18 février 2021 - Alexandra Charvet

 

Recherche

L’UNIGE se dote d’une Charte pour la science ouverte

L’engagement de l’alma mater en faveur du partage des connaissances scientifiques ainsi que son adhésion aux principes de la science ouverte se traduisent aujourd’hui par la publication d’une charte. Une feuille de route, détaillant les principales actions à mettre en œuvre, accompagne le document.

 

Open science_1140x855.jpg

Illustration: R. Crameri

 

Illustrant la volonté de l’institution d’inscrire la science ouverte comme un élément essentiel de l’activité académique, une Charte pour la science ouverte a été adoptée par le Rectorat en décembre 2020. Cette dernière prend en compte tout le cycle de vie de la recherche et vise à assurer un accès libre et facilité tant aux publications scientifiques qu’aux données de recherche et aux méthodologies utilisées pour les générer.

«Ce texte, publié à la demande du Comité d’orientation stratégique de l’Université, marque l’engagement de l’institution pour la science ouverte, tout en reconnaissant ses limites et ses difficultés, précise Danielle Bütschi, coordinatrice du Comité de pilotage «Open Science» en charge de la rédaction du document. Les bailleurs et bailleuses de fonds, que ce soient le FNS ou les organismes européens de financement, imposent généralement des publications en libre accès et des données partagées, ou du moins aussi ouvertes que possible. Notre responsabilité en tant qu’institution est d’accompagner les chercheurs/euses dans ce processus tout en proposant les infrastructures adéquates pour le faire.»


Pour répondre aux questions pratiques qui se posent – que changer et comment ? – la charte est accompagnée d’une feuille de route qui présente les actions à entreprendre. Actuellement, trois chantiers sont en cours. Le premier porte sur une meilleure reconnaissance des efforts des chercheurs/euses en matière de science ouverte. «Nous travaillons notamment à l’élaboration d’un modèle de curriculum vitae qui s’inspire de la Déclaration de San Francisco (DORA), précise Danielle Bütschi. Celui-ci intégrera des critères qualitatifs ainsi que des critères destinés à valoriser l’ouverture des publications et des données. Ce nouveau modèle, qui doit encore être discuté au sein de l’institution, devrait être utilisé par la Faculté de médecine dès le mois de mars.»

Le deuxième chantier porte sur la promotion de l’open access auprès de la communauté universitaire, en parallèle avec la refonte de l’Archive ouverte. «Une grande partie des publications de l’Archive ouverte n’est pas disponible en accès libre, en raison des embargos des éditeurs-trices, constate la coordinatrice. Un travail de sensibilisation et d’accompagnement doit être mené auprès des chercheurs/euses. Elles et ils ont par exemple la possibilité de déposer un préprint ou une version sans mise en page de l’éditeur-trice.» Enfin, la plateforme Open Access Publications – une solution d’hébergement et de gestion du processus d’évaluation (peer review) proposée par la Bibliothèque de l’Université à destination des scientifiques souhaitant créer une revue électronique en accès libre – fait l’objet du troisième chantier. Six revues sont actuellement hébergées et trois nouveaux journaux devraient pouvoir être intégrés chaque année.

«Même si la science a toujours eu pour vocation d’être partagée, l’open science impose une transformation assez profonde des pratiques des chercheurs/euses, constate Danielle Bütschi. L’UNIGE s’est principalement concentrée sur l’open access et l’open research data, mais d’autres volets de la science ouverte prennent aujourd’hui de l’ampleur. Des initiatives fleurissent de toutes parts dans l’institution, en particulier autour des ressources éducatives ouvertes (open education) ou des sciences citoyennes (citizen science).»

Site web de la science ouverte à l’UNIGE

 

Recherche