6 mars 2025 - Jacques Erard

 

Vie de l'UNIGE

Une D-Tox numérique pour la planète

Le vendredi 14 mars, le Canton et la Ville de Genève organisent, pour la troisième année consécutive, la Journée genevoise D-Tox numérique. L’Université de Genève est partenaire de cette initiative qui vise une utilisation responsable des outils numériques.


 

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Image: DR

 

Le numérique engendre environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, sans compter la quantité d’eau, souvent potable, utilisée pour refroidir les serveurs des centres de données. Selon un rapport publié par le World Economic Forum, un centre de données de taille moyenne utilise près de 25 millions de litres d’eau par année, l’équivalent de 10 bassins olympiques. Et quelques dizaines de réponses générées par une IA engendrent une consommation d’un demi-litre d’eau, selon ce même rapport.

 

Nos habitudes numériques ont donc un impact réel et toujours plus important sur l’environnement. La bonne nouvelle, c’est que des gestes simples peuvent contribuer à limiter au quotidien cet impact. Dans le cadre de la Journée D-Tox numérique, les collaborateurs et collaboratrices de l’État sont invitées à supprimer leurs fichiers volumineux, les plus gourmands sur le plan environnemental, qui ne sont plus utilisés. Il peut s’agir aussi bien d’e-mails contenant des pièces jointes que de fichiers déposés sur des disques durs ou des serveurs de partage. À l’Université, ce message s’adresse également aux étudiant-es.

Afin de motiver les troupes, les organisateurs/trices ont mis sur pied un défi collectif ouvert à toutes et tous consistant à réaliser une économie de 100’000 kg/CO2. Cet objectif sera atteint si 53'000 personnes s’engagent à supprimer dix e-mails de 10 Mo de leur boîte de réception ou 100 Mo de fichiers, d’ici au 21 mars 2025. Dans cette chasse aux octets, les vidéos, audios et photos sont les cibles à privilégier. La taille des fichiers est visible en choisissant l’affichage «détail» sur les navigateurs Windows ou dans le Finder sur Mac. À titre d’exemple, la plupart des photos prises à l’aide d’un smartphone ont une taille de plusieurs Mo. Or une photo entre 100 Ko et 200 Ko affiche une qualité suffisante pour une vue sur un écran d’ordinateur. Au-delà, le gain en qualité est quasi invisible et représente donc une charge inutile.

L’utilisation des espaces de partage est par ailleurs préconisée comme alternative aux pièces jointes des e-mails, selon les recommandations de la Division des systèmes d’information et de communication de l’UNIGE (DiSTIC). Les outils institutionnels comme OneDrive ou SharePoint permettent en effet de générer un lien qui peut être inséré dans le corps des messages. La DiSTIC encourage également les utilisateurs/trices de la messagerie institutionnelle Outlook à supprimer les messages les plus volumineux ne devant pas être conservés à l’aide du tri par taille ou de la recherche par rapport à un seuil de volume.

Journée genevoise D-Tox numérique

 

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