2014
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La chasse aux planètes Terre habitables commence...
L’Observatoire astronomique de l’Université de Genève (UNIGE) vient de recevoir la cuve d’ESPRESSO, un nouveau spectromètre dernier cri qui devrait permettre aux scientifiques de découvrir des planètes semblables à la Terre dans les régions propices à la vie. Il sera installé sur les télescopes géants de l’ESO (European Southern Observatory) au Chili en 2016. Les astronomes en sont convaincus, il y a des planètes Terre habitables dans notre galaxie, il suffit de les chercher.
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Physique des matériaux: des chercheurs de l’UNIGE identifient des hydrures multifonctionnels
Une nouvelle génération de piles, batteries et lampes LED pointe son nez. La transition énergétique est l’un des plus grands défis du XXIe siècle. Or, à l’Université de Genève (UNIGE), des physiciens et chimistes, sous la houlette du professeur Radovan Černý et en collaboration avec des scientifiques de l’Académie des Sciences de la Slovaquie et de l’Université d’Aarhus au Danemark, viennent de mettre au jour une grande famille d’hydrures complexes. Ces composés présentent des propriétés qui, si elles sont bien exploitées, permettent le stockage de l’hydrogène en très grande quantité dans des solides et le développement de batteries et de lampes à diodes électroluminescentes (LED) plus performantes. Ces découvertes font l’objet d’une publication dans le dernier numéro de Nature Communications.
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Evolution : les connivences génétiques des organes génitaux et des doigts
Une étude menée par Denis Duboule démontre que la formation de ces structures embryonnaires dépend de l’action concertée du même groupe de gènes. Au cours du développement des mammifères, la croissance et l’organisation des doigts sont placées sous l’égide des gènes Hox, qui sont activés de façon précoce dans des régions précises de l’embryon. Ces gènes «architectes» sont eux-mêmes régulés par une grande séquence d’ADN adjacente. Or, une étude menée par Denis Duboule, professeur à l’Université de Genève (UNIGE) et à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), révèle que cette même séquence régulatrice d’ADN préside aussi le bal des gènes architectes lors du développement des organes génitaux externes. Les chercheurs ont observé que les doigts et les organes génitaux sont issus de la mise en œuvre des mêmes mécanismes très anciens, et que ce sont de petites différences dans l’utilisation des séquences d’ADN de régulation qui aiguillent vers la formation de telle ou telle structure. Ces résultats de recherche sont publiés dans le dernier numéro de la revue Science.
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Générateur quantique de nombres aléatoires sur un téléphone mobile
Les nombres aléatoires nous entourent au quotidien sans même que l'on s'en rende compte. Les jeux de hasards exploitent les nombres aléatoires pour définir le gagnant, mais pas seulement. Tous les protocoles qui sont utilisés pour assurer la confidentialité de nos données sur internet base leur sécurité sur une série de nombre aléatoires. Si cette chaîne n'est pas parfaitement aléatoire, alors elle peut être découverte par un individu malveillant qui pourra alors exploiter nos informations.
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De la lumière à la matière, rien n’arrête la téléportation quantique
Des physiciens de l’Université de Genève (UNIGE) sont parvenus à téléporter l’état quantique d’un photon vers un cristal sur une longueur de fibre optique de 25 kilomètres. L’expérience, réalisée par le laboratoire du professeur Nicolas Gisin, constitue une première et pulvérise l’ancien record de 6 kilomètres établi il y a dix ans à l’UNIGE par le même groupe. Le passage de la lumière à la matière, via la téléportation du photon au cristal, démontre qu’en physique quantique, ce n’est pas la composition d’une particule qui importe, mais bien son état, puisque ce dernier peut perdurer au-delà de différences aussi aiguës que celles qui distinguent la lumière de la matière. Ces résultats obtenus par Félix Bussières et ses collègues font l’objet d’une publication dans la dernière édition de Nature Photonics.
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Une spin-off de l’UNIGE fournit la technologie pour le nouveau Poinçon de Genève
Petite révolution dans le monde de l’horlogerie haut de gamme : le Poinçon de Genève vient de dévoiler l’adoption d’une nouvelle technologie de poinçonnage. Issue d’un laboratoire du département de physique de la matière condensée, Section de physique de l’UNIGE et de MaNEP (Pôle de recherche National en physique soutenu par le FNS de 2001 à 2013), cette technologie a été développée en partenariat avec une spin-off de l’UNIGE : la société PHASIS à Plan-les-Ouates.
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Le professeur Jean-Marc Triscone reçoit la plus haute distinction européenne en physique du solide
La Société Européenne de Physique (EPS) a décidé de distinguer les travaux du professeur Jean-Marc Triscone de la Faculté des sciences de l’Université de Genève et de deux autres chercheurs en leur décernant le prestigieux Prix « EPS » pour la physique du solide 2014. Cette distinction a été remise le 27 août à Paris lors de la conférence générale de l’EPS.
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Quelle quantité de magma se cache sous nos pieds?
Des chercheurs de l’UNIGE percent les mystères de la croûte terrestre. La roche en fusion (magma) est déterminante pour notre planète et ses habitants puisqu’elle est à l’origine des éruptions volcaniques et de certains gisements de minerais. Le problème c’est qu’en se refroidissant et se solidifiant, le magma se retrouve généralement piégé dans de larges réservoirs situés à plusieurs kilomètres sous la croûte terrestre. Les scientifiques n’étaient alors pas en mesure de retracer les mouvements de magma à de telles profondeurs… jusqu’à ce qu’une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) trouve une méthode inédite qui fera l’objet d’une publication dans la prochaine édition de la revue Nature.
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Des astronomes apportent la 3e dimension à l'éruption d'une étoile condamnée
Au milieu du 19e siècle le système d'étoiles binaires massives eta Carinae a subi une éruption qui a éjecté au moins 10 fois la masse du Soleil et en a fait la deuxième étoile la plus brillante dans le ciel. Aujourd'hui, pour la première fois, une équipe d'astronomes s'est servi des toutes dernières observations du système pour créer un modèle détaillé en 3D du nuage en expansion produit par l'éruption stellaire.
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La génétique pour mesurer l’impact des élevages de saumon sur l’environnement
Des chercheurs de l’UNIGE démontrent que les codes-barres génétiques constituent un nouvel outil performant pour identifier des espèces bio-indicatrices à large échelle. En déterminant la diversité des espèces, on parvient à estimer précisément l’impact des activités humaines sur les écosystèmes marins. Jusqu’à maintenant, les répercussions des élevages de saumon sur leur environnement étaient évaluées par l’identification visuelle d’animaux vivant dans les sédiments marins, prélevés à des distances précises des sites d’exploitation. Une équipe menée par Jan Pawlowski, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), a analysé ce type de sédiments à l’aide de «codes-barres génétiques» ciblant certains micro-organismes. Publiée dans la revue Molecular Ecology Resources, l’étude révèle le potentiel de ce nouvel outil génomique pour détecter les changements environnementaux avec autant de précision que les méthodes traditionnelles, mais avec une rapidité accrue et un coût moindre.
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La multiplication des cellules sous haute surveillance
Un groupe de l’UNIGE découvre un facteur-clé qui réfrène le déclenchement inopportun de la réplication de l’ADN. Nos cellules doivent croître et se diviser de façon optimale pour assurer un bon fonctionnement de notre organisme. Il est toutefois essentiel pour l’organisme que ces processus soient contrôlés de façon stricte, afin de prévenir toute prolifération anarchique pouvant aboutir à la formation de tumeurs. L’équipe de David Shore, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE) a mis au jour un facteur cellulaire qui régule le timing de la réplication de l’ADN. Cette molécule, nommée Rif1, assure que seule une fraction des origines de réplication de l’ADN est activée à des moments précis du cycle cellulaire. Les travaux des chercheurs, publiés dans la revue Cell Reports, proposent un rôle pour Rif1 dans la prévention du ‘stress de réplication de l’ADN’, un processus provoquant des dégâts au génome et menant à son instabilité.
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Une molécule taillée sur mesure contre le paludisme
Une équipe de l’UNIGE découvre le talon d’Achille du Plasmodium et lui décoche une flèche moléculaire pour le terrasser. Le parasite de la malaria est particulièrement pernicieux, car il est équipé pour développer des résistances aux traitements. Le manque de nouvelles approches thérapeutiques contribue également à la persistance de ce fléau d’envergure mondiale. Une étude conduite par Didier Picard, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), décrit une nouvelle classe de molécules ciblant les deux problèmes à la fois. A l’aide d’outils informatiques de modélisation ultra sophistiqués, les chercheurs sont parvenus à identifier un type de molécules candidates toxiques pour le pathogène, mais pas pour les globules rouges humains infectés. L’étude, menée en collaboration avec des chercheurs de l’Ecole de Pharmacie Genève-Lausanne (EPGL) et de l’Université de Bâle, est publiée dans le Journal of Medicinal Chemistry.
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Les poissons ont un kit d’outils génétiques pour produire des doigts
Une étude conduite par Denis Duboule décrit comment nos membres sont apparus au cours de l’évolution, suite à la modernisation d’une structure d’ADN préexistante. Le passage de l’eau à la terre constitue l’une des énigmes les plus fascinantes de l’évolution. D’autant que tant les poissons que les animaux terrestres possèdent des groupes de gènes architectes, les Hoxa et Hoxdv, nécessaires à la formation des nageoires, comme à celle des membres, au cours du développement embryonnaire. Sous la direction de Denis Duboule, professeur à l’UNIGE et à l’EPFL, une équipe de scientifiques a étudié parallèlement la structure et le comportement de ces gènes dans l’embryon de la souris et dans celui du poisson-zèbre. Chez les deux espèces, les chercheurs ont constaté une organisation tridimensionnelle similaire de l’ADN des gènes architectes observés. Ils ont pu en conclure que le principal mécanisme utilisé pour façonner les membres de tétrapodes se trouvait déjà chez les poissons. Ils ont alors inséré des gènes architectes Hox de poisson dans des embryons de souris transgéniques et vu que ceux-ci étaient actifs uniquement dans le bras de la souris, mais pas dans ses doigts, démontrant que l’ADN du poisson ne possède pas les éléments génétiques essentiels à la formation des doigts. Publiés dans la revue PLoS Biology, ces résultats mettent en lumière le fait que la partie digitale des membres des animaux terrestres résulte d’une élaboration à partir d’une infrastructure ancestrale préexistante d’ADN; ceci bien qu’elle représente une nouveauté évolutive chez les tétrapodes.
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Les cellules malignes empruntent une autre voie pour dupliquer leur génome
Des chercheurs de l’UNIGE découvrent comment les cellules tumorales résolvent les problèmes liés à la réplication de leur ADN instable. Le génome doit être répliqué en deux exemplaires lors de la division cellulaire. Ce processus s’effectue au niveau des « fourches de réplication », des structures équipées d’enzymes et se déplaçant le long des brins d’ADN séparés. Dans les cellules tumorales, les fourches de réplication sont souvent endommagées, ce qui provoque des cassures des deux brins d’ADN. Une étude internationale pilotée par Thanos Halazonetis, professeur à la Faculté des sciences de l’UNIGE, a révélé comment les cellules cancéreuses réparent les fourches de réplication endommagées, afin de pouvoir compléter leur division. Si la voie empruntée, appelée « break-induced replication » (BIR), est commune dans les cellules cancéreuses, elle est en revanche rare dans les cellules saines. L’étude, décrite dans la revue Science, révèle ainsi une différence notoire entre ces deux types de cellules, que les auteurs vont tenter d’exploiter à des fins thérapeutiques.