4 janvier 2021 - UNIGE

 

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Les applications de rencontre ne détruisent pas l'amour

Une étude de l’UNIGE montre que les intentions de celles et ceux qui ont rencontré leur partenaire sur des applications de rencontre sont orientées sur le long terme et que ces nouveaux modes de rencontre favorisent le métissage socioéducatif et les relations à distance.

 

 

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Ces dernières années, les applications sur supports mobiles ont bouleversé les modes de rencontre, en Suisse comme ailleurs. Contrairement aux sites de rencontre classiques, ces applications ne proposent pas de profils détaillés des utilisateurs/trices et sont fondés principalement sur l’appréciation de photos à travers un système de revue par balayage. Des voix s’élèvent pour dénoncer les comportements de collectionneurs/euses de conquêtes et la dégradation de la qualité des liens intimes. Pourtant, il y a aucune évidence scientifique démontrant de tels faits. En utilisant les données d’une enquête réalisée en 2018 en Suisse, une étude de l’Université de Genève (UNIGE) donne un riche aperçu des couples qui se sont rencontrés grâce aux applications de rencontre. Les résultats, publiés dans la revue PLOS ONE, indiquent que les couples ont des intentions de cohabitation plus fortes que ceux formés dans un contexte non numérique. De plus, les femmes ont également des désirs et des intentions de fécondité plus forts. Contrairement à ceux qui craignent une dégradation de la qualité des relations, les couples initiés par des applications de rencontre expriment la même satisfaction envers leur relation que les autres. Enfin, l’étude souligne que ces applications jouent un rôle important dans la modification de la composition des couples, en diversifiant les niveaux éducatifs et en favorisant les rencontres à distance. 

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