[982] Leucémie et transplantation allogénique de cellules souches hématopoïetiques
1) Axe de recherche clinique sur les leucémies
Un des axes de recherche du groupe se situe dans l’investigation de nouveaux traitements pour la prise en charge de patients leucémiques ou souffrants d’hémopathies malignes. Il est impliqué dans des protocoles multicentriques de phase I-III aussi bien au niveau national qu’international pour la prise en charge de patients souffrants de leucémies myéloïdes aigues, de leucémie lymphoblastiques aigues, leucémies myéloides chroniques, leucémies lymphoïdes chroniques, syndromes myélodysplasiques, néoplasies myéloprolifératives, néoplasies lymphoprolifératives. Yves Chalandon est l’investigateur principal d’une étude multicentrique de phase III sur les leucémies lymphoblastiques aigues Philadelphie positives (GRAAPH 2014) et a publié récemment les résultats de la précédentes GRAAPH 2005 dont il était également le PI (Chalandon et al. Blood 2015 ;125 :3711). Le groupe travaille en collaboration avec l’unité de recherche clinique de la HDFDL du centre d’oncologie pour la promotion de la recherche clinique de patients souffrants d’hémopathies malignes et offre une plateforme de nouvelles thérapies aux patients genevois ou romands souffrants de ces maladies. Le groupe collabore avec le groupe leucémie et le groupe lymphome de la SAKK (groupe suisse de recherche clinique sur le cancer) et participe aux protocoles de ces derniers.
2) Axe de recherche clinique sur la transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques
Ce deuxième axe se concentre sur la recherche clinique et translationelle en transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques. Le groupe s’intéresse plus particulièrement a développer des stratégies permettant de diminuer l’incidence et la sévérité de la maladie greffe contre hôte tout en maintenant un effet immunothérapeutique greffe contre tumeur. Ceci est basé sur une stratégie de T-déplétion partielle du greffon avec un addback d’une charge de lymphocytes pour conserver un effet GVL. Il évalue des scores pronostics permettant d’utiliser la T-déplétion de manière plus ciblée en prenant moins de risque de récidive post-transplantation. Il est également impliqué dans des études multicentriques prospectives nationales avec la SBST (Swiss Blood Stem cell Transplantation) sur le conditionnement pour effectuer une transplantation de moelle en diminuant la toxicité tout en conservant un effet thérapeutique. Mais également au niveau international avec la SFGM-TC (Société francophone de greffe de moelle et thérapie cellulaire) et l’EBMT (European society of Blood and Marrow Transplantation) en participant aux études cliniques aussi bien prospectives que rétrospectives. Au niveau prospectif le groupe s’intéresse aux nouvelles stratégies de prévention de la GvHD avec du cyclophosphamide en post-transplantation permettant la greffe avec des donneurs haplo-identiques avec comparaison aux autres sources de cellules souches (donneurs HLA-identique, apparenté matché et non apparentés mismatchés). Il est également impliqué dans une étude multicentrique nationale de traitement de la GvHD chronique résistante aux stéroides avec de l’IL-2.
Au niveau rétrospectif il est impliqué plus particulièrement dans la transplantation et les néoplasies myéloprolifératives comprenant la myélofibrose, la leucémie myéloide chronique entre autre avec évaluation de la greffe dans ces indications, du type de donneur, de conditionnement, des complications et de l’amélioration de stratégies pour diminuer la mortalité liée à la greffe. Au niveau monocentrique le groupe s’intéresse à la reconstitution immunitaire post-transplantation, aux marqueurs de cette dernière et aux moyens de pouvoir accélérer cette dernière tout en préservant l’effet GvL sans précipiter un effet GvHD. Un des projets en cours est la sélection de lymphocytes T mémoires et l’élimination de lymphocytes alloréactifs administrés de manière prophylactique en post-transplantation pour accélérer la reconstitution immune tout en se préservant du risque de développer une maladie greffe contre hôte.
3) Thérapie génique de cellules souches autologues pour traiter le HIV
Un nouvel axe en développement est la thérapie génique de cellules souches et de lymphocytes autologues suivi d’une transplantation de ces cellules transfectées « CCR5 knock-down » comme nouveau traitement de l’infection à HIV. Il s’agit d’une étude de phase I-II multicentrique (Zürich-Genève-Pretoria [Afrique du Sud]) utilisant un vecteur miRNA très efficace pour la thérapie génique autologue du HIV. Ce travail se fait en collaboration avec les groupes des maladies infectieuses de Zürich (Prof R.Speck) et Genève (Prof A. Calmy, K-H. Krause et B. Hirschel) et le groupe de transplantation de cellules souches de Prétoria (Prof M.S. Pepper).