13 mars 2024 - JE

 

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Quand les mots disent la vérité,
ou pas

 

 

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Comment expliquer la force et la viralité de fausses croyances véhiculées dans les fake news et les bullshits? Professeur honoraire de la Faculté des lettres, le linguiste Jacques Moeschler aborde ce type de questions dans son dernier ouvrage. Il y défend une conception de la vérité entendue comme une relation des mots au monde qui serait intimement liée au langage. La thèse principale défendue par l’auteur est que cette relation repose sur un fonds commun de croyances d’arrière-plan (common ground). Décider si une phrase est vraie ou fausse dépendrait ainsi de sa conformité à cet ensemble de croyances, ce qui explique que l’on puisse adhérer à des informations fausses, voire absurdes: la Terre est plate, par exemple.

S’appuyant sur les outils conceptuels de la théorie de la pertinence de Sperber et Wilson et de la théorie des deux systèmes cognitifs (pensée rapide et pensée lente) de Daniel Kahneman, Jacques Moeschler analyse la façon dont, dans la communication verbale, les contenus échangés sont acceptés ou refusés. Discours politiques, scientifiques, humour et non-sens illustrent ce propos à l’aide de situations concrètes de communication.

 

Jacques Moeschler
«Langage et vérité»
Éditions Lambert-Lucas, 2024
240 p.

 

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