GSI Working Papers

Are EU member States still States according to International Law?

Nicolas Levrat, Yuliya Kaspiarovich

GSI Working Paper Prof. PhDc LAW 2019/02
N° ISSN: ISSN 2624-8360
Discipline : Law

Date: 2019

Keywords

Mixed agreements Brexit EEA agreement VCLT federal principle

Abstract

The EU’s practice in signing and concluding “mixed agreements” alongside its member States – all 29 legal subjects thus being parties to such agreements and accordingly each bound with one or several third parties – was not, and is still not, being properly considered by the rules of international law. Nevertheless, this practice exists and a huge number of third States have accepted it through conclusion of those “mixed agreements”. As long as a member State of the EU remains a member State, the problem may adequately be solved by the EU law which establishes a very clear hierarchical relationship between different kinds of legal norms within the EU’s legal order. EU mixed agreements are thus considered as being some kind of secondary legislation binding upon its institutions and member States (article 216(2) TFEU). However, when a member State is leaving the EU, as it is the case of the UK, the relationship between the EU and the UK as well as with third States parties to mixed agreements will solely be covered by rules of general international law. This complex situation is envisaged in this paper through the case-study of the EEA agreement.

La pratique de l'UE consistant à signer et à conclure des « accords mixtes » aux côtés de ses États membres – les 29 sujets juridiques étant ainsi parties à ces accords et donc chacun lié à un ou plusieurs États tiers – n’as pas été et n'est toujours pas dûment prise en compte par les règles du droit international. Néanmoins, cette pratique existe et un très grand nombre d’États tiers l’ont acceptée par la conclusion de ces « accords mixtes ». Tant qu’un État membre de l’Union européenne reste un État membre, le problème peut être résolu par le droit de l’UE qui établit une hiérarchie très claire entre différents types de normes juridiques au sein de l’ordre juridique de l’UE. Les accords mixtes de l'UE sont donc considérés comme faisant partie du droit dérivé obligatoire pour ses institutions et ses États membres (article 216 par. 2 du TFUE). Toutefois, lorsqu'un État membre quitte l'UE, comme c'est le cas du Royaume-Uni, les relations entre l'UE et le Royaume-Uni ainsi qu'avec les États tiers parties à des accords mixtes seront uniquement régies par les règles du droit international général. Dans ce papier, nous analysons cette complexe question juridique à travers l’exemple de l’accord sur l’EEE.