2017
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Cancer du foie: la synthèse lipidique favorise la formation des tumeurs
Les lipides sont une source d’énergie essentielle et un composant cellulaire important. La croissance rapide et incontrôlée des cellules cancéreuses en nécessite une grande quantité. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du Biozentrum de l’Université de Bâle ont découvert que la protéine mTOR stimule chez la souris la production de lipides dans les tumeurs du foie, dans le but de satisfaire, entre autres, les besoins énergétiques accrus des cellules cancéreuses. Leur recherche, publiée dans Cancer Cell, montre que ce processus est également observé chez des patients atteints de cancer du foie.
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ESPRESSO, nouvelle génération de chasseur de planètes
Installé sur le Very Large Telescope (VLT) au Chili, ce spectrographe permettra de détecter de petites exoplanètes rocheuses. Les chasseurs d’exoplanètes disposent désormais d’un nouvel instrument de haute précision avec lequel ils espèrent découvrir rapidement de petites planètes rocheuses. Installé sur le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO au Chili, ce spectrographe à ultra haute résolution, baptisé ESPRESSO, a été mis au point par un consortium dirigé par un professeur de l’Université de Genève (UNIGE). Il a observé avec succès sa première étoile. ESPRESSO permet de mesurer de minuscules variations de la vitesse des étoiles, révélatrices de la présence d’une planète. C’est la première fois qu’un instrument collecte la lumière des 4 télescopes de 8 mètres du VLT, soit l’équivalent d’un engin de 16 mètres de diamètre.
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Se multiplier ou ne pas se multiplier? Un ressort cellulaire répond
La protéine cellulaire ZO-1 pousse les cellules épithéliales à se multiplier ou non selon les tensions auxquelles elle est soumise. L’épithélium, un tissu constitué de cellules étroitement juxtaposées, forme les glandes et recouvre la surface externe du corps humain tout comme ses cavités internes, les poumons ou les intestins par exemple. Il en existe différents types selon les surfaces qu’il revêt et les fonctions qu’il assure. Ces tissus sont soumis à de multiples tensions, comme celles provoquées lors du passage des aliments ou du remplissage d’une vessie. Ces tensions influencent fortement la prolifération et la différenciation des cellules épithéliales, qu’elles soient saines ou cancéreuses, mais les processus impliqués demeurent mal compris. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que les protéines Zonula Occludens-1 et -2 (ZO-1 et ZO-2), qui contribuent à l’étanchéité de l’épithélium, perçoivent ces signaux physiques et activent différentes réponses cellulaires en conséquence. Publiés dans la revue Current Biology, ces résultats dévoilent un processus inédit par lequel des forces mécaniques peuvent réguler la structure des épithéliums, leur équilibre dynamique, ainsi que l’établissement des barrières tissulaires. Inhiber ZO-1 de façon ciblée dans les tumeurs pourrait dès lors constituer une voie à explorer, étant donné son rôle vraisemblable dans la prolifération des cellules cancéreuses.
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Un «chasseur de matière noire» décortique les rayons cosmiques
Co-dirigée par l’Université de Genève, la mission DAMPE, chargée de détecter de la matière noire dans l’Univers, fait part de ses premiers résultats scientifiques. Jamais détectée, la matière noire est pourtant considérée comme un élément important pour la compréhension et l’étude de nombreux phénomènes dans l’Univers. La mission DAMPE (DArk Matter Particle Explorer), initiée en 2012 par l’Académie des Sciences Chinoises (CAS) en collaboration avec l’Université de Genève (UNIGE) et l’Institut National de Physique Nucléaire d’Italie (INFN), s’est donné pour mission d’en découvrir la trace ; ses premiers résultats scientifiques sont publiés aujourd’hui dans la revue Nature. Les données collectées par le satellite révèlent la distribution des particules des rayons cosmiques selon leur énergie : plus l’énergie mesurée est basse, plus les particules sont nombreuses, et inversement. Mais ce qui devait être une courbe régulière présente en réalité une cassure inexpliquée dans le domaine des hautes énergies, autour de 0.9 TeV, à partir duquel les particules sont moins nombreuses qu’attendu. Comprendre cette «rupture de spectre» pourrait nous permettre de remonter jusqu’à la source qui a émis ces particules. Et parmi les sources candidates, l’annihilation ou la désintégration de matière noire.
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Quand le magma prévient les éruptions volcaniques
La pression du magma peut entraîner une élévation du sol de plusieurs centaines de mètres au lieu de provoquer une éruption. Une équipe internationale à laquelle participe l’UNIGE décrypte le phénomène. Témoins spectaculaires de l’activité terrestre, les calderas sont d’immenses dépressions topographiques, semblables à des cratères à fond plat dont le diamètre peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. Elles se forment suite à une éruption majeure, et voient parfois leur plancher s’élever de plusieurs centaines de mètres, voire d’un kilomètre, sous la pression du magma. Le phénomène, surnommé « résurgence de la caldera », a été observé à plusieurs reprises mais reste l’un des plus mal compris de la volcanologie : pourquoi l’augmentation de la pression mène-t-elle à cette élévation du plancher plutôt qu’à une nouvelle éruption qui semble pourtant prévisible ? Une équipe de chercheurs des Universités de Roma Tre, Italie, et de Genève (UNIGE), Suisse, montre que le magma restant de l’éruption originelle gagne en viscosité et forme une sorte de film qui empêche le magma injecté par la suite de s’échapper vers la surface. Une recherche à lire dans Nature Communications.
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Des batteries plus performantes et plus sûres
Des chercheurs de l’Empa et de l’Université de Genève ont mis au point un premier prototype de batterie solide au sodium promettant de stocker toujours plus d’énergie. Téléphones et ordinateurs portables, voitures électriques, les batteries sont partout. Et pour répondre aux attentes du consommateur, elles sont toujours plus légères, gagnant en puissance et en autonomie. Aujourd’hui, c’est la technologie Lithium-ion qui est la plus utilisée dans le commerce. Mais cette technologie a un coût élevé et les batteries actuelles sont potentiellement inflammables. Pour répondre à la demande croissante des nouveaux marchés émergents (voitures électriques, stockage des énergies renouvelables, etc.), des chercheurs de l’Empa, les Swiss Federal Laboratories for Materials Science and Technology, et de l’Université de Genève (UNIGE), ont créé un prototype de batterie dite «tout solide», promettant de stocker toujours plus d’énergie tout en gardant un haut niveau de sécurité et de fiabilité. De plus, la batterie est basée sur le sodium, une alternative bon marché aux batteries au lithium. Ces résultats sont à lire dans la revue Energy and Environmental Science.
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La matière noire et l’énergie noire remise en question
Un chercheur de l’Université de Genève montre que l’on peut expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers et le mouvement des étoiles dans les galaxies sans avoir recours à la matière noire et l’énergie noire. Qui pourraient donc ne pas exister. Depuis près d’un siècle, les chercheurs posent l’hypothèse selon laquelle il y aurait dans l’Univers plus de matière que celle que l’on peut voir, la matière noire. De même, ils avancent l’existence d’une énergie noire, plus forte que l’attraction gravitationnelle. Toutes deux permettent d’expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers ou les mouvement des étoiles dans les galaxies. Selon un chercheur de l’Université de Genève (UNIGE), ces deux hypothèses seraient caduques et les phénomènes qu’elles expliquent peuvent être démontrés sans y avoir recours. Ces résultats, publiés dans la revue The Astrophysical Journal, reposent sur un nouveau modèle théorique fondé sur l’invariance d’échelle du vide. Deux des plus grands mystères de l’astronomie seraient ainsi résolus.
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Des tubules pour stopper la croissance cellulaire
En présence de nutriments, les complexes de protéines TORC1 stimulent la croissance cellulaire. Lorsque les cellules sont privées de sucre, ils deviennent inactifs en s’assemblant pour former d’immenses structures tubulaires qui peuvent atteindre un cinquième de la taille de la cellule. TORC1 est un complexe enzymatique qui contrôle la croissance de nos cellules, mais il peut devenir hyperactif et entraîner des maladies telles que le cancer. Publiée dans la revue Nature, une étude menée par des biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) décrit comment le sucre régule l’activité de TORC1, par un mécanisme inédit. En présence de ce nutriment, les complexes TORC1 déclenchent le processus qui permet aux cellules de croître. En l’absence de sucre, ils s’assemblent sous forme d’immenses structures tubulaires, ce qui les rend inactifs et stoppe la croissance cellulaire. La formation et le désassemblage de ces tubules sont faciles à observer dans les cellules vivantes, ce qui permet d’identifier des composés interférant avec ce processus, pour la mise au point de nouveaux traitements-candidats anticancéreux.
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Les changements climatiques peuvent réveiller les volcans
La possibilité que la fermeture temporaire du détroit de Gibraltar et l’isolation de la Méditerranée de l’Atlantique pendant la Crise de Salinity du Messinien (il y a 5.96 Million d'années ) a causé l’assèchement quasi complet de la Méditerranée est débattue depuis plus de quarante ans, mais une preuve définitive de ce fait n’a pas encore été trouvée. Une chute du niveau marin significative et abrupte réduit la charge appliquée à la surface de la Terre, ce qui peut causer une augmentation de l’activité volcanique. Nous avons analysé les données à disposition et découvert une augmentation de l’activité volcanique à l’échelle de toute la Méditerranée au moment précis de la période d’assèchement supposée. Nos modèles numériques soutiennent l'idée qu’une chute du niveau marin à l’échelle kilométrique peut expliquer l’augmentation du volcanisme que nous avons identifiée. Notre conclusion est donc que l'enregistrement magmatique Méditerranéen apporte un élément fort en faveur d’une chute kilométrique du niveau marin dans la Méditerranée pendant une période de temps limitée à la fin du Messinien. Ces résultats suggèrent aussi que l’activité volcanique peut être très sensible aux processus de surface liés en particulier aux changements climatiques passés et actuel.
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Le retour de la planète chevelue
Des astronomes ont découvert une exoplanète qui, telle une comète, traine derrière elle une immense chevelure de gaz. Des astronomes de l’Université de Genève (UNIGE) membres du Pôle National de Recherche PlanetS, en collaboration avec les universités de Berne, Warwick, Grenoble Alpes et l’Institut d’astrophysique de Paris, ont braqué le télescope spatial Hubble sur une exoplanète qui avait déjà été observée perdant son atmosphère. Celle-ci forme un immense nuage d’hydrogène, donnant à la planète l’aspect d’une comète géante. Cependant, les précédentes observations, datant de 2015, n’avaient pu couvrir l’ensemble du nuage, dont la forme avait été prédite par des simulations numériques. Grâce à de nouvelles observations, les chercheurs viennent enfin de confirmer leur prédiction. Les résultats sont à lire dans la revue Astronomy & Astrophysics.
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Le mercure peut altérer l’expression des gènes
En étudiant l’ARN d’une algue, une équipe de l’UNIGE montre pour la première fois comment le mercure pénètre dans la chaîne alimentaire et en affecte son premier échelon. Le mercure présent dans l’eau se concentre tout au long de la chaîne alimentaire, de l’algue au zooplancton, du zooplancton aux petits poissons et enfin aux plus gros, ceux que nous mangeons. Il entraîne des troubles neurologiques graves et irréversibles chez les personnes ayant consommé du poisson fortement contaminé. Mais si l’on connait son extrême toxicité dans la chair d’un poisson, que se passe-t-il avant, lorsqu’on descend plus bas dans la chaîne alimentaire, jusqu’à ces micro-algues qui en sont le premier maillon, celui par où il s’introduit ? Grâce à des outils de biologie moléculaire, une équipe de chercheuses de l’Université de Genève (UNIGE) a pu, pour la première fois, répondre à cette question. Elle a mesuré la façon dont le mercure affecte l’expression des gènes d’une algue, même lorsque sa concentration dans l’eau est extrêmement faible, comparable aux normes de protection environnementales européennes. Une recherche à découvrir dans Scientific Reports.
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De l’eau sur les planètes du système TRAPPIST-1 ? Les premiers résultats de Hubble
En étudiant l’ARN d’une algue, une équipe de l’UNIGE montre pour la première fois comment le mercure pénètre dans la chaîne alimentaire et en affecte son premier échelon. Le mercure présent dans l’eau se concentre tout au long de la chaîne alimentaire, de l’algue au zooplancton, du zooplancton aux petits poissons et enfin aux plus gros, ceux que nous mangeons. Il entraîne des troubles neurologiques graves et irréversibles chez les personnes ayant consommé du poisson fortement contaminé. Mais si l’on connait son extrême toxicité dans la chair d’un poisson, que se passe-t-il avant, lorsqu’on descend plus bas dans la chaîne alimentaire, jusqu’à ces micro-algues qui en sont le premier maillon, celui par où il s’introduit ? Grâce à des outils de biologie moléculaire, une équipe de chercheuses de l’Université de Genève (UNIGE) a pu, pour la première fois, répondre à cette question. Elle a mesuré la façon dont le mercure affecte l’expression des gènes d’une algue, même lorsque sa concentration dans l’eau est extrêmement faible, comparable aux normes de protection environnementales européennes. Une recherche à découvrir dans Scientific Reports.
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Une horloge cachée dans nos muscles
En étudiant l’ARN d’une algue, une équipe de l’UNIGE montre pour la première fois comment le mercure pénètre dans la chaîne alimentaire et en affecte son premier échelon. Le mercure présent dans l’eau se concentre tout au long de la chaîne alimentaire, de l’algue au zooplancton, du zooplancton aux petits poissons et enfin aux plus gros, ceux que nous mangeons. Il entraîne des troubles neurologiques graves et irréversibles chez les personnes ayant consommé du poisson fortement contaminé. Mais si l’on connait son extrême toxicité dans la chair d’un poisson, que se passe-t-il avant, lorsqu’on descend plus bas dans la chaîne alimentaire, jusqu’à ces micro-algues qui en sont le premier maillon, celui par où il s’introduit ? Grâce à des outils de biologie moléculaire, une équipe de chercheuses de l’Université de Genève (UNIGE) a pu, pour la première fois, répondre à cette question. Elle a mesuré la façon dont le mercure affecte l’expression des gènes d’une algue, même lorsque sa concentration dans l’eau est extrêmement faible, comparable aux normes de protection environnementales européennes. Une recherche à découvrir dans Scientific Reports.
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Des molécules d’eau révèlent l’atmosphère d’une exoplanète
Pour la première fois des astronomes prouvent la présence d’une stratosphère autour d’une exoplanète. Des molécules d’eau rayonnant dans l’atmosphère de l’exoplanète WASP-121b ont permis à des astronomes de prouver qu’elle était dotée d’une stratosphère. L’équipe internationale de chercheurs à l’origine de cette découverte, dirigée par l’Université d’Exeter et comprenant des chercheurs du PRN PlanetS, a mené ses observations avec le télescope spatial Hubble. C’est la première fois que la présence d’une stratosphère autour d’une exoplanète peut être démontrée. Une recherche à lire dans la revue Nature.
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Découverte de la plus petite étoile connue de l’Univers
Une équipe internationale a détecté la plus petite étoile mesurée à ce jour, de même taille que Saturne, grâce à la technologie de l’UNIGE. La plus petite étoile mesurée à ce jour, de même taille de Saturne, a été découverte par une équipe internationale d’astronomes dirigée par l’Université de Cambridge, grâce au télescope de l’Université de Genève (UNIGE) installé au Chili. Il est probable que sa taille soit la plus petite possible pour une étoile, c’est-à-dire un astre où a lieu la fusion de l’hydrogène, soit la réaction nucléaire qui se produit dans le Soleil. Une découverte publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics.
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Première découverte d’une exoplanète avec SPHERE/VLT
«Photographier» une exoplanète : un exploit encore rare, rendu possible par un instrument développé en partenariat avec les astronomes de l’Université de Genève. Une équipe internationale, dont font partie des astronomes de l’Université de Genève (UNIGE), a découvert une exoplanète par imagerie directe en utilisant SPHERE, un instrument conçu et développé par un consortium de 12 instituts européens, sur le Very Large Telescope de l’ESO, installé au Chili. L’instrument, qui corrige en temps réel les turbulences atmosphériques terrestres et occulte la lumière de l’étoile, permet de prendre une véritable « photographie » de l’exoplanète. Un résultat publié dans la revue Astronomy & Astrophysics cette semaine.
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Première découverte d’une exoplanète avec SPHERE/VLT
«Photographier» une exoplanète : un exploit encore rare, rendu possible par un instrument développé en partenariat avec les astronomes de l’Université de Genève. Une équipe internationale, dont font partie des astronomes de l’Université de Genève (UNIGE), a découvert une exoplanète par imagerie directe en utilisant SPHERE, un instrument conçu et développé par un consortium de 12 instituts européens, sur le Very Large Telescope de l’ESO, installé au Chili. L’instrument, qui corrige en temps réel les turbulences atmosphériques terrestres et occulte la lumière de l’étoile, permet de prendre une véritable « photographie » de l’exoplanète. Un résultat publié dans la revue Astronomy & Astrophysics cette semaine.
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Chasser les microbes ou flairer le poison: une affaire d’évolution
Des chercheurs de l’UNIGE démontrent comment des gènes sont passés d’une fonction immunitaire à un rôle olfactif chez certains mammifères. Les mammifères possèdent plusieurs lignes de défense contre les microbes. L’une d’entre elles est activée lorsque des récepteurs appelés Fprs présents sur des cellules immunitaires se lient à des molécules spécifiques qui sont relâchées par des agents pathogènes ou produites pour combattre une infection. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont montré en 2009 que ces mêmes récepteurs étaient aussi présents dans le nez des souris, probablement pour détecter des aliments contaminés ou éviter des congénères malades. Les biologistes décrivent maintenant dans la revue PNAS comment des Fprs ont acquis ce nouveau rôle, passant du système immunitaire au système olfactif. Les responsables de cette innovation sont deux ‘accidents’ génomiques, survenus à plusieurs millions d’années d’intervalle au cours de l’évolution des rongeurs.
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La Suisse en pôle position dans la nouvelle mission de L’ESA
PLATO, la plus grande mission européenne de recherche sur les exoplanètes, a été adoptée aujourd’hui par l’agence spatiale européenne lors de la réunion du comité des programmes scientifiques de l’ESA. La Suisse, par l’intermédiaire des Universités de Genève (UNIGE) et de Berne (UNIBE), est particulièrement impliquée dans cette mission qui doit permettre aux astronomes de découvrir et de caractériser des planètes de la taille de la Terre et des super-Terres qui tournent dans la zone habitable d’étoiles de type solaire.
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Quand les cellules saines stimulent la migration des cellules tumorales
La localisation inhabituelle d’un récepteur à oestrogènes dans le microenvironnement des cellules mammaires cancéreuses facilite leur pouvoir invasif. Les oestrogènes agissent comme des moteurs de croissance des cellules mammaires, tant saines que cancéreuses, en se liant à des récepteurs dont un type baptisé GPER est généralement localisé dans les membranes cellulaires. Des études récentes ont toutefois révélé la présence inhabituelle de ce récepteur dans le noyau des cellules de soutien – les fibroblastes - entourant les cellules tumorales mammaires. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert qu’il s’agissait d’une autre version de ce récepteur, un variant nucléaire de GPER, doté de propriétés différentes. Les fibroblastes porteurs de ce variant favorisent la migration des cellules malignes avoisinantes, participant ainsi au processus de métastatisation. Cette recherche, qui laisse entrevoir de nouvelles stratégies thérapeutiques, est à lire dans la revue Oncotarget.
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Un pansement moléculaire pour réparer l’ADN
Des chercheurs genevois et bâlois ont découvert le rôle clé d’une protéine nommée Rif1 dans la protection, la stabilisation et la réparation de l’ADN endommagé. Toutes les cellules sont confrontées aux dégâts occasionnés à leur ADN par leurs activités, qu’il s’agisse d’une cellule de la peau exposée aux rayons UV, d’une cellule immunitaire détruisant une bactérie ou d’une cellule nerveuse consommant du sucre. Si ces lésions ne sont pas – ou mal – réparées, elles peuvent être à l’origine d’un processus tumoral. C’est pourquoi un système de contrôle complexe a été mis en place au cours de l’évolution pour corriger ces anomalies. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du Friedrich Miescher Institute (FMI) à Bâle ont découvert le rôle clé d’une protéine nommée Rif1 dans la protection, la stabilisation et la réparation de l’ADN endommagé. Cette étude, publiée dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, met au jour une fonction de maintenance de l’ADN vraisemblablement présente chez tous les eucaryotes – les espèces dotées de cellules à noyau –, car la région de Rif1 qui permet de former une gaine protectrice autour des lésions d’ADN est similaire chez l’humain et la levure.
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Une seule molécule manque et le monde cellulaire est dépeuplé
Des chercheurs de l’Université de Genève ont découvert le rôle indispensable que joue une molécule dans la division cellulaire, ouvrant de nouvelles pistes de réflexion dans la lutte contre le cancer et le VIH. Les cellules se multiplient en se dupliquant : elles grossissent, répliquent leurs composants et se scindent finalement en deux. De nombreuses maladies sont justement liées à des défauts de division cellulaire, à l’image du cancer. Comprendre le mécanisme de cette division est donc primordial dans la recherche de traitements anticancéreux. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec le IMBA- Institut de biologie moléculaire du Vienna Biocenter (VBC) et le Cornell Weill College de New-York, se sont penchés plus particulièrement sur le rôle des protéines ESCRT, responsables de la coupure de la membrane cellulaire. Celles-ci s’assemblent en spirales qui vont progressivement provoquer la coupure de la membrane, des spirales qui se renouvellent sans cesse grâce à la molécule Vps4. Sans cette dernière, le renouvellement s’arrête, empêchant finalement la coupure de la membrane. Cette recherche, à lire dans la revue Nature Cell Biology, apporte un nouvel éclairage dans la lutte contre le cancer et le VIH, tous deux dépendants de la division cellulaire.
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Ce qu’un poil de mouche nous apprend du cancer
Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont étudié en détail les cellules souches asymétriques qui définissent le devenir des cellules de la mouche. Au début, tout est simple : les cellules se divisent en deux cellules identiques qui se divisent à leur tour, permettant ainsi à n’importe quel tissu de croître de façon exponentielle. Mais vient le moment où certaines d’entre elles doivent se spécialiser, où sur le dos d’une mouche, une cellule doit «savoir» qu’en se scindant, elle donnera naissance à deux cellules fondamentalement différentes : un poil et un neurone. Comment fonctionnent ces divisions asymétriques ? Comment une cellule mère peut-elle se scinder en deux «filles» aussi différentes ? Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) se sont attelés à comprendre ce mécanisme jusque dans ses moindres détails tant ses enjeux sont importants : une cellule souche qui rate sa division asymétrique peut générer des cellules cancéreuses qui se reproduisent exponentiellement et former une tumeur. Les résultats de leur plus récente recherche, à lire dans Nature Communications, montrent comment l’information nécessaire circule au sein de la cellule mère, lui permettant de réussir cette division asymétrique.
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Les volcans, arbitres de la vie sur Terre
Il y a 200 millions d’années, à la limite entre le Trias et le Jurassique, environ 60% des espèces présentes sur Terre ont disparu. On soupçonnait déjà l’activité volcanique et ses rejets de CO2 d’être à l’origine de cette catastrophe environnementale. Encore fallait-il, pour s’en assurer, trouver puis dater avec précision les traces de cette activité et s’assurer qu’elles coïncidaient avec la période de cette extinction de masse. C’est le tour de force qu’ont réalisé des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), qui publient les résultats de leur datation dans Nature Communications.
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L’observatoire astronomique pédagogique du Gornergrat ouvre ses portes aux écoles
Le Center for Space and Habitability de l’Université de Berne (CSH) et l’Université de Genève (UNIGE) ont construit et aménagé avec leurs partenaires locaux un observatoire sur le Gornergrat, dont les télescopes et les instruments servent principalement à des fins pédagogiques et au grand public. De cette manière, l’équipement professionnel du probablement meilleur observatoire de Suisse devient accessible aux écoles.
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Nombres aléatoires: les espions vont se casser les dents
Des chercheurs de l’Université de Genève ont mis au point un nouveau procédé quantique pour générer des nombres aléatoires. Lorsque l’on souhaite échanger des messages secrets, il faut utiliser une clé de cryptage. Pour que cette clé soit efficace, elle doit être constituée de nombres aléatoires, sans structure, à l’exact opposé de la date de naissance de notre animal de compagnie. Or, il est très difficile pour l’être humain de ne pas insérer de biais, même lorsqu’il pense taper des nombres au hasard. C’est pourquoi des physiciens de l’Université de Genève (UNIGE) ont mis au point un nouveau générateur de nombres aléatoires fonctionnant selon les principes de la physique quantique. Cette théorie physique, qui va généralement à l’encontre de notre sens commun, prédit en effet que certains phénomènes physiques sont parfaitement aléatoires, et donc totalement imprévisibles. Contrairement à ses prédécesseurs, ce nouveau système permet à l’utilisateur de contrôler en permanence la fiabilité des nombres aléatoires qui en résultent. Cette recherche, à découvrir dans la revue Physical Review Applied, va singulièrement compliquer la tâche des espions, qui ne pourront plus tabler sur les biais insérés par l’intelligence humaine ou d’éventuelles défaillances des machines actuelles.
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Un réseau de cristaux pour la communication quantique longue distance
La physique quantique est le plus sûr moyen de garantir qu’une information n’a pas été interceptée avant d’arriver à destination. Ses lois permettent à une particule de lumière – un photon – de se trouver en même temps dans deux états distincts, comme une pièce de monnaie qu’on jetterait en l’air et qui montrerait simultanément son côté pile et son côté face. Cette superposition d’états cesse dès que le destinataire lit l’information, comme elle cesse pour la pièce lorsqu’elle retombe au sol : si le message est intercepté en cours de route, le destinataire final s’en apercevra immédiatement. Mais cette technique n’est opérationnelle que sur de courtes distances. Pour en accroître la portée, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont développé un nouveau protocole basé sur un cristal qui émet sur demande de l’information quantique et permet aussi de la préserver pendant un temps arbitrairement long. Ces travaux, à lire dans la revue Physical Review Letters, jettent les bases du futur répéteur quantique.
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Le niveau marin, métronome de l’histoire de la Terre
Les couches sédimentaires constituent les archives de l’histoire de la Terre. Elles contiennent des cycles et motifs stratigraphiques qui révèlent avec précision les conditions climatiques et tectoniques qui se sont succédées au cours des millénaires, permettant de mieux comprendre et prédire l’évolution de notre planète. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université de Lausanne (UNIL) et des scientifiques américains et espagnols, se sont appuyés sur une méthode d’analyse qui mêle la mesure du rapport isotopique entre carbone lourd et carbone léger à l’observation des strates sédimentaires. Ils ont découvert que les cycles qui ponctuent ces successions sédimentaires ne sont pas dus uniquement, comme on pourrait le penser, à l’érosion des montagnes, mais principalement au niveau marin. Cette recherche, à lire dans la revue Geology, ouvre la voie à de nouvelles utilisations des méthodes isotopiques dans la géologie d’exploration.
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Le foie grossit de moitié au cours de la journée
Des chercheurs de l’UNIGE ont découvert comment cet organe s’adapte aux cycles d’alimentation et de jeûne et à l’alternance du jour et de la nuit. Chez les mammifères, le foie joue un rôle essentiel dans le métabo-lisme et l’élimination des toxines, et atteint son efficacité maximale lorsqu’ils se nourrissent et sont actifs. Des biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert comment cet organe s’adapte aux cycles d’alimentation et de jeûne et à l’alternance du jour et de la nuit au cours de 24 heures. Les chercheurs ont montré chez la souris que la taille du foie augmente de près de moitié pour revenir à son niveau initial selon les phases d’activité et de repos. Publiée dans la revue Cell, leur étude décrit les mécanismes cellulaires de cette fluctuation, qui disparaît lorsque le rythme biologique normal est inversé. Le dé-règlement de notre horloge circadienne dans le cadre professionnel ou privé a donc probablement des répercussions importantes sur nos fonctions hépatiques.
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Ressources minérales: la pénurie n’était qu’un mythe
Une équipe internationale démontre que les ressources de matières premières minérales sont encore suffisantes pour plusieurs centaines, voire milliers d’années. Des articles récents annoncent que les gisements de matières premières minérales (cuivre, zinc, etc.) seront épuisés d’ici quelques dizaines d’années. Une équipe internationale, dont fait partie l’Université de Genève (UNIGE), démontre au contraire que les ressources sont suffisantes pour répondre à la demande croissante qu’entraîne l’industrialisation, et ce durant plusieurs centaines, voire milliers d’années. Si le risque de pénurie existe, il ne vient pas de l’épuisement physique des différents métaux. Il faut plutôt en chercher les causes du côté de l’exploitation industrielle, de l’économie et des impacts environnementaux et sociétaux liés à l’utilisation de matières premières minérales. Une recherche à lire dans la revue Geochemical Perspectives.
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Une planète vivable dans la constellation de la Baleine?
Sept fois plus massive que la Terre, cette nouvelle planète pourrait retenir une atmosphère et permettre l’émergence de la vie. Une équipe internationale d’astronomes, à laquelle participent des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du Pôle de recherche national (PRN) PlanetS, a découvert une planète rocheuse dans la zone habitable d’une petite étoile. La masse de cette planète la rend particulièrement intéressante puisqu’elle lui permettrait de retenir une atmosphère et de rendre ainsi possible l’émergence de la vie. Un résultat à lire dans la revue Nature.
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Traquer la pollution grâce à l’ADN des algues
Un outil révolutionnaire permet de traiter des échantillons prélevés en rivière en un temps réduit et à moindre coût. Les diatomées, un groupe diversifié d’algues unicellulaires, sont particulièrement sensibles aux changements qui affectent leur milieu aquatique. C’est pourquoi elles sont utilisées comme bio-indicateurs pour le suivi biologique de la qualité des eaux. Mais leur identification au microscope à partir des échantillons prélevés en rivière requiert beaucoup de temps et des compétences pointues. Des biologistes de l’Université de Genève (UNIGE) sont parvenus à établir un indice de la qualité de l’eau basé uniquement sur les séquences d’ADN des diatomées présentes dans les échantillons, sans qu’il soit nécessaire d’en identifier visuellement chaque espèce. Cette étude, publiée dans la revue Molecular Ecology Resources, présente un outil révolutionnaire permettant de traiter un très grand nombre d’échantillons à la fois, avec une couverture plus étendue du réseau de surveillance en un temps réduit et à moindre coût.
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Quand un lézard réconcilie la biologie et les mathématiques
Chez tous les animaux, du poisson clown au léopard, les changements de couleur de peau et les dessins qu’ils produisent sont dus à des interactions microscopiques qui se déroulent au niveau cellulaire et que décrivent parfaitement les équations du mathématicien Alan Turing. Mais chez le lézard ocellé, le mécanisme est différent, comme l’ont montré des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et du SIB Institut Suisse de Bioinformatique. Le passage de l’animal du brun, lorsqu’il est jeune, à un dessin vert et noir à l’âge adulte ne se produit pas seulement au niveau cellulaire, mais également à l’échelle des écailles toutes entières, qui changent de couleur une à une. Les équations de Turing sont impuissantes à modéliser ce phénomène. Pour le décrire, il faut se tourner vers un autre mathématicien, John von Neumann, et ses « automates cellulaires », un système de calcul ésotérique inventé en 1948. Pour la première fois, une recherche orientée vers la biologie permet de lier le travail de ces deux géants des mathématiques, à découvrir dans le journal Nature.
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Pour étudier l’air, passons par l’eau!
Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que l’étude des masses d’eau permet l’analyse des aérosols organiques, qui influencent la formation des nuages. Les aérosols sont un ensemble de fines particules, biologiques ou autres, en suspension dans un milieu gazeux. Ils jouent un rôle capital dans la formation des nuages, et donc sur les modèles climatiques. Ils sont toutefois extrêmement difficiles à étudier, du fait de la petite taille et de l’immense variété des particules qui les composent. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont pourtant réussi à relier la composition des aérosols organiques, et donc leur influence sur le climat, à celle des masses d’eau de l’océan Atlantique lors de l’expédition PlanetSolar Deepwater. Ils ouvrent ainsi la voie à une étude détournée de ces aérosols à travers l’analyse de l’eau. Cette recherche, à lire dans Scientific Reports, permettra d’accroître la précision des modèles climatiques.
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Les premières galaxies de l’Univers livrent leurs secrets
Une équipe internationale à laquelle participent deux chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) a percé les premiers secrets des « Ages sombres » de l’Univers, peu après le Big Bang. En poussant les plus grands télescopes à leurs limites, une équipe internationale d’astronomes, à laquelle participent deux chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), a découvert une population de petites galaxies naissantes à une distance de plus de 11 milliards d’années-lumière. Bien que rares, celles-ci révèlent avec des détails sans précédent les conditions physiques extrêmes qui ont existé lorsque les premières galaxies se sont formées juste après le Big Bang, éclairant sous un nouvel angle ce processus encore inconnu. Une recherche à lire dans la revue Nature Astronomy.
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C’est du tout cuivre
Les gisements de cuivre économiquement les plus importants, nommés porphyres cuprifères, naissent du refroidissement du magma. Mais comment prévoir l’importance de ces gisements? Quels sont les facteurs qui définissent la quantité de cuivre présente ? Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont étudié plus de 100’000 combinaisons afin de déterminer la profondeur et le nombre d’années nécessaires à un magma pour produire une quantité de cuivre donnée. Ils ont également créé un modèle qui détermine, par une simple analyse de facteurs, la quantité de cuivre présente dans un gisement. Cette recherche, à lire dans la revue Scientific Reports, permettra alors de prévoir, avant de débuter tout forage, l’exploitation possible de ce métal. A n’en pas douter, ce modèle sera une aide précieuse apportée aux compagnies minières.
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Gaz à effet de serre : après les vaches, les larves !
Des scientifiques ont découvert qu’une espèce de larve utilise le méthane pour se mouvoir. Ceci accélèrerait la libération du gaz dans notre atmosphère et contribuerait dès lors au réchauffement climatique. Chaoborus spp est une espèce de petite mouche que l’on trouve partout dans le monde, sauf en Antarctique. Lors de son cycle de vie, elle passe entre un à deux ans sous l’eau à l’état larvaire, dans des lacs de moins de 70 mètres de profondeur. Durant cette période, la larve passe ses journées dans les sédiments du fond du lac, et remonte la nuit à la surface pour se nourrir. Afin d’effectuer ses aller-retour, elle possède des sacs d’air qu’elle module en fonction du déplacement désiré. Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’IGB à Berlin, Swansea University et Potsdam University, ont découvert que Chaoborus spp utilise également le méthane qu’elle trouve dans les fonds des lacs pour l’aider dans ses déplacements, le relâchant ensuite dans les eaux de surface, augmentant les chances de ce gaz de rejoindre l’atmosphère. Cette recherche, à lire dans la revue Scientific Reports, démontre ainsi le rôle négatif joué par ces larves dans le réchauffement climatique, mais aussi dans la perturbation des couches sédimentaires des fonds lacustres.
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Michel Mayor, personnage d’un jeu vidéo
Pour lancer la nouvelle version de son jeu vidéo EVE Online, qui cherche à réunir science et divertissement, la firme islandaise CCP s’est associée à Michel Mayor, astronome reconnu dans le domaine des exoplanètes et professeur honoraire à l’Université de Genève (UNIGE). L’Objectif : en maniant des données scientifiques réelles, des dizaines de milliers de joueurs pensent conquérir la galaxie, mais font aussi progresser la recherche scientifique dans le domaine de l’astrophysique.
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Avoir du nez, ça se travaille!
Le cerveau a la capacité d’identifier et de traiter des stimuli sensoriels très divers afin d’en construire une représentation mentale. Mais cette représentation se modifie-t-elle avec le temps ? Est-il possible d’apprendre à mieux trier et interpréter de tels stimuli ? En étudiant le système olfactif des mammifères, des neuroscientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert le rôle complémentaire de deux types différents de neurones dans le traitement des informations olfactives et la réorganisation cérébrale différente qui en découle selon le contexte. Après avoir démontré qu’il était possible, en modulant l’inhibition de certains réseaux neuronaux, d’augmenter la capacité à distinguer des odeurs similaires, ils expliquent aujourd’hui pourquoi le cerveau doit faire appel à différents types de cellules pour former, maintenir et remodeler les représentations des odeurs. C’est en effet leur combinaison qui permet à la fois de reconnaître et de distinguer des odeurs semblables. Des résultats à lire dans la revue Neuron.
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Les ondes terahertz apprivoisées ?
Des scientifiques de l’Université de Genève ont mis au point une technique, fondée sur l’usage du graphène, qui permet de contrôler avec précision les ondes terahertz, ouvrant la voie à de nombreux champs d’applications à court terme. Les ondes terahertz sont des gammes de fréquence de lumière qui se situent entre le rayonnement infrarouge (utilisé entre autre pour la vision nocturne) et les ondes gigahertz (utilisées par exemple pour les connexions wifi). Celles-ci permettent de détecter des matériaux inaccessibles avec d’autres fréquences, mais leur utilisation est toutefois fortement limitée par l’absence de dispositifs et de matériaux appropriés pour les contrôler. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’école polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) et deux groupes espagnols, ont mis au point une technique fondée sur l’utilisation du graphène qui permet un contrôle potentiellement très rapide de l’intensité et de la polarité des rayons terahertz. Cette découverte, à lire dans la revue Nature Communications, permet d’envisager des applications pratiques de l’usage des ondes terahertz, tant au niveau de l’imagerie que de celui de la communication.
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Le froid les a tous exterminés
Grâce à des datations utilisant la désintégration radioactive de l’uranium, des scientifiques ont découvert que l’une des plus grandes extinctions de masse est due à une période glaciaire, et non pas à un réchauffement de la température terrestre. La Terre a connu plusieurs extinctions de masse au cours de son histoire. L’une des plus importantes date de la limite Permien-Trias, soit il y a 250 millions d’années. Plus du 95% des espèces marines ont disparu et jusqu’à présent, les scientifiques ont lié cette extinction à une hausse conséquente des températures terrestres. Or des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université de Zurich, ont découvert que cette extinction a eu lieu lors d’une courte période glaciaire qui a précédé le réchauffement climatique global. C’est la première fois que les différentes étapes d’une extinction de masse ont été comprises précisément et que les scientifiques arrivent à évaluer le rôle majeur des explosions volcaniques en lien avec ces processus climatiques. Cette recherche, à lire dans la revue Scientific Reports, remet complétement en question les théories scientifiques sur ces phénomènes, fondées sur l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère, et ouvrent la voie à une nouvelle vision de l’histoire climatique de la Terre.
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Le chapitre de la détection de la vie dans l’espace débute
Des astrophysiciens européens, issus de « l’Ecole genevoise », ont découvert sept planètes de taille et de température semblables à la Terre autour d’une petite étoile proche. La possibilité d’y découvrir de la vie est à portée de main. Le programme TRAPPIST, dirigé par l’Université de Liège en Belgique et fondé par des astrophysiciens issus de l’Observatoire de l’Université de Genève (UNIGE), a pour objectif la mesure des transits de planètes devant de petites étoiles proches. Lors de ces recherches, les astrophysiciens ont découvert une étoile, nommée Ultracool Dwarf ou TRAPPIST-1, qui non seulement ne se situe qu’à 40 années-lumière de la Terre mais qui, de plus, est entourée par un système de sept planètes, dont six sont comparables en taille à la Terre et trois en température. Cette découverte, à lire dans la revue Nature, ouvre la possibilité de pouvoir étudier pour la première fois l’atmosphère de planètes se situant en-dehors de notre système solaire et donc, peut-être, d’y trouver de la vie.
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Une méthode révolutionnaire pour sélectionner les nanoparticules
Les nanoparticules, de petits éléments de la taille d’un virus développés en laboratoire, sont de plus en plus utilisées dans le monde biomédical. Cette technologie en plein essor porte l’espoir d’applications médicales diverses, tant dans le domaine du diagnostic que dans une optique thérapeutique. En oncologie, par exemple, les recherches dans le domaine se multiplient et laissent entrevoir des traitements plus ciblés, plus efficaces et moins pénibles pour le patient. Cependant, les interactions de ces nanoparticules avec le système immunitaire étaient jusqu’ici encore mal connues et restaient imprévisibles, limitant de fait l’usage médical qui pourrait en être fait. Ce problème est aujourd’hui en passe d’être résolu: des chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Fribourg (UNIFR) ont en effet mis au point une méthode permettant de sélectionner très rapidement les nanoparticules les plus prometteuses, accélérant ainsi le développement de futurs traitements. En moins d’une semaine, ils parviennent à déterminer si les nanoparticules qui leur sont soumises sont ou non compatibles avec l’organisme humain, une analyse qui nécessitait auparavant plusieurs mois de travaux. Cette découverte, décrite dans la revue Nanoscale, permet d’envisager le développement rapide, sûr et moins coûteux, de nanotechnologies appliquées à la médecine.
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Un objet stellaire 10 fois plus dense que l’or
L’Univers recèle encore de nombreux mystères que les scientifiques tentent de découvrir chaque jour. Une équipe internationale d’astronomes, dirigée par Daniel Bayliss de l’Observatoire de l’Université de Genève (UNIGE) et membre du PRN PlanetS, a aujourd’hui découvert une naine brune, un objet qui n’est ni une étoile ni une planète, d’une densité encore jamais vue. Une première à lire dans le APJ Journal.
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La microscopie à fluorescence s’attaque à la structure 3D des complexes protéiques
Nos cellules contiennent des structures de protéines responsables de l’exécution des fonctions cellulaires. L’une d’elles, l’exocyste, était encore un mystère pour les scientifiques jusqu’à ce jour. Bien que son rôle défini soit connu, sa structure et son organisation échappaient aux techniques de visualisation utilisées jusqu’alors. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’IRB Barcelone et le Centro Andaluz de Biologia del Desarollo à Séville, ont alors détourné une technique scientifique de son usage habituel afin de pouvoir reconstruire la structure en 3D de l’exocyste. Cette réussite, à lire dans la revue Cell, ouvre la voie à de nouveaux traitements qui permettraient de cibler les maladies dues à un dysfonctionnement de ces complexes protéiques.
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Quel est le véritable impact d’une éruption volcanique stratosphérique ?
Selon une étude pluridisciplinaire dirigée par l’Université de Genève (UNIGE) et publiée aujourd’hui dans la revue Nature Geoscience, la plus grosse éruption volcanique observée au cours du dernier millénaire, celle du volcan Samalas, ne serait pas nécessairement à l’origine de la crise socio-économique mondiale sérieuse qui s’ensuivit, comme le pensaient les scientifiques jusqu’à aujourd’hui.
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Tuberculose, mettre le bacille au régime !
La tuberculose est la maladie infectieuse d’origine bactérienne la plus mortelle du monde. Chaque année, elle ôte la vie à plus de 1,5 millions de personnes selon un rapport de l’OMS de 2015. Depuis 1990, le taux de mortalité a baissé de 47% grâce au progrès de la prévention et des traitements. Toutefois, le bacille de la tuberculose développe de plus en plus de résistances aux antibiotiques. C’est pourquoi des biochimistes de l’Université de Genève (UNIGE) se sont attelés à découvrir les mécanismes qui permettent à la bactérie de se répliquer, de se disséminer et de perdurer sous forme latente dans nos macrophages. Les scientifiques ont découvert que le bacille est capable de reprogrammer la cellule qu’elle infecte afin de se nourrir des lipides qui la composent. Ces résultats, à lire dans la revue PLoS Pathogens, ouvrent la voie à de nouvelles possibilités de traitements qui consisteraient à affamer la bactérie pour l’affaiblir.
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Modéliser le magma pour trouver du cuivre
Le cuivre est un élément essentiel dans notre société, notamment dans les domaines de l’électricité et de l’électronique. Près de 70% du cuivre provient de gisements qui se sont formés il y a plusieurs millions d’années, lors du dégazage de magma à l’intérieur de la croûte terrestre au-dessus des zones de subductions. Malgré des processus de formation très similaires, la taille de ces gisements peut varier de plusieurs ordres de grandeur d’un site à l’autre, sans que l’on ait été capable jusqu’à aujourd’hui d’en identifier les raisons principales. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Université Jean Monnet (Saint-Etienne, France), publiée dans la revue Scientific Reports, suggère que la réponse est à chercher dans le volume de magma mis en place dans la croûte et propose une nouvelle méthode pour l’exploration de ces gisements.
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Les mouvements moléculaires comme au cinéma
Les molécules sont des structures électroniques stables, mais lorsqu’une molécule perd un de ses électrons, elle est souvent modifiée et doit se restructurer afin de retrouver une stabilité. Elle effectue donc différentes modifications de sa structure électronique qui lui permettent de compenser cette perte, pouvant même aller jusqu’à une modification chimique de la molécule. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) ont mis au point une technique d’observation de ces mouvements moléculaires en utilisant une nouvelle source laser permettant d’atteindre une gamme d’énergie jamais atteinte jusqu’à présent, appelée la fenêtre de l’eau. En plus d’être facilement accessible aux scientifiques, cette technique permet également une grande précision dans l’observation et la réalisation de véritables petits films de ces mouvements moléculaires, qui ne durent pourtant que quelques millionièmes de milliardième de seconde. Cet article est publié dans la revue Science.