Le Violentomètre est un outil élaboré à partir des travaux de recherche doctorale de Giorgia Magni (Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation), menés à l’Université de Genève sous la direction de la professeure Isabelle Collet. Cette nouvelle échelle vise à rendre visibles les violences de genre en milieu universitaire, en s’appuyant sur une enquête approfondie intitulée : « Violences de genre dans l’enseignement supérieur : quel lien avec d’autres formes de discrimination et quelles conséquences sur les parcours universitaires des étudiant-es qui les subissent ? ».

À travers cette recherche, Giorgia Magni s’est attachée à comprendre l’ampleur de ces violences, leurs interactions avec d’autres formes de discriminations ainsi que leurs effets sur les trajectoires académiques des personnes qui en sont victimes. Le Violentomètre s’inscrit ainsi dans une démarche de sensibilisation et de prévention, offrant un support concret pour identifier des comportements violents souvent banalisés. Construit à partir de données recueillies auprès de 1 327 étudiant-es de l’UNIGE ayant répondu à un questionnaire en ligne, l’outil repose notamment sur 192 témoignages détaillés d’expériences de violences de genre et sur 42 entretiens menés avec des participant-es volontaires. Ces données ont permis de dégager un classement des violences selon leur intensité et leur impact, pour mieux en illustrer la diversité. En rendant visibles des comportements souvent passés sous silence, le Violentomètre invite à une prise de conscience collective et propose un point de départ pour des actions concrètes en faveur de l’égalité et de la sécurité dans l’enseignement supérieur.

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