Fidèle à son format, cette édition offrira des sessions permettant à chacun-e de constituer «une boîte à outils de l’entrepreneur-e», en abordant les questions qui se posent nécessairement, comme celle du financement, par exemple. Elle proposera également des sessions plus spécialisées: comment entreprendre par temps de confinement ou encore sur les femmes entrepreneuses. L’idée directrice du projet reste d’offrir une large palette d’interventions pour que chacun et chacune y trouve ce qui lui correspond. Comme de coutume, les interventions prendront diverses formes comprenant des ateliers engroupe et des témoignages individuels.  

En raison du renforcement des mesures sanitaires, la manifestation se déroulera exclusivement en retransmission directe. L’enjeu consiste, pour les organisateurs et organisatrices, à maintenir la dimension de réseautage, fondamentale dans le domaine de l’entrepreneuriat, même en l’absence de contacts directs. Pour favoriser les interactions avec le public, un système de messagerie instantanée sera ainsi mis en place. Cette édition exclusivement en ligne permettra par ailleurs de constituer une bibliothèque des interventions consultable en dehors de la semaine elle-même.

Conçue en priorité pour les étudiant-es, la manifestation s’adresse dans les faits à toute personne ayant une idée et souhaitant la réaliser. Les statistiques tirées des éditions précédentes montrent en effet que les entrepreneur-es appartiennent le plus souvent à la tranche d’âge des 40-45 ans. C’est en effet, pour la plupart, après avoir entrepris des études puis commencé leur vie active, qu’elles et ils mûrissent une idée. «Les outils que l’on peut acquérir lors des sessions que nous proposons peuvent servir autant aux étudiant-es lors de la présentation de leurs travaux ou pour leurs entretiens d’embauche, aux personnes souhaitant mettre sur pied une start-up qu’aux employé-es souhaitant devenir des ‘intrapreneur-es’ au sein de la structure qui les emploie», relève la coordinatrice de la manifestation.

 

E-space : une réponse d’étudiant-es aux maux de 2020

Confronté à une année complexe, entre pandémie et mouvement «Black Lives Matter», un collectif de huit étudiant-es a souhaité organiser un événement visant à stimuler chez leurs pair-es l’envie d’avoir un impact sur la société. «Pour nous, l’entrepreneuriat fait surtout référence à l’engagement», explique Sebastian Mozer, coprésident de l’initiative. L’événement nommé «E-space», pour «entrepreneuriat» et «espace», propose ainsi des contenus faisant la part belle aux aspects éthiques et sociologiques de la mise en place de projets.

Inquiets/ètes des ruptures sociales causées par le changement climatique, l’augmentation des inégalités ou la pandémie actuelle, les organisateurs et organisatrices ont planifié les interventions autour des questionnements suivants: Comment la société peut-elle s’adapter aux perturbations? Comment tirer parti de l’évolution du monde du travail? Comment s’insérer dans ce monde en mutation en mettant en avant des préoccupations inclusives? 

                                                                                            Sebastian Mozer

Organisé grâce à l’appui du Rectorat et d’Unitec, E-space propose une série de «master class» sur le format des cours ex cathedra, des conférences qui réuniront plusieurs intervenant-es ainsi qu’un talk-show. À cette fin, notamment à travers des collaborations avec d’autres associations dont les Global Shapers, le collectif est parvenu à réunir 21 intervenant-es expert-es des questions d’entrepreneuriat et provenant de milieux aussi variés que les professions de l’innovation ou l’enseignement dans les hautes écoles.

Si le passage au tout virtuel a demandé une adaptation du format prévu initialement pour cette première édition, l’essence du projet n’a pas été chamboulée. En effet, tout en souhaitant s’inscrire dans la Semaine de l’entrepreneuriat via une diffusion en direct, les organisateurs et organisatrices ont pour objectif que les contenus produits soient disponibles à long terme. Gratuit et ouvert à toutes et tous, l’événement sera accessible en continu depuis le site du projet.