La Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, l'Institut universitaire de formation des enseignants, l’Équipe de didactique de l'histoire et de la citoyenneté et le Groupe d'étude sur la didactique de la géographie organisent une
Journée d'études
L'éducation laïque et ses temporalités : usages et mésusages d'un concept
Vendredi 26 février 2016 - de 9h30 à 18h30 - Pavillon Mail - salle 1
Suite à sa récente mise en visibilité consécutive à l’introduction en France d’un cours de « morale laïque » et au développement d’une nouvelle littérature scientifique consacrée à ses fondateurs, la notion d’éducation laïque est de plus en plus d’actualité face aux dés de la construction d’une société pluriculturelle ainsi qu’à la présence insistante du thème des intégrismes dans le débat public. Par ailleurs, le mot « laïcité », très souvent évoqué, se caractérise par une grande variété d’usages : s’il est souvent synonyme d’empathie et d’acceptation d’un dialogue avec l’Autre, il peut aussi être utilisé pour nier les diversités et induire une assimilation culturelle. Nous interrogeons ici les théories, les pratiques et les temporalités de l’éducation laïque de la Révolution française jusqu’à nos jours, en passant par l’expérience des réseaux qui ont contribué à l’élaboration du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire dirigé par Ferdinand Buisson (1841-1932).
Il y a lieu d’analyser les liens entre les milieux intellectuels qui ont construit les systèmes de l’éducation publique et laïque de l’époque et les éducateurs qui ont initié les expériences de la pédagogie libertaire et des universités populaires, parmi lesquels James Guillaume (1844-1916) et Paul Robin (1837-1912). Ainsi des expériences et des pratiques pédagogiques visant à l’émancipation sociale par les savoirs peuvent-elles être mises à jour.
La laïcité pourrait dès lors aussi être comprise au sein du projet scolaire d’instruction et d’éducation dans le sens d’un dilemme contemporain, celui de savoir « comment faire valoir sans prescrire ». Par conséquent, nous interrogeons également ce patrimoine historique d’idées et de pratiques pédagogiques en fonction des dés et des débats actuels autour de l’enseignement et apprentissage de l’histoire, de la géographie et de la citoyenneté.
Flyer de présentation de la journée
Contacts : Charles Heimberg, Jean-Charles Buttier, Nora Koehler
Programme
Matin 9h30 – 13h00 (animé par Charles Heimberg) :
9h00-9h15 |
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Accueil et introduction |
9h15-9h45 |
Jean-Charles Buttier, Université de Genève |
Historiographie des rapports entre éducation et religion pendant la Révolution française |
9h45-10h15 |
Frédéric Mole, Université de Genève et Saint-Etienne |
La construction de l’école républicaine : principe de laïcité et enjeu social |
10h15-10h45 |
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Discussion |
11h15-11h45 |
Federico Ferretti, Université de Dublin |
Ferdinand Buisson, James Guillaume et Paul Robin : l’éducation laïque entre libéraux et libertaires |
11h45-12h15 |
Sylvain Wagnon, Université de Montpellier II |
Francisco Ferrer, l’école républicaine et les principes de morale républicaine à l’usage des écoles rationalistes |
12h15-12h45 |
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Discussion |
Après-midi 14h00-17h45 (animé par Jean-Charles Buttier) :
13h45-14h15 |
Charles Heimberg, Université de Genève |
Éducation et laïcité : usages et mésusages des mots dans les débats publics |
14h15-14h45 |
Laurence De Cock, Universités Paris-Diderot et Lyon II |
La laïcité dans l’après-Charlie |
14h45-15h15 |
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Discussion |
15h45-16h15 |
Nicole Durisch Gauthier, Haute Ecole Pédagogique-Vaud |
Enseigner les faits religieux à l’école publique : enjeux et débats actuels |
16h15-16h45 |
Nora Köhler, Université de Genève |
Le moment du Plan d’Études romand (PER) sous l’angle de l’éducation laïque |
16h45-17h15 |
Anne Sgard, Université de Genève |
Regard géographique sur la laïcité et le fait religieux |
17h15-18h00 |
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Discussion et conclusion |
2016