13 janvier 2022 - UNIGE

 

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Réincarcération de Fariba Adelkhah: «sauvons la recherche pour sauver l’histoire»

 

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Fariba Adelkhah au Salon du livre de Paris, mars 2010. Image: DR


Fariba Adelkhah, anthropologue directrice de recherche au CERI Sciences Po et docteure honoris causa (DHC) de l’Université de Genève vient d’être réincarcérée. Arrêtée à Téhéran le 5 juin 2019, condamnée à cinq années de prison sur la base d'accusations fallacieuses et en dehors de tout procès digne de ce nom, elle avait vu sa peine convertie en assignation à résidence à son domicile en octobre 2020, quelques jours avant la cérémonie de remise de son DHC.

 

La réaction du recteur Yves Flückiger à la réincarcération de Fariba Adelkhah


La justice iranienne n’a pas motivée sa décision. Il semble bien que le sort de Fariba Adelkhah continue d’être mis au service de fins politiques et géopolitiques qui demeurent opaques, indépendamment de ses activités dont la rigueur scientifique est indiscutable. De plus, son retour en prison intervient à un moment où la pandémie de Covid continue de battre son plein; elle se voit donc mise en danger, comme le fut le poète et réalisateur Baktash Abtin, décédé en cellule le 8 janvier dernier.

«Cet épisode dramatique nous rappelle la menace qui pèse toujours un peu plus sur les chercheurs et chercheuses dans beaucoup de régions du monde, transformé-es en prisonnier-es scientifiques sans avoir aucunement participé à une remise en cause des régimes politiques dont ils relèvent, déplore Bernard Debarbieux, doyen de la Faculté des sciences de la société. L’Université de Genève s’honore à défendre la liberté académique et la protection des scientifiques en Suisse et partout dans le monde.»

 

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