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Trouver une revue en OA

Il convient de distinguer 3 grands types de revues :

  • Les revues en Open Access (aussi appelées revues gold) dont tous les articles sont en Open Access. Elles sont référencées dans le DOAJ (voir ci-dessous)
  • Les revues sur abonnement (elles ne sont pas en Open Access, mais la voie verte reste possible pour diffuser librement un article qu'on y aurait publié)
  • Les revues hybrides, qui comportent à la fois des articles réservés aux abonnés, et des articles en Open Access.

Toute revue sérieuse a nécessairement des frais de fonctionnement qu’elle doit couvrir pour assurer sa pérennité. Certains titres comptent sur les revenus tirés de leurs abonnés, d’autres sur ceux provenant de leurs auteur-es (revues hybrides et certaines revues gold), et d’autres encore sur des sources tierces (agences de financement de la recherche, institutions, sociétés savantes...). Dans tous les cas, le processus de relecture par des pairs (peer-reviewing) se doit d'être aussi rigoureux que possible.

Directory of Open Access Journal

Le Directory of Open Access Journals (DOAJ), est une base de données multidisciplinaire recensant les revues scientifiques gold de qualité (avec peer-review). Les revues hybrides n’y figurent pas. Cet outil permet de :

  • chercher des revues par sujet, par éditeur ou en utilisant d’autres critères (demande ou non des frais de publication aux auteur-es, type de peer-review, etc.)
  • accéder à des fiches d’information détaillées pour chaque titre : date de dernière mise à jour, dernier montant connu des frais de publications s’il y en a, licences proposées, lien vers les instructions aux auteur-es, politique de préservation à long terme, etc.
  • vérifier si une revue est gold (ou au contraire hybride), ce qui a son importance car le soutien pour les frais de publication n’est pas le même (cf. Politiques et exigences des financeurs)

Le DOAJ vérifie régulièrement les revues indexées et supprime celles dont la qualité laisse à désirer. La liste des revues récemment retirées est publique. Ce processus d’évaluation prend cependant du temps, qu’il s’agisse d’inclure une nouvelle revue ou d'en vérifier une suspecte. C'est pourquoi les revues les plus récentes, ou celles venant de passer à un modèle 100% Open Access, peuvent ne pas encore y figurer. De la même manière, si vous avez des doutes sur une revue mais qu’elle figure dans le DOAJ, restez vigilant-e et n’hésitez pas à leur demander de la ré-évaluer. Attention également aux éditeurs de revue douteux qui cherchent à soutirer des paiements sans fournir en retour le service promis.

Faire son choix

De nombreux critères entrent en ligne de compte au moment de choisir une revue : lectorat, visibilité, prestige, libre accès, etc. Il existe des outils qui, grâce à l'analyse de texte (text-mining) de l'abstract que vous êtes invité à soumettre, vont vous proposer des revues, traditionnelles ou en Open Access, potentiellement appropriées pour publier votre recherche. Quelques exemples :

Quelques éditeurs (Elsevier, Springer Nature ou encore Taylor&Francis) proposent également des outils du même type, mais en limitant les résultats aux titres de leur propre portefeuille éditorial, ce qui réduit bien entendu leur intérêt.

Enfin, d’autres outils visent non pas à vous aider à identifier de nouvelles revues, mais à vérifier si la revue envisagée est compatible avec les exigences Open Access de votre bailleur de fonds. Signalons par exemple Journal Checker Tool, PublishOpen ou le projet suisse OACT.

Une remarque sur le prix

La fixation du prix d'abonnement à une revue scientifique ne suit pas toujours la logique qui voudrait que "ce qui a de la valeur est cher, ce qui est cher a de la valeur". La qualité des revues n'est pas corrélée avec le montant de l'abonnement, et il en est de même avec le montant des frais de publications (APC) demandés aux auteur-es par certaines revues.

Il existe d’ailleurs bon nombre de revues gold qui ne demandent pas de frais de publication aux auteur-es. On les appelle alors revues diamant (ou platine). Elles financent les coûts liés à leur activité par d’autres biais, par exemple grâce au soutien d’institutions académiques ou de financeurs. Elles se trouvent dans le DOAJ, dont elles consistent les deux tiers des revues répertoriées. Une liste des revues suisses a par ailleurs été établie et est disponible dans OLOS.