Comment la fonte des glaciers pourrait affecter le Léman

La catastrophe de Blatten du 28 mai dernier a profondément marqué les esprits, en Suisse et à l’international, révélant des menaces futures qui prennent forme d’ores et déjà. Le glacier du Birch s’est effondré sur le village haut-valaisan, formant un lac destructeur. Une des leçons à tirer : cette tragédie est destinée à se reproduire sous les effets du changement climatique. Constat qui en appelle un autre, celui du risque plus élevé de connaître des tsunamis lacustres. Concernant le Léman, l’inquiétude des scientifiques se situe au niveau de l’accumulation de sédiments, exacerbée par ce type de phénomène, et les laves torrentielles qui peuvent en découler. Ils forment une sorte de cône capable de s’écrouler soudainement sous l’impulsion d’un élément déclencheur tel qu’un éboulement.
Pour ce qui est des tsunamis, ce phénomène demeure extrêmement rare, avec six tsunamis qui auraient secoué le Léman en 4'000 ans. Le dernier recensé s’est produit en 1584, sous l’impulsion d’un tremblement de terre. Les chercheurs de l’UNIGE, comme la géologue Stéphanie Girardclos, estiment que ce type d’événement se produit tous les six cents ans environ. Citée par 24 Heures, la scientifique tempère les risques dans un article de 2018, assurant qu’un adulte s’avère plus exposé au danger de mort sur la route ou en fumant des cigarettes. "La thématique d’un tsunami sur le Léman fait actuellement l’objet d’un projet pilote, soutenu par l’OFEV. Les résultats de cette étude seront communiqués au début de l’année 2026", annonce l’Office cantonal genevois de l’eau.
Pour en savoir plus vous pouvez lire l’article publié le 26 juin 2025 dans 24 Heures.