MASLD/MASH et résistance à l'insuline
Diabète de type 2
Comprendre le diabète de type 2 : causes et conséquences
Le diabète de type 2 (DT2) représente 90 % des cas de diabète. Il est défini cliniquement par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/L. Le DT2 résulte d’une combinaison complexe de facteurs environnementaux — comme l’alimentation, la sédentarité ou l’exposition à des perturbateurs endocriniens — et d’une prédisposition génétique, qui rend une personne plus sensible à ces facteurs.
Dans la vision classique du DT2, le surpoids ou l’obésité favorise une résistance à l’insuline au niveau du foie, des muscles squelettiques et du tissu adipeux. En réponse, les cellules productrices d’insuline (les cellules β du pancréas) compensent en augmentant leur activité et leur nombre, afin de maintenir une glycémie normale (normoglycémie). Avec le temps, ces cellules s’épuisent, ne parviennent plus à produire suffisamment d’insuline et finissent par mourir. Cet événement clé marque le début du DT2.
La gravité du DT2 découle des nombreuses complications liées à une hyperglycémie chronique, principalement dues à des atteintes des petits et gros vaisseaux sanguins. Ces lésions vasculaires peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, des AVC, des atteintes rénales (néphropathies) ou encore des troubles neurologiques. Il est donc essentiel de maintenir les personnes vivant avec un DT2 dans une plage glycémique étroite.
L’ampleur mondiale du diabète de type 2
En 2025, la Fédération internationale du diabète estime que 11,1 % de la population mondiale sera concernée par le diabète, tandis que l’Organisation mondiale de la santé évaluait cette proportion à 8,5 % en 2014. Cela représente plus de 500 millions de personnes vivant avec un DT2 dans le monde, illustrant une augmentation très marquée de l’incidence au cours des dernières décennies. En 2025, le DT2 reste une maladie incurable nécessitant une prise en charge médicamenteuse dès le diagnostic. Le DT2 constitue donc un enjeu majeur de santé publique ainsi qu’un défi économique important pour nos sociétés.
Traitements actuels et perspectives futures
Les mesures diététiques et les changements de mode de vie représentent la première ligne d’intervention. Si ces efforts ne suffisent pas à normaliser la glycémie, une prise en charge médicale avec des traitements antidiabétiques devient nécessaire. Ces médicaments peuvent, par exemple, améliorer la sensibilité à l’insuline, stimuler sa sécrétion, réduire la production de glucose par l’organisme, favoriser son élimination dans les urines, ou encore agir sur la régulation de l’appétit, entraînant une perte de poids. Toutefois, aucun traitement disponible n’est curatif, et une perte de contrôle glycémique peut survenir avec le temps. À ce stade, une administration d’insuline exogène est prescrite, ce qui peut impacter la qualité de vie des patient·e·s. Cela souligne l’urgence de poursuivre les recherches pour mieux comprendre le DT2 et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.