25 septembre 2020 - UNIGE

 

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Vers des immunothérapies avec moins d'effets secondaires

En identifiant les causes de la neurotoxicité d’une immunothérapie contre la leucémie infantile et le lymphome, une équipe américano-suisse met au point un traitement de nouvelle génération sans effets secondaires.

 

 

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Cette IRM à haute résolution démontre que les cellules CD19 CAR-T induisent une perméabilisation de la barrière hématoencéphalique dans le cerveau des souris, reproduisant la neurotoxicité observée chez l’homme. @UNIGE

Depuis quelques années, les immunothérapies, qui visent à stimuler le système immunitaire des personnes souffrant de cancers jusqu’alors difficilement soignables pour détecter et détruire les tumeurs, offrent un nouvel espoir aux malades. Les « CAR-T » sont ainsi des cellules immunitaires génétiquement modifiées récemment approuvées dans le traitement de leucémies infantiles et de lymphomes. En général d’une très grande efficacité et non nocif, ce traitement n’est cependant pas sans risque : dans de rares cas, certains patients sont en effet victimes de troubles neurologiques sévères. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), de l’Université de Pennsylvanie, de l’Université de Stanford, et du Parker Institute for Cancer Immunotherapy aux Etats-Unis est parvenue à identifier une potentielle cause de cette neurotoxicité : la molécule-cible des cellules CAR-T ne se trouve pas uniquement à la surface des cellules cancéreuses, mais aussi à la surface des péricytes, des cellules dont le rôle est de protéger le cerveau des invasions extérieures. Leur destruction par les cellules CAR-T pourrait donc expliquer les cas de neurotoxicité observés chez les malades. Cette découverte majeure, à lire dans la revue Cell, permettrait aux scientifiques de modifier le traitement pour éviter l’effet neurotoxique tout en conservant son pouvoir antitumoral.

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