2019

Liban : une Institutionnalisation de l'Oubli - Conférence le 11 avril 2019

Liban : une Institutionnalisation de l'Oubli

L’Histoire d’une guerre sans fin 

Jeudi 11 avril 2019, à 18h30, à l’Université de Genève (Uni Mail, salle MR280)

Entrée libre

La date à laquelle aura lieu la conférence n’est pas anodine : le 13 avril, les Libanais commémorent en effet le début de la guerre civile.

La conférence sera accompagnée d’une exposition photographique dans le hall d’Uni Mail, du 11 au 12 avril 2019, qui portera sur la guerre civile libanaise, sur ses événements marquants, ainsi que sur des problématiques connexes.


L’Association du Monde Arabe de l’Université de Genève, en collaboration avec le Global Studies Institute et l’ICAM-l’Olivier, a le plaisir de vous inviter à une conférence de S.E. le Professeur Georges Corm sur le thème de l’absence de mémoire collective au Liban au lendemain de la guerre civile (1975-1990).

La conférence sera suivie d’un débat entre le Dr. Georges Corm et les enseignants Aline Schlaepfer et Daniel Meier. La conférence sera modérée par Karim Damien, cofondateur de l’Association du Monde Arabe de l’Université de Genève.

Le point de départ de cette conférence est la guerre civile libanaise  - 13 avril 1975/1990 – et son issue politique : le maintien au pouvoir des leaders communautaires, autrefois qualifiés de «  seigneurs de guerre ». Cette transition a été permise par l’adoption en 1991 de la loi d’amnistie au nom de la réconciliation nationale, tournant ainsi la page à ces quinze années de conflit. Pour autant, aucun travail de mémoire n’a été fait pour apaiser les tensions qui restent vives au sein de la société libanaise. En effet, près de trente ans après l’arrêt des combats, seules quelques initiatives privées ont permis de surmonter certaines blessures, justifiant le titre de cette conférence :

Liban : une institutionnalisation de l’oubli – L’histoire d’une guerre sans fin

LE CONFÉRENCIER

Économiste de profession, spécialiste du Moyen-Orient et de la Méditerranée, il a écrit maints ouvrages qui servent de clef de lecture pour le Moyen-Orient. Il a également été consultant auprès d’organismes internationaux et d’institutions financières. Il a de plus été ministre des Finances de la République libanaise entre 1998 et 2000. Il enseigne actuellement l’Histoire et les Sciences Politiques à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et à l’American University of Beirut (AUB).

Parmi ses ouvrages, nous comptons Histoire du pluralisme religieux dans le bassin méditerranéen (Geuthner 1998), Orient-Occident, la fracture imaginaire, (La Découverte, 2002 et 2004), Le Proche-Orient éclaté (1956-2012) (Gallimard/Histoire 2007), L’Europe et le mythe de l’Occident : La construction d’une histoire, (Paris, La Découverte, 2 avril 2009), Le Nouveau Gouvernement du monde : idéologies, structures, contre-pouvoirs, (Paris, La Découverte, coll. “Cahiers libres » 2012), Pour une lecture profane des conflits : sur le "retour du religieux" dans les conflits contemporains du Moyen-Orient, (Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 31 octobre 2012) Pensée et politique dans le monde arabe : Contextes historiques et problématiques, XIXème – XXIème siècle, (La Découverte, 2015) et La Nouvelle Question d’Orient, (Paris, La Découverte, coll. “Cahiers libres”, 2017).

LES INTERVENANTS

Daniel Meier : docteur en science politique, est actuellement chercheur associé au laboratoire PACTE du CNRS à Grenoble. Outre un enseignement régulier à Sciences Po Grenoble, il est associé à des Masters sur le Moyen-Orient aux Universités de Venise et Turin. Auteurs de plusieurs ouvrages, il vient de diriger le volume spécial de la revue Geopolitics « Bordering the Middle East » (vol. 23, Issue 3, 2018).

Aline Schlaepfer : docteure ès Lettres de l'Université de Genève (2012), Aline Schlaepfer a été assistante à l'Unité d'arabe pendant sa thèse, et visiting research student à la School of Oriental and African Studies de l'Université de Londres (2009). Une mobilité postdoctorale soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (Advanced Postdoc.Mobility), l'a amenée à l'Université américaine de Beyrouth (2016) et à l'Université de Princeton (2017). Elle mène depuis deux ans un nouveau projet de recherche portant sur l'héritage ottoman dans les espaces arabes après la chute de l'Empire, et en particulier en Irak.

Dessin par Raphael Vitali
Graphisme par Fabio Khoury

8 avril 2019
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