les situations de conflit à travers le monde.
En articulant classification des conflits et analyse de la conduite des hostilités, tant pour les conflits médiatisés que pour les guerres dites “oubliées”, War WATCH :
- aide les acteurs humanitaires et les organisations internationales à mieux orienter leurs réponses ;
- fournit aux États des éléments précis pour remplir leur obligation d’assurer le respect du DIH ;
- soutien chercheurs, journalistes et praticiens qui travaillent sur les violences contemporaines;
- contribue à lutter contre la désinformation et les doubles standards dans les réactions internationales.
Le portail applique une méthodologie transparente, fondée sur des sources croisées et vérifiées provenant des Nations Unies, d’ONG internationales, d'organisations spécialisées en analyse open source (OSINT), de bases de données sur les conflits et de médias locaux et internationaux. Toutes les analyses ont été conduites par des experts du DIH travaillant au sein de l’Académie.
COUVERTURE ACTUELLE ET PROCHAINES ÉTAPES
War WATCH s’ouvre avec cinq situations représentant diverses régions et dynamiques de violence : Mozambique, Colombie, Russie-Ukraine, Irak et Liban. Chaque entrée comprend : la classification juridique des conflits, une analyse approfondie des violations commises à l’encontre des civils, ainsi qu’une synthèse pour comprendre l’essentiel en une minute.
Le portail sera enrichi progressivement, avec de nouvelles analyses publiées toutes les trois semaines. D’ici mars 2026, il couvrira 38 situations, dont 22 avec une analyse complète de la conformité au DIH en lien avec les atteintes aux civils, et 16 avec la seule classification des conflits armés.
War WATCH s’adresse aux organisations humanitaires, aux institutions internationales, aux États, aux chercheurs, aux journalistes, ainsi qu’à toute personne souhaitant accéder à une information fiable, neutre et fondée sur le droit pour comprendre les conflits contemporains.
Accéder au portail: https://warwatch.ch/
CONTACT
Clémence ENJELVIN, Chargée de communication scientifique