Journal n°75

La réalité virtuelle fait son entrée au «BBL»

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Le Brain and Behaviour Laboratory (BBL) inaugure un laboratoire de réalité virtuelle unique en son genre destiné à mieux comprendre certains troubles du cerveau

Inauguré en 2009, le Brain and Behaviour Laboratory (BBL), complexe dédié à l’étude du cerveau et des comportements humains, se dote aujourd’hui d’une nouvelle structure dans le domaine de la réalité virtuelle. A la frontière entre science et technologie, ce laboratoire, unique en son genre, permet de plonger un individu dans un environnement virtuel dont chaque paramètre est contrôlé.

Technologie de pointe
Lunettes vissées sur le nez, l’individu est placé au centre de quatre écrans acryliques géants (l’un frontal, deux autres latéraux et le dernier au sol), liés à sept vidéoprojecteurs qui diffusent 120 images par seconde, cinq haut-parleurs et un olfactomètre, le tout piloté par un réseau de huit ordinateurs. Ses mouvements et réactions face à cet environnement 3D sont capturés en temps réel par un système de mesures sophistiqué qui peut enregistrer le rythme cardiaque, la force musculaire, la conductivité de la peau, l’activité cérébrale, la convergence des yeux et le diamètre pupillaire. Autant de paramètres qui permettront aux chercheurs d’analyser la réponse d’un individu à des stimuli externes, tels qu’une odeur, un objet, un danger ou encore un avatar. Cette installation novatrice a été conçue en parfaite adéquation avec les infrastructures du BBL.

Un système unique
Naëm Baron, ingénieur en réalité virtuelle au Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), a développé un logiciel inédit, baptisé «Geneva Virtual Reality Elements», qui contrôle l’ensemble des composants (ordinateurs, projecteurs, capteurs de mouvements, etc.) et génère les images pour créer l’environnement voulu.
Ce laboratoire est actuellement le seul à conjuguer autant d’éléments techniques, notamment l’olfactomètre, qui diffuse des odeurs de manière précise et ciblée.
Grâce à cette installation, Didier Grandjean, professeur à la Section de psychologie et au CISA, espère comprendre certains troubles anxieux, tels que la phobie sociale ou l’agoraphobie, en paramétrant chaque détail d’une situation où un individu se retrouverait noyé dans une foule de gens, par exemple.


| Pour en savoir plus |

Un univers virtuel pour soigner l'anxiété - Sujet RTS (19:30 le journal du 9 avril 2013)